- L’association ESM (Entreprise Sociale Maroc), chargée de la gestion du projet “FLOWER”, soutenu par l’Union pour la Méditerranée, a annoncé dans un communiqué que plus de 1.051 femmes du monde rural ont bénéficié de ce programme d’accompagnement économique, dépassant ainsi l’objectif fixé de 300 bénéficiaires. Pouvez-vous d’abord nous parler des objectifs de ce projet ? En quoi consistent les formations qui leur sont destinées ?
- L’association Es.Maroc.org, avec ses partenaires, s’est engagée dans la mise en place du projet « FLOWER » (Fostering Local Market Opportunities for Women’s Empowerement and Resilience) qui vise à renforcer l’autonomisation et la résilience socioéconomique des femmes travaillant dans les zones rurales au Maroc et en Tunisie face à d’éventuels chocs futurs en les soutenant dans des modes économiques plus inclusifs et plus durables. Les deux régions du Maroc sont Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
L’action proposée gravite autour de l’objectif d’atténuer l’impact de la pandémie sur les populations vulnérables, mais aussi de consolider leurs capacités à faire face à des situations de crise de manière plus durable. Elle est composée de plusieurs activités et plusieurs phases, dont la première a été la réalisation d’un diagnostic préalable qui a permis de connaître la situation de l’impact dans les deux régions pour établir un plan d’action ciblé basé sur l’évaluation des besoins détectés. Il s’est avéré que les populations organisées en coopératives ont été moins impactées que celles non organisées.
Donc, pour les unes, il fallait les organiser en coopératives qui a démontré sa capacité et son adéquation à ce genre d’activité en milieu rural, et pour celles qui sont organisées il fallait les renforcer et les consolider à travers des formations ciblées axées sur la gouvernance, la gestion, le leadership féminin, l’éducation financière, la commercialisation, l’éducation financière et le marketing digital, les canaux de distribution, les techniques d’emballage, l’hygiène et la sécurité alimentaire, les normes de qualité, comme besoin pressant émergé pendant la pandémie.
- Quels objectifs sont escomptés du programme « FLOWER » ?
- Les objectifs quantitatifs du projet ont été largement dépassés (de 300 bénéficiaires on est arrivé à plus de 1000 femmes) mais nos réels objectifs restent qualitatifs conformément aux principes et valeurs de l’association visant la pérennisation des projets accompagnés pour le renforcement de l’autonomisation des femme en milieu rural à travers des organisations démocratiques leur permettant de contrôler leur destin et participer activement au développement local.
- Comment se sont organisés les membres de l’association ESM pour mener à bien leur mission ?
- Les membres de l’association, ayant l’expertise requise pour ce genre d’activité, ont considéré qu’en raison des contraintes de temps et des délais de réalisation imposés par les partenaires, il fallait renforcer les équipes par des compétences supplémentaires.
Ainsi, en plus des agents de l’association, 10 jeunes choisis localement dans les sites de projet ont été formés en tant que coach/formateur dans différentes thématiques pour assurer la formation, l’accompagnement et le suivi des bénéficiaires. Plusieurs consultants spécialisés ont été également recrutés pour les différents besoins du projet.
- Selon votre récent communiqué, vous avez assuré des formations qui répondent aux attentes des bénéficiaires et aux besoins réels du marché des produits des coopératives de femmes rurales. Quelles étaient les attentes des bénéficiaires ? Face à quels obstacles devaient-elles faire face ?
- La dualité de la coopérative en tant qu’association de personnes et comme entreprise agissant sur un marché donné a multiplié ses contraintes, qui étaient de nature interne, liées à la gouvernance et au manque d’expérience dans le domaine de la gestion, les certificats et labellisations…et externes liées à la concurrence et au financement ainsi qu’à la commercialisation et au marketing digital pour s’ouvrir au marché local, national et international. A noter qu’elles ont été créées sans études ni accompagnements préalables. Les formations reçues ont constitué pour ces coopératives une nouvelle opportunité de démarrage.
- Selon vos observations, pourquoi ces femmes ne sont-elles pas autonomes sur le plan économique ?
- La limite de cette autonomie revient à l’aspect culturel dans notre pays. Cependant, les femmes se réjouissent d’avoir eu au moins l’opportunité de produire et de vendre et changent leurs perceptions. Ce qui compte le plus pour elles c’est l’amélioration de la qualité de la vie familiale.
- Les coopératives sont-elles une bonne ou mauvaise solution à la vulnérabilité des femmes au Maroc ?
- Les différentes expériences coopératives, non seulement dans notre pays mais également dans d’autres pays, ont démontré que la coopérative est la forme la plus adaptée aux activités féminines aussi bien en milieu rural qu’urbain. Contrôlées démocratiquement par leurs membres, elles permettent à ces femmes de produire collectivement, diminuer, améliorer la qualité des produits et partager équitablement les fruits de leur travail.
- L’association Es.Maroc.org, avec ses partenaires, s’est engagée dans la mise en place du projet « FLOWER » (Fostering Local Market Opportunities for Women’s Empowerement and Resilience) qui vise à renforcer l’autonomisation et la résilience socioéconomique des femmes travaillant dans les zones rurales au Maroc et en Tunisie face à d’éventuels chocs futurs en les soutenant dans des modes économiques plus inclusifs et plus durables. Les deux régions du Maroc sont Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
L’action proposée gravite autour de l’objectif d’atténuer l’impact de la pandémie sur les populations vulnérables, mais aussi de consolider leurs capacités à faire face à des situations de crise de manière plus durable. Elle est composée de plusieurs activités et plusieurs phases, dont la première a été la réalisation d’un diagnostic préalable qui a permis de connaître la situation de l’impact dans les deux régions pour établir un plan d’action ciblé basé sur l’évaluation des besoins détectés. Il s’est avéré que les populations organisées en coopératives ont été moins impactées que celles non organisées.
Donc, pour les unes, il fallait les organiser en coopératives qui a démontré sa capacité et son adéquation à ce genre d’activité en milieu rural, et pour celles qui sont organisées il fallait les renforcer et les consolider à travers des formations ciblées axées sur la gouvernance, la gestion, le leadership féminin, l’éducation financière, la commercialisation, l’éducation financière et le marketing digital, les canaux de distribution, les techniques d’emballage, l’hygiène et la sécurité alimentaire, les normes de qualité, comme besoin pressant émergé pendant la pandémie.
- Quels objectifs sont escomptés du programme « FLOWER » ?
- Les objectifs quantitatifs du projet ont été largement dépassés (de 300 bénéficiaires on est arrivé à plus de 1000 femmes) mais nos réels objectifs restent qualitatifs conformément aux principes et valeurs de l’association visant la pérennisation des projets accompagnés pour le renforcement de l’autonomisation des femme en milieu rural à travers des organisations démocratiques leur permettant de contrôler leur destin et participer activement au développement local.
- Comment se sont organisés les membres de l’association ESM pour mener à bien leur mission ?
- Les membres de l’association, ayant l’expertise requise pour ce genre d’activité, ont considéré qu’en raison des contraintes de temps et des délais de réalisation imposés par les partenaires, il fallait renforcer les équipes par des compétences supplémentaires.
Ainsi, en plus des agents de l’association, 10 jeunes choisis localement dans les sites de projet ont été formés en tant que coach/formateur dans différentes thématiques pour assurer la formation, l’accompagnement et le suivi des bénéficiaires. Plusieurs consultants spécialisés ont été également recrutés pour les différents besoins du projet.
- Selon votre récent communiqué, vous avez assuré des formations qui répondent aux attentes des bénéficiaires et aux besoins réels du marché des produits des coopératives de femmes rurales. Quelles étaient les attentes des bénéficiaires ? Face à quels obstacles devaient-elles faire face ?
- La dualité de la coopérative en tant qu’association de personnes et comme entreprise agissant sur un marché donné a multiplié ses contraintes, qui étaient de nature interne, liées à la gouvernance et au manque d’expérience dans le domaine de la gestion, les certificats et labellisations…et externes liées à la concurrence et au financement ainsi qu’à la commercialisation et au marketing digital pour s’ouvrir au marché local, national et international. A noter qu’elles ont été créées sans études ni accompagnements préalables. Les formations reçues ont constitué pour ces coopératives une nouvelle opportunité de démarrage.
- Selon vos observations, pourquoi ces femmes ne sont-elles pas autonomes sur le plan économique ?
- La limite de cette autonomie revient à l’aspect culturel dans notre pays. Cependant, les femmes se réjouissent d’avoir eu au moins l’opportunité de produire et de vendre et changent leurs perceptions. Ce qui compte le plus pour elles c’est l’amélioration de la qualité de la vie familiale.
- Les coopératives sont-elles une bonne ou mauvaise solution à la vulnérabilité des femmes au Maroc ?
- Les différentes expériences coopératives, non seulement dans notre pays mais également dans d’autres pays, ont démontré que la coopérative est la forme la plus adaptée aux activités féminines aussi bien en milieu rural qu’urbain. Contrôlées démocratiquement par leurs membres, elles permettent à ces femmes de produire collectivement, diminuer, améliorer la qualité des produits et partager équitablement les fruits de leur travail.
Recueillis par Safaa KSAANI
Projet « FLOWER »
Maintien et continuité des activités, malgré la crise sanitaire
La fermeture des frontières entre le Maroc et les enclaves occupées de Sebta et Mellilia, pandémie exige, a nécessité de trouver des solutions économiques permanentes et durables pour soutenir les régions avoisinantes, notamment au profit de centaines de femmes touchées par cette crise sanitaire.
Dans cette optique, l’association ESM s’est engagée à adopter le projet « FLOWER » (Fostering Local Market Opportunities for Women’s Empowerment and Resilience), qui vise à renforcer l’autonomisation et la résilience sociale et économique des femmes actives dans les zones rurales du Maroc et de la Tunisie face à d’éventuelles crises.
A travers cette initiative, les femmes rurales qui font partie de groupes productifs (une moyenne de 10 membres par groupe productif de femmes et 5 groupes productifs de femmes regroupés par région) au Maroc dans les régions cibles du projet, à savoir les régions de Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, profiteront de formations qui répondent à leurs attentes et besoins réels du marché des produits des coopératives.
Ces zones couvertes par le projet ont été choisies en prenant en considération les répercussions qui assombrissent les activités économiques des groupements de productrices, particulièrement touchées par la crise sanitaire, la difficulté d’accès aux marchés à l’étranger et la participation aux Salons, compte tenu des restrictions de déplacement dictées par les mesures sanitaires.
Le projet cible également 20 jeunes actifs (10 en Tunisie et 10 au Maroc) qui travaillent sur le mentorat et la formation à l’entrepreneuriat, le renforcement des compétences en gestion, gouvernance et éducation financière pour les groupes de femmes. Ces groupes, avec lesquels le programme FLOWER coopère, appartiennent à des organismes locaux actifs - centres, organismes publics et incubateurs travaillant dans le domaine de la création d’entreprises.
Dans cette optique, l’association ESM s’est engagée à adopter le projet « FLOWER » (Fostering Local Market Opportunities for Women’s Empowerment and Resilience), qui vise à renforcer l’autonomisation et la résilience sociale et économique des femmes actives dans les zones rurales du Maroc et de la Tunisie face à d’éventuelles crises.
A travers cette initiative, les femmes rurales qui font partie de groupes productifs (une moyenne de 10 membres par groupe productif de femmes et 5 groupes productifs de femmes regroupés par région) au Maroc dans les régions cibles du projet, à savoir les régions de Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, profiteront de formations qui répondent à leurs attentes et besoins réels du marché des produits des coopératives.
Ces zones couvertes par le projet ont été choisies en prenant en considération les répercussions qui assombrissent les activités économiques des groupements de productrices, particulièrement touchées par la crise sanitaire, la difficulté d’accès aux marchés à l’étranger et la participation aux Salons, compte tenu des restrictions de déplacement dictées par les mesures sanitaires.
Le projet cible également 20 jeunes actifs (10 en Tunisie et 10 au Maroc) qui travaillent sur le mentorat et la formation à l’entrepreneuriat, le renforcement des compétences en gestion, gouvernance et éducation financière pour les groupes de femmes. Ces groupes, avec lesquels le programme FLOWER coopère, appartiennent à des organismes locaux actifs - centres, organismes publics et incubateurs travaillant dans le domaine de la création d’entreprises.
S. K.