«À l’heure actuelle, nous produisons de 17 à 20 grammes d’uranium [enrichi] à 20% toutes les heures. Nous avons une capacité de production de 8 à 9 kilogrammes par mois pour atteindre la limite de 120 kilogrammes prévue par la loi », a déclaré mardi à la presse Ali Akbar Salehi, chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI).
Il a ajouté que l’uranium enrichi à 20% avait été utilisé dans le réacteur de recherche de Téhéran et a noté que l’Iran dispose actuellement de suffisamment de combustible pour faire fonctionner ses réacteurs pendant cinq ans. L’uranium nouvellement enrichi serait stocké pour une utilisation future, a déclaré Salehi, soulignant que les activités AEOI n’ont jamais cessé ou ralenti.
L’Iran a annoncé lundi le début du processus d’enrichissement de l’uranium à 20% de pureté dans son installation nucléaire de Fordow.
La mesure a été prise en vertu d’une loi, baptisée Plan d’action stratégique pour contrer les sanctions, que le Parlement (Majlis) a approuvé à la fin de l’année dernière.
La législation oblige l’AEOI à produire au moins 120 kilogrammes d’uranium enrichi à 20 pour cent par an et à le stocker à l’intérieur du pays dans les deux mois suivant la production.
Un spécialiste du monde iranien et chercheur au CERI à Sciences po Paris, Clément Therme, estime dans un entretien à Public Sénat.fr que cette décision n’est pas surprenante et s’inscrit dans un triple contexte électoral, économique et géopolitique.
Selon Therme, elle vise à renforcer la position de Téhéran à la veille de l’entrée en fonction de l’administration Biden. C’est aussi une réponse directe à l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, acteur-clé du programme nucléaire iranien, en novembre dernier, et dont la responsabilité a été imputée à Israël par les autorités.
Plus on parlera du nucléaire, moins on abordera les sujets qui fâchent
Elle s’inscrit enfin dans un contexte électoral. En juin prochain, Hassan Rohani cédera sa place après deux mandats consécutifs, et le pays doit élire un nouveau président.
Pour ce spécialiste du monde iranien, la priorité de Téhéran est la reprise des exportations de pétrole. La vente des hydrocarbures représente 30 % des recettes budgétaires de l’État.
La tactique iranienne consiste en une surenchère nucléaire, avec pour objectif de faire en sorte qu’en cas de retour à la table des négociations, les pays occidentaux n’exigent pas, en plus de concessions sur le nucléaire, de nouveaux renoncements sur trois autres dossiers majeurs : les droits de l’Homme, les missiles balistiques et la politique régionale.
Autrement dit, plus on parlera du nucléaire, moins on abordera les autres sujets qui fâchent.
Il a ajouté que l’uranium enrichi à 20% avait été utilisé dans le réacteur de recherche de Téhéran et a noté que l’Iran dispose actuellement de suffisamment de combustible pour faire fonctionner ses réacteurs pendant cinq ans. L’uranium nouvellement enrichi serait stocké pour une utilisation future, a déclaré Salehi, soulignant que les activités AEOI n’ont jamais cessé ou ralenti.
L’Iran a annoncé lundi le début du processus d’enrichissement de l’uranium à 20% de pureté dans son installation nucléaire de Fordow.
La mesure a été prise en vertu d’une loi, baptisée Plan d’action stratégique pour contrer les sanctions, que le Parlement (Majlis) a approuvé à la fin de l’année dernière.
La législation oblige l’AEOI à produire au moins 120 kilogrammes d’uranium enrichi à 20 pour cent par an et à le stocker à l’intérieur du pays dans les deux mois suivant la production.
Un spécialiste du monde iranien et chercheur au CERI à Sciences po Paris, Clément Therme, estime dans un entretien à Public Sénat.fr que cette décision n’est pas surprenante et s’inscrit dans un triple contexte électoral, économique et géopolitique.
Selon Therme, elle vise à renforcer la position de Téhéran à la veille de l’entrée en fonction de l’administration Biden. C’est aussi une réponse directe à l’assassinat de Mohsen Fakhrizadeh, acteur-clé du programme nucléaire iranien, en novembre dernier, et dont la responsabilité a été imputée à Israël par les autorités.
Plus on parlera du nucléaire, moins on abordera les sujets qui fâchent
Elle s’inscrit enfin dans un contexte électoral. En juin prochain, Hassan Rohani cédera sa place après deux mandats consécutifs, et le pays doit élire un nouveau président.
Pour ce spécialiste du monde iranien, la priorité de Téhéran est la reprise des exportations de pétrole. La vente des hydrocarbures représente 30 % des recettes budgétaires de l’État.
La tactique iranienne consiste en une surenchère nucléaire, avec pour objectif de faire en sorte qu’en cas de retour à la table des négociations, les pays occidentaux n’exigent pas, en plus de concessions sur le nucléaire, de nouveaux renoncements sur trois autres dossiers majeurs : les droits de l’Homme, les missiles balistiques et la politique régionale.
Autrement dit, plus on parlera du nucléaire, moins on abordera les autres sujets qui fâchent.