L'Opinion Maroc - Actuali
Consulter
GRATUITEMENT
notre journal
facebook
twitter
youtube
linkedin
instagram
search



International

Interview avec Mme Lamia Bennani, PDG du Groupe ESIG : Accompagner la dynamique éducative du Maroc sur le continent

Afrique


Rédigé par Wolondouka SIDIBE Lundi 8 Février 2021

Le Groupe ESIG conforte sa position de leader en Afrique après avoir obtenu la certification officielle du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES), une première au Maghreb. Cette certification confirme aussi son ancrage sur le continent et consolide le Hub marocain en matière d’éducation et de formation. Mme Lamia Bennani, PDG du Groupe ESIG, nous dit tout à ce sujet.



Lamia Bennani
Lamia Bennani
Le Maroc est devenu un Hub en Afrique, en matière de formation et d’éducation. Quelles sont vos ambitions, à l’échelle continentale, pour consolider cette dynamique ?

Tout naturellement, le Groupe ESIG s’inscrit totalement et entièrement dans la dynamique marocaine en matière de formation et d’éducation en Afrique. Faut-il rappeler, à ce sujet, que la coopération Sud-Sud figurait déjà dans notre premier projet d›entreprise établi dans les années 80. Fort de nos expériences, notre institution désire se positionner comme leader dans les secteurs de l›enseignement supérieur ainsi que le Conseil aux entreprises et aux administrations dans les pays africains frères.

Nous y mettons tous les moyens nécessaires pour consolider le Hub marocain sur le continent en matière d’éducation et de formation. A ce sujet, l’accréditation de nos filières représente un formidable tremplin pour la réalisation de notre stratégie d’ouverture vers l’Afrique. Cette distinction s’inscrit dans notre dynamique à l’international où le continent justifie d’une part importante dans le cadre d’un partenariat renforcé.

Elle nous permet aussi de nous rapprocher de nos confrères africains, de développer ensemble des projets au bénéfice de la jeunesse africaine, une jeunesse douée, talentueuse, qui demande à s’exprimer et qui a besoin d’être accompagnée. Pour répondre à ses ambitions, le Groupe s’est doté d’une direction développement qui a pour mission d’arrimer encore plus nos écoles aux universités et aux écoles africaines renommées et ainsi, asseoir notre présence en Afrique.

Autrement, cet engagement pour l’Afrique est une voie choisie dès le départ ?

En effet, les composantes de notre groupe RESO Education (ESIG – EFET – EURELEC) ont une longue tradition de l›exportation de services vers les pays d›Afrique francophone depuis 1976 date de la première implantation de l›école EFET à Dakar. Fidèle à son principe d’innovation, et étant toujours à l’écoute du marché, notre groupe vient accentuer davantage sa politique d’export en mettant l’expertise du groupe au service de la jeunesse africaine dont notre historique témoigne de plus de 5000 lauréats subsahariens.

Egalement et en application des orientations de Sa Majesté que Dieu L’assiste, le groupe s’investit pleinement comme à l’accoutumé dans cette perspective avec une ouverture plus étendue sur le marché africain en étant convaincu de notre engagement moral. 

Justement votre groupe vient d’obtenir la certification officielle du Conseil africain et malgache de l’Enseignement supérieur, une première dans le domaine de la business School au Maghreb. De quoi s’agit-il ?

Pour obtenir cette reconnaissance et cette équivalence, l’ESIG a été soumise à un contrôle rigoureux de la part de la délégation CAMES qui a inspecté l’école et qui a mené des entretiens avec les étudiants, les professeurs, les membres de la direction… Ce résultat est aussi le fruit de tout un travail réalisé en amont, il fallait en effet être éligible et répondre à l’ensemble des exigences du cahier des charges du CAMES. 

L’ESIG a toujours été un institut d’enseignement précurseur. Il a été pionnier au Maroc en termes de présence africaine ainsi qu’en termes d’innovations pédagogiques, notamment avec l’implantation de l’ingénierie pédagogique de Robert PAPIN, Professeur émérite de HEC Paris, qui a collaboré avec notre groupe. L’ESIG a également été la première école certifiée ISO9001. Je tiens, au passage, à saluer le travail remarquable du CAMES qui, en filigrane de ses actions, joue un rôle de fédérateur et d’unificateur entre les différents intervenants africains dans le secteur de l’enseignement.

Quelles sont les retombées de cette certification sur le plan des études ?

Pour les étudiants, c’est une nouvelle porte qui s’ouvre sur l’international et l’intégration continentale. En effet, les lauréats de ce programme bénéficient d’une reconnaissance de leur diplôme et d’une équivalence dans les 19 pays membres du CAMES. Ils ont désormais l’opportunité de se présenter à des concours donnant accès à des postes dans la fonction publique de ces 19 pays ou d’intégrer les programmes de doctorat des universités africaines.

C’est ainsi, un nouveau débouché vers une région économiquement très dynamique, où les entreprises marocaines sont déjà bien implantées. Grâce à la reconnaissance de leurs diplômes et de leurs compétences, les jeunes diplômés, qui sont les futurs représentants du savoir-faire marocain à l’étranger, auront plus de facilité à accompagner l’élan marocain vers les marchés subsahariens et à intégrer le marché du travail local, sans être discriminés par le lieu de leur formation.

Présence des étudiants subsahariens
ESIG reçoit des étudiants boursiers de la Communauté Urbaine de Dakar ainsi que des boursiers de plusieurs gouvernements africains : Gabon, Cameroun, Congo etc..., ainsi que plusieurs éditions des universités d›hiver et d›été du Groupe ESIG ont été organisées au profit de cadres africains offrant à la fois des séminaires thématiques et des visites d›entreprises marocaines et multinationales. En plus d›accueillir des étudiants de ces pays, ESIG a réalisé plusieurs missions de conseil et de formation continue au profit de cadres africains dans plusieurs domaines dont la formation d›agents de développement agricole, de cadres en informatique avec un financement du PNUD, formation de femmes artisanes du Mali grâce à un financement de l›USAID. De même qu›une politique agressive de conquête des marchés notamment ivoirien, malien et sénégalais a été menée voici une dizaine d›années avec l›installation dans ces pays de représentants locaux et la visite annuelle d›un directeur pendant deux à trois sessions pour la finalisation des inscriptions, mais également pour organiser des cérémonies de remise de diplôme aux lauréats de ces pays particulièrement à Bamako et à Abidjan.
 
Propos recueillis par Wolondouka SIDIBE