- La Chine vient de célébrer le centième anniversaire de la création du Parti communiste chinois. L’occasion de revenir sur le bilan de ses relations avec l'un des premiers Royaumes à l’avoir reconnu. Comment évaluez-vous les relations sino-marocaines ?
- Le Maroc est le deuxième pays africain à avoir établi des relations diplomatiques avec la chine le 1er novembre 1958. Durant ces 62 ans de relations les deux pays ont mené une coopération au niveau des domaines économique, social, politique et commercial qui ne cesse de se raffermir. D’ailleurs, l’intérêt chinois pour le Maroc n’a pas cessé de se renforcer en raison des orientations prises par le Royaume, notamment dans son ascension vers la modernité et l’émergence économique, traduisant par ailleurs son engagement dans un processus de construction d’infrastructures conformes aux standards internationaux.
A l’issue de mes 3 mois comme ambassadeur de la Chine au Maroc, je peux dire que les deux pays sont contents et fiers de cette coopération bilatérale et que nos relations se trouvent au meilleur moment de l’histoire. Depuis la visite d’Etat de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la République Populaire de la Chine en Mai 2016 qui s’est conclue par la signature d’un partenariat stratégique comprenant plusieurs accords qui touchent à des domaines variés, une nouvelle ère de coopération sino-marocaine a commencé.
Depuis 2016, il y’avait d’abord une multiplication des contacts entre les deux cotés et une augmentation du volume des échanges commerciaux. En plus Sa Majesté a également eu la gentillesse d’exempter les chinois du visa pour entrer au Maroc. Par ailleurs, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et depuis la signature du mémorandum d’entente sur le partenariat stratégique avec la Chine, la coopération économique entre les deux pays prend une place de plus en plus grande.
Durant ma visite de l’Atlantic Free Zone par exemple, j’ai visité une société chinoise qui a investi plus de 350 millions d’euros dans la fabrication des pièces d’automobiles : 2% de sa production est dédiée au marché local et le reste pour l’exportation au reste du monde. En plus le Chinois CCCC/CRBC détient désormais 35% du capital de la société d’aménagement de Tanger Tech (SATT).
Finalement, je dirai que la Chine et le Maroc ont leurs atouts respectifs et nous envisageons de renforcer et de pousser encore plus loin notre coopération.
- Le Maroc a été le premier, à l’échelle régionale, à intégrer l’Initiative « la Ceinture et la Route » initiée par le Président Xi Jinping. Concrètement, quelles sont les opportunités offertes par cette coopération internationale pour les deux pays ?
- Ce projet est un mécanisme de coopération en plus pour les deux pays. Le Maroc et la Chine avaient signé, en novembre 2017 à Pékin, un mémorandum d’entente sur l’initiative chinoise « La Ceinture et la Route » visant à relancer l’ancienne Route de la Soie, terrestre et maritime.
Le projet vise à permettre au Royaume d’établir des partenariats dans des secteurs prometteurs et ayant une forte valeur ajoutée, comme les infrastructures, les industries avancées et la technologie. Ainsi l’Initiative « la Ceinture et la Route » représente un projet d’envergure qui peut offrir de nouvelles perspectives au Royaume en termes d’investissements et de commerce. Elles lui permettraient en outre de consolider sa position en Afrique en compagnie de la Chine.
En outre, je pense que la Chine et le Maroc sont deux pays qui se ressemblent énormément. Je dis toujours que le Maroc est la Chine de l’Afrique du Nord. D’une part la Chine a pu se positionner comme une puissance économique mondiale. D’autre part, le Royaume a pu concrétiser des avancées incontestables sur le plan économique et social et également dans le domaine des droits civiques et politiques. Ces ressemblances expliquent les intérêts communs des deux pays et l’importance de leur coopération. D’ailleurs, c’est pourquoi nous encourageons les industriels chinois à venir investir au Maroc.
- Le Souverain a présidé la cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 en partenariat avec la Chine. Pouvez-vous nous raconter les coulisses derrière ce mémorandum stratégique ?
Ce mémorandum est la suite logique des relations de coopération entre le Maroc et la Chine. Nous avons coopéré à plusieurs niveaux allant des essais cliniques à la livraison des vaccins et à l’accompagnement dans la campagne de vaccination. D’ailleurs, le rythme de vaccination au Maroc s’est accéléré ce mois. Je tiens à préciser que depuis le début de la pandémie, le Maroc et la Chine ont tenu une bonne coopération pour gérer la pandémie que ce soit à travers des échanges téléphoniques entre les dirigeants ou à travers les accords signés entre les deux pays et ce afin de protéger respectivement nos citoyens.
Ainsi, les deux partis ont signé un accord d’achat des vaccins chinois qui ont été livrés conformément aux dispositions contenues dans ce contrat. Je peux vous assurer que la partie chinoise s’est acquitté de ses obligations contenus dans le contrat. Toutefois, ce changement de rythme est dû principalement à l’amélioration de la capacité de production en Chine du vaccin qui a permis de répondre d’abord au besoin interne et de l’envoyer également aux autres pays.
Aussi, je tiens à exprimer mon admiration à la manière dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Maroc ont géré la stratégie nationale de vaccination contre le virus de la COVID-19 qui s’est révélée unique et efficace à l’échelle régionale.
- Le Maroc est le deuxième pays africain à avoir établi des relations diplomatiques avec la chine le 1er novembre 1958. Durant ces 62 ans de relations les deux pays ont mené une coopération au niveau des domaines économique, social, politique et commercial qui ne cesse de se raffermir. D’ailleurs, l’intérêt chinois pour le Maroc n’a pas cessé de se renforcer en raison des orientations prises par le Royaume, notamment dans son ascension vers la modernité et l’émergence économique, traduisant par ailleurs son engagement dans un processus de construction d’infrastructures conformes aux standards internationaux.
A l’issue de mes 3 mois comme ambassadeur de la Chine au Maroc, je peux dire que les deux pays sont contents et fiers de cette coopération bilatérale et que nos relations se trouvent au meilleur moment de l’histoire. Depuis la visite d’Etat de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à la République Populaire de la Chine en Mai 2016 qui s’est conclue par la signature d’un partenariat stratégique comprenant plusieurs accords qui touchent à des domaines variés, une nouvelle ère de coopération sino-marocaine a commencé.
Depuis 2016, il y’avait d’abord une multiplication des contacts entre les deux cotés et une augmentation du volume des échanges commerciaux. En plus Sa Majesté a également eu la gentillesse d’exempter les chinois du visa pour entrer au Maroc. Par ailleurs, dans le cadre de l’Initiative « la Ceinture et la Route » et depuis la signature du mémorandum d’entente sur le partenariat stratégique avec la Chine, la coopération économique entre les deux pays prend une place de plus en plus grande.
Durant ma visite de l’Atlantic Free Zone par exemple, j’ai visité une société chinoise qui a investi plus de 350 millions d’euros dans la fabrication des pièces d’automobiles : 2% de sa production est dédiée au marché local et le reste pour l’exportation au reste du monde. En plus le Chinois CCCC/CRBC détient désormais 35% du capital de la société d’aménagement de Tanger Tech (SATT).
Finalement, je dirai que la Chine et le Maroc ont leurs atouts respectifs et nous envisageons de renforcer et de pousser encore plus loin notre coopération.
- Le Maroc a été le premier, à l’échelle régionale, à intégrer l’Initiative « la Ceinture et la Route » initiée par le Président Xi Jinping. Concrètement, quelles sont les opportunités offertes par cette coopération internationale pour les deux pays ?
- Ce projet est un mécanisme de coopération en plus pour les deux pays. Le Maroc et la Chine avaient signé, en novembre 2017 à Pékin, un mémorandum d’entente sur l’initiative chinoise « La Ceinture et la Route » visant à relancer l’ancienne Route de la Soie, terrestre et maritime.
Le projet vise à permettre au Royaume d’établir des partenariats dans des secteurs prometteurs et ayant une forte valeur ajoutée, comme les infrastructures, les industries avancées et la technologie. Ainsi l’Initiative « la Ceinture et la Route » représente un projet d’envergure qui peut offrir de nouvelles perspectives au Royaume en termes d’investissements et de commerce. Elles lui permettraient en outre de consolider sa position en Afrique en compagnie de la Chine.
En outre, je pense que la Chine et le Maroc sont deux pays qui se ressemblent énormément. Je dis toujours que le Maroc est la Chine de l’Afrique du Nord. D’une part la Chine a pu se positionner comme une puissance économique mondiale. D’autre part, le Royaume a pu concrétiser des avancées incontestables sur le plan économique et social et également dans le domaine des droits civiques et politiques. Ces ressemblances expliquent les intérêts communs des deux pays et l’importance de leur coopération. D’ailleurs, c’est pourquoi nous encourageons les industriels chinois à venir investir au Maroc.
- Le Souverain a présidé la cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en seringue au Maroc du vaccin anti-Covid-19 en partenariat avec la Chine. Pouvez-vous nous raconter les coulisses derrière ce mémorandum stratégique ?
Ce mémorandum est la suite logique des relations de coopération entre le Maroc et la Chine. Nous avons coopéré à plusieurs niveaux allant des essais cliniques à la livraison des vaccins et à l’accompagnement dans la campagne de vaccination. D’ailleurs, le rythme de vaccination au Maroc s’est accéléré ce mois. Je tiens à préciser que depuis le début de la pandémie, le Maroc et la Chine ont tenu une bonne coopération pour gérer la pandémie que ce soit à travers des échanges téléphoniques entre les dirigeants ou à travers les accords signés entre les deux pays et ce afin de protéger respectivement nos citoyens.
Ainsi, les deux partis ont signé un accord d’achat des vaccins chinois qui ont été livrés conformément aux dispositions contenues dans ce contrat. Je peux vous assurer que la partie chinoise s’est acquitté de ses obligations contenus dans le contrat. Toutefois, ce changement de rythme est dû principalement à l’amélioration de la capacité de production en Chine du vaccin qui a permis de répondre d’abord au besoin interne et de l’envoyer également aux autres pays.
Aussi, je tiens à exprimer mon admiration à la manière dont Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Maroc ont géré la stratégie nationale de vaccination contre le virus de la COVID-19 qui s’est révélée unique et efficace à l’échelle régionale.
C’est le moment de défendre nos intérêts, surtout ceux du droit au développement et de notre souveraineté.
- Loin du volet sanitaire, le Maroc se prépare au déploiement de la 5G. Certains opérateurs chinois ont montré leur efficacité en la matière : quelles sont vos perspectives pour ce marché d’envergure ?
- La grande société de télécom chinoise Huawei est présente au Maroc depuis 2006. Elle travaille sur les infrastructures de gros marchés avec les opérateurs télécom et est désormais très présente sur le marché marocain. Huawei est d’ailleurs incontestablement un leader mondial en matière de 5G, je pense que Huawei a tous les atouts pour pouvoir accompagner le Maroc pour passer à la 5G.
- La Chine a déclaré sa disposition à vouloir intensifier et diversifier des axes de coopération avec le Maroc en vue de hisser à un niveau plus élevé le partenariat bilatéral : quels sont les chantiers en ligne de mire ?
- La Chine et le Maroc sont deux pays qui montent en puissance, grâce à la stabilité socio-politique dont ils disposent et aux politiques efficaces qui ont été mis en place. Ce sont également deux pays qui ont l’ambition de répondre aux aspirations de leurs peuples, comme le fait actuellement le Maroc avec le Nouveau Modèle de Développement. C’est donc le moment de lancer une nouvelle ère de coopération bilatérale avec de nouvelles idées.
Ainsi, en plus de la coopération industrielle, le secteur du tourisme a également une place prépondérante dans le cadre de notre coopération. En 2019 à titre d’exemple, la Chine a enregistré plus de 150 millions de sorties. D’ailleurs le nombre des touristes chinois au Maroc a sensiblement augmenté, en 2019 ils ont dépensé plus de 264 millions de DHS au Maroc.
Ce secteur ne crée pas seulement de l’emploi et engendre d’importants investissements, mais il accroît les affinités et rapproche les deux peuples. Finalement, il y’a aussi la coopération culturelle. Le Maroc est le seul pays africain où il y a 3 instituts Confucius pour apprendre la langue et la culture chinoises, et on profitera aussi pour faire apprendre à nos enseignants la langue et la culture marocaines ; d’ailleurs la Chine offre également des bourses pour les étudiants marocains.
- Quelle lecture faites-vous du Nouveau Modèle de Développement (NMD) ?
- Vu la grande importance qu’on accorde à notre coopération avec le Maroc, nous avons veillé à mobiliser des interprètes pour traduire le NMD afin de connaître les priorités et les aspirations du peuple marocain.
Recueillis par Hiba CHAKER
L'info...Graphie
Coopération
Chine : deuxième fournisseur du Maroc en 2020
En 2020, l’économie et le commerce marocains ont été influencés par les mesures drastiques pour contrôler la propagation de la pandémie et ses répercussions ainsi que par l’instabilité du marché mondial. Toutefois, les pays européens, la Chine et les Etats-Unis sont en haut du podium comme principaux partenaires commerciaux du Maroc.
Après quatre années ininterrompues de croissance, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde enregistrent une baisse de 11,7% en 2020, sous l’effet de la pandémie de Covid-19. Globalement, les importations de marchandises ont chuté de 14% en 2020 par rapport à 2019. Les exportations ont aussi diminué de 7,6%. Au final, le déficit de la balance commerciale s’allège de 22,8% en 2020, se chiffrant à 159,5 milliards de dirhams. Une situation qui intervient après cinq années d’aggravation du déficit, fait remarquer l’Office des Changes dans son dernier rapport annuel relatif aux échanges commerciaux du Maroc.
Les transactions commerciales du Maroc en 2020 demeurent focalisées sur le continent européen à hauteur de 66% du total des échanges de biens.
La Chine arrive en deuxième position des pays fournisseurs de marchandises du Maroc, avec un montant de 51,5 milliards de dirhams. Elle a connu ainsi une évolution de 3.4% par rapport à l’année précédente. Néanmoins, le déficit commercial vis-à-vis de la Chine continue de se creuser depuis 2011, et s’élève à 49 milliards de dirhams.
Après quatre années ininterrompues de croissance, les transactions commerciales du Maroc avec le reste du monde enregistrent une baisse de 11,7% en 2020, sous l’effet de la pandémie de Covid-19. Globalement, les importations de marchandises ont chuté de 14% en 2020 par rapport à 2019. Les exportations ont aussi diminué de 7,6%. Au final, le déficit de la balance commerciale s’allège de 22,8% en 2020, se chiffrant à 159,5 milliards de dirhams. Une situation qui intervient après cinq années d’aggravation du déficit, fait remarquer l’Office des Changes dans son dernier rapport annuel relatif aux échanges commerciaux du Maroc.
Les transactions commerciales du Maroc en 2020 demeurent focalisées sur le continent européen à hauteur de 66% du total des échanges de biens.
La Chine arrive en deuxième position des pays fournisseurs de marchandises du Maroc, avec un montant de 51,5 milliards de dirhams. Elle a connu ainsi une évolution de 3.4% par rapport à l’année précédente. Néanmoins, le déficit commercial vis-à-vis de la Chine continue de se creuser depuis 2011, et s’élève à 49 milliards de dirhams.
H. C.