- Après l’immense engouement suscité par les cours en ligne dès leur apparition il y a quelques années, le Maroc, comme d’autres pays du Monde, opte de plus en plus pour ce type d’apprentissage. S’agit-il, selon vous, d’une révision de notre manière d’apprendre ?
- Coursera compte aujourd’hui 6 millions d’apprenants à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Au Maroc, ce nombre a atteint, en juin 2022, un total de 601.000 apprenants, soit une croissance de 38% sur un an. En effet, le Maroc figure dans le top 5 des pays dont le nombre d’apprenants évolue vite par rapport aux autres pays de la région.
En termes d’âge, les apprenants inscrits sur Coursera sont généralement des jeunes, cela veut absolument dire que la population marocaine opte pour l’apprentissage en ligne pour développer ses compétences au-delà du programme académique offert au sein des Universités. De leur part, les écoles sont de plus en plus impliquées dans la dynamique de l’apprentissage en ligne.
Le taux de chômage le plus important chez les jeunes diplômés s’explique par l’écart, presque universel, entre les compétences exigées dans le marché du travail et les programmes académiques. Il s’agit d’un constat qui relate l’importance d’enrichir son profil pour intégrer efficacement le marché du travail. Les données de Coursera montrent que les apprenants au Maroc sont enthousiastes à l’égard des cours qui offrent des compétences en affaires, en technologie, en science de données et en design.
Cela témoigne, en fait, d’une prise de conscience de la part des jeunes, par rapport aux moyens et techniques d’apprentissage mais aussi par rapport aux mutations que connaît le marché de l’emploi. Celui-ci exige, désormais, de nouvelles compétences, des profils flexibles et plus innovants.
- Comment évaluez-vous le secteur de l’apprentissage dans la région MENA et comment Coursera compte-t-elle intervenir ?
- Depuis son apparition, Coursera a constaté que le lien entre l’Université et le marché de l’emploi est presque inexistant. L’Université continue d’offrir une formation académique sans prendre en compte le développement du marché de l’emploi. Quant à ce dernier, il continue d’évoluer vite. L’enjeu pour Coursera est, désormais, de donner l’occasion aux jeunes de découvrir les compétences d’aujourd’hui et de demain pour pouvoir agir à l’échelle nationale et internationale.
Si une enquête menée par Coursera au sein d’une Université a montré que 90% des étudiants sont enthousiastes quant à l’apprentissage de nouvelles compétences, une autre a montré que les employeurs optent de plus en plus pour les candidats diplômés ayant un certificat professionnel qui valide les compétences académiques. Cela ne veut absolument pas dire que le certificat remplace le diplôme mais il le renforce surtout que ces formations sont conçues par des Universités et institutions internationales.
Il faut savoir que les certificats sont devenus donc un point qui distingue le candidat le plus qualifié pour exécuter le travail demandé au sein d’une entreprise. Avoir les compétences clés acquises à partir de l’autoformation facilitera la tâche au candidat à un poste pour réussir sa mission mais aussi rend la tâche facile à l’employé qui investira moins de temps pour former ses employés.
- Le Maroc vient de lancer un nouveau chantier d’éducation visant l’amélioration des résultats et les capacités locales pour répondre aux exigences du marché du travail. Comment Coursera pourrait-elle participer à ce niveau?
- Aujourd’hui, Coursera with Campus travaille avec plusieurs Universités et écoles supérieures au Maroc, notamment l’Ecole marocaine des sciences de l’ingénieur (EMSI). Nous étions en discussion avec certaines Universités pour qu’elles aient accès aux différentes formations mises en place par d’autres Universités, mais aussi pour qu’elles peuvent développer leur propres cours sur Coursera. L’objectif est de développer un consortium d’Universités partageant des formations en forte adéquation avec le besoins des apprenants au Maroc.
Aujourd’hui, un nombre important d’institutions sont sur le bon chemin pour devenir des leaders dans leur domaine. Pour sa part, Coursera souhaite avoir des partenariats avec des Universités pour pouvoir créer un leader dans les secteurs où le Maroc fait de grands pas en avant, notamment l’énergie solaire, les phosphates, l’hydrogène vert et autres. L’ambition est de pouvoir créer et diffuser du contenu pour former les futurs leaders capables de participer au développement de leur pays. Car la qualité du contenu fait de Coursera une plate-forme d’aujourd’hui et de demain.
- «Nous proposons désormais du contenu qui permet d’avoir un meilleur travail et de gagner plus d’argent», c’est là une de vos déclarations. Comment est-ce que Coursera peut intervenir pour résoudre le problème de l’employabilité au Maroc ?
- Bien que le système éducatif dans la région est structuré d’une manière académique qui n’est pas basée généralement sur les compétences, Coursera est impliquée dans ce processus d’une manière directe avec les jeunes par le biais des cours en ligne, mais de nouveaux accords de partenariat avec des Universités marocaines pourraient élargir notre champ d’action. Notre vision est de pouvoir lier l’éducation, le capital humain et le marché du travail pour pouvoir créer un écosystème riche.
Il s’agit de permettre aux jeunes d’apprendre des compétences dans divers domaines et par conséquent offrir aux employeurs une quantité de talents riches et bien formés qui participera au développement de l’économie nationale et internationale. Mais j’estime que c’est un processus qui prend du temps. Je suis convaincu que parmi les ressources les plus importantes de la région et du Maroc en particulier est sa jeunesse qui se montre prête à apprendre et donc à agir dans les secteurs clés pour le développement du Maroc.
- Coursera compte aujourd’hui 6 millions d’apprenants à travers le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Au Maroc, ce nombre a atteint, en juin 2022, un total de 601.000 apprenants, soit une croissance de 38% sur un an. En effet, le Maroc figure dans le top 5 des pays dont le nombre d’apprenants évolue vite par rapport aux autres pays de la région.
En termes d’âge, les apprenants inscrits sur Coursera sont généralement des jeunes, cela veut absolument dire que la population marocaine opte pour l’apprentissage en ligne pour développer ses compétences au-delà du programme académique offert au sein des Universités. De leur part, les écoles sont de plus en plus impliquées dans la dynamique de l’apprentissage en ligne.
Le taux de chômage le plus important chez les jeunes diplômés s’explique par l’écart, presque universel, entre les compétences exigées dans le marché du travail et les programmes académiques. Il s’agit d’un constat qui relate l’importance d’enrichir son profil pour intégrer efficacement le marché du travail. Les données de Coursera montrent que les apprenants au Maroc sont enthousiastes à l’égard des cours qui offrent des compétences en affaires, en technologie, en science de données et en design.
Cela témoigne, en fait, d’une prise de conscience de la part des jeunes, par rapport aux moyens et techniques d’apprentissage mais aussi par rapport aux mutations que connaît le marché de l’emploi. Celui-ci exige, désormais, de nouvelles compétences, des profils flexibles et plus innovants.
- Comment évaluez-vous le secteur de l’apprentissage dans la région MENA et comment Coursera compte-t-elle intervenir ?
- Depuis son apparition, Coursera a constaté que le lien entre l’Université et le marché de l’emploi est presque inexistant. L’Université continue d’offrir une formation académique sans prendre en compte le développement du marché de l’emploi. Quant à ce dernier, il continue d’évoluer vite. L’enjeu pour Coursera est, désormais, de donner l’occasion aux jeunes de découvrir les compétences d’aujourd’hui et de demain pour pouvoir agir à l’échelle nationale et internationale.
Si une enquête menée par Coursera au sein d’une Université a montré que 90% des étudiants sont enthousiastes quant à l’apprentissage de nouvelles compétences, une autre a montré que les employeurs optent de plus en plus pour les candidats diplômés ayant un certificat professionnel qui valide les compétences académiques. Cela ne veut absolument pas dire que le certificat remplace le diplôme mais il le renforce surtout que ces formations sont conçues par des Universités et institutions internationales.
Il faut savoir que les certificats sont devenus donc un point qui distingue le candidat le plus qualifié pour exécuter le travail demandé au sein d’une entreprise. Avoir les compétences clés acquises à partir de l’autoformation facilitera la tâche au candidat à un poste pour réussir sa mission mais aussi rend la tâche facile à l’employé qui investira moins de temps pour former ses employés.
- Le Maroc vient de lancer un nouveau chantier d’éducation visant l’amélioration des résultats et les capacités locales pour répondre aux exigences du marché du travail. Comment Coursera pourrait-elle participer à ce niveau?
- Aujourd’hui, Coursera with Campus travaille avec plusieurs Universités et écoles supérieures au Maroc, notamment l’Ecole marocaine des sciences de l’ingénieur (EMSI). Nous étions en discussion avec certaines Universités pour qu’elles aient accès aux différentes formations mises en place par d’autres Universités, mais aussi pour qu’elles peuvent développer leur propres cours sur Coursera. L’objectif est de développer un consortium d’Universités partageant des formations en forte adéquation avec le besoins des apprenants au Maroc.
Aujourd’hui, un nombre important d’institutions sont sur le bon chemin pour devenir des leaders dans leur domaine. Pour sa part, Coursera souhaite avoir des partenariats avec des Universités pour pouvoir créer un leader dans les secteurs où le Maroc fait de grands pas en avant, notamment l’énergie solaire, les phosphates, l’hydrogène vert et autres. L’ambition est de pouvoir créer et diffuser du contenu pour former les futurs leaders capables de participer au développement de leur pays. Car la qualité du contenu fait de Coursera une plate-forme d’aujourd’hui et de demain.
- «Nous proposons désormais du contenu qui permet d’avoir un meilleur travail et de gagner plus d’argent», c’est là une de vos déclarations. Comment est-ce que Coursera peut intervenir pour résoudre le problème de l’employabilité au Maroc ?
- Bien que le système éducatif dans la région est structuré d’une manière académique qui n’est pas basée généralement sur les compétences, Coursera est impliquée dans ce processus d’une manière directe avec les jeunes par le biais des cours en ligne, mais de nouveaux accords de partenariat avec des Universités marocaines pourraient élargir notre champ d’action. Notre vision est de pouvoir lier l’éducation, le capital humain et le marché du travail pour pouvoir créer un écosystème riche.
Il s’agit de permettre aux jeunes d’apprendre des compétences dans divers domaines et par conséquent offrir aux employeurs une quantité de talents riches et bien formés qui participera au développement de l’économie nationale et internationale. Mais j’estime que c’est un processus qui prend du temps. Je suis convaincu que parmi les ressources les plus importantes de la région et du Maroc en particulier est sa jeunesse qui se montre prête à apprendre et donc à agir dans les secteurs clés pour le développement du Maroc.
Recueillis par Mina ELKHODARI
Coursera
L’apprentissage pour tous
Bien que la création d’une plateforme en ligne soit toujours une option populaire pour ceux qui souhaitent s’impliquer dans l’investissement numérique, l’inclinaison du virtuel prend de l’ampleur à un rythme rapide.
Coursera rejoint la vague avec une approche d’apprentissage en ligne qui consiste à cultiver les connaissances de sources fiables grâce à des partenariats avec des Universités réputées et de les placer dans un environnement où les clients peuvent en profiter. Elle a été créée en 2012 par deux professeurs d’informatique de l’Université de Stanford afin de démocratiser l’éducation et donner l’opportunité à ceux qui ne peuvent pas se déplacer pour apprendre. C’est désormais l’une des plus grandes plateformes d’apprentissage en ligne au monde avec plus de cent millions d’apprenants inscrits en 2022.
Actuellement, Coursera collabore avec plus de 7000 institutions et propose plus de 5200 cours, plus de 3300 projets guidés et octroie plus de 35 diplômes. Les Universités de Princeton, Stanford, l’Université du Michigan et l’Université de Pennsylvanie sont parmi les premières à ajouter leurs cours sur la plateforme. Selon le PDG, Coursera agit pour « créer la compétence chez l’apprenant et le connecter aux offres d’emploi ».
Coursera rejoint la vague avec une approche d’apprentissage en ligne qui consiste à cultiver les connaissances de sources fiables grâce à des partenariats avec des Universités réputées et de les placer dans un environnement où les clients peuvent en profiter. Elle a été créée en 2012 par deux professeurs d’informatique de l’Université de Stanford afin de démocratiser l’éducation et donner l’opportunité à ceux qui ne peuvent pas se déplacer pour apprendre. C’est désormais l’une des plus grandes plateformes d’apprentissage en ligne au monde avec plus de cent millions d’apprenants inscrits en 2022.
Actuellement, Coursera collabore avec plus de 7000 institutions et propose plus de 5200 cours, plus de 3300 projets guidés et octroie plus de 35 diplômes. Les Universités de Princeton, Stanford, l’Université du Michigan et l’Université de Pennsylvanie sont parmi les premières à ajouter leurs cours sur la plateforme. Selon le PDG, Coursera agit pour « créer la compétence chez l’apprenant et le connecter aux offres d’emploi ».