En plus de son programme national, le Parti de l’Istiqlal réserve à chaque région des sous-programmes spécifiques, adaptés à la réalité du vécu des habitants locaux. Une façon de traduire la vision sociale du parti en fonction des besoins de chacune des 12 régions du Royaume. Alors que la région de Fès-Meknès dispose d’énormes atouts et regorge de potentialités, elle souffre aujourd’hui de nombreux problèmes comme l’accessibilité au foncier, la dépendance à l’égard du centre ou encore l’enclavement de la région.
Les chiffres reflètent cet état de fait : une croissance dérisoire qui ne dépasse pas 2,9% et une contribution jugée faible à la richesse nationale, estimée à 9.3% du PIB.
S’ajoute à cela une pauvreté importante (13,8%), qui dépasse la moyenne nationale estimée à 8,9% et un chômage important de la population qui dépasse 14,6% dans la région de Meknès, la moyenne nationale étant de 9,3%. La région souffre également de l’insécurité, notamment dans la ville de Fès qui connait une forte augmentation du taux de criminalité.
Afin de redynamiser l’activité économique à Fès-Meknès, le Parti de l’Istiqlal a énuméré une série de mesures visant à placer la région à l’avant-garde des régions du Royaume.
Afin de redynamiser l’activité économique à Fès-Meknès, le Parti de l’Istiqlal a énuméré une série de mesures visant à placer la région à l’avant-garde des régions du Royaume. La feuille de route est claire : un investissement massif dans les infrastructures et services sociaux dont les habitants ont fortement besoin avec une attention particulière à la création d’emploi.
Au niveau social l’Istiqlal envisage d’augmenter le PIB par habitant sur une base annuelle à 47.500 dirhams, contre 21.000 dirhams en 2016 tout en réduisant le taux de chômage à 7 % contre 11,8 % en 2020 et réduire le taux de pauvreté à 3 % en milieu urbain et à 5 % en milieu rural. Le parti compte intensifier la lutte contre l’illettrisme pour le réduire à moins de 10 %. Ces engagements permettront de renforcer la résilience sociétale, relancer l’économie régionale et nationale de manière responsable, sortir de l’économie de rente et de la politique des privilèges.
Une forte économie
L’Istiqlal accorde une grande importance à la relance économique dans la région. Le parti s’engage à positionner Fès-Meknès au rang de la deuxième région plus forte économiquement au Maroc, et ce en transformant les indicateurs fonciers, historiques et environnementaux en une dynamique économique solide et durable.
En plus, le programme des héritiers de Allal El Fassi vise à améliorer significativement la part de la région dans le PIB national, passant de 89,1 milliard de dirhams en 2016, soit 9%, à près de 230 milliards de dirhams, soit 15% en 2030. D’ailleurs, le parti accroîtra la part des secteurs secondaire et tertiaire dans le PIB régional pour le porter à l’horizon 2030 de 19 milliards de dirhams (soit 21%) à 68,5 milliards de dirhams (soit 30%) et de 41,7 milliards de dirhams (soit 47%) à 125 milliards de dirhams (soit 55%). Enfin, l’Istiqlal envisage d’attirer 10 millions de touristes d’ici 2030 dans la région.
L’Istiqlal vise à améliorer la part de la région dans le PIB national à près de 230 milliards de dirhams, soit 15% en 2030
Désenclavement de la région
Pour les villages, le programme istiqlalien prend l’engagement d’entretenir le réseau routier ainsi que le réseau de liaison électrique et d’eau potable. Bien que d’énormes avancements soient enregistrés dans ce domaine, l’entretien n’en demeure pas moins indispensable et nécessite un investissement régulier.
Les grands chantiers d’infrastructures font partie du programme. Bien qu’il soit régional, parmi l’un des grands projets proposés par l’Istiqlal on trouve un projet d’une route-express Taza-Fès- Boulmane-Meknès. Ces chantiers devraient amplifier l’accessibilité de la région.
Les grands chantiers d’infrastructures font partie du programme. Bien qu’il soit régional, parmi l’un des grands projets proposés par l’Istiqlal on trouve un projet d’une route-express Taza-Fès- Boulmane-Meknès. Ces chantiers devraient amplifier l’accessibilité de la région.
Hiba CHAKER