C’est un jeu parmi les plus anciens. D’emblée associé aux «matheux » et aux « intellos » car nécessitant autant de réflexion que d’exécution. À l’occasion de la Journée mondiale du jeu d’échecs, le monde célèbre la popularité et les subtilités passionnantes de ce duel silencieux que d’aucuns ont érigé au rang de véritable sport.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Maroc fait également partie des nations où les jeux d’échecs se jouent depuis des temps immémoriaux. « On joue aux échecs au Maroc depuis plusieurs siècles. La preuve en est les quelques règles de jeu, très anciennes, qui y apparaissent encore de temps en temps, et qui, depuis 4 ou 5 siècles, n’existent plus au niveau international. Des clubs d’échecs ont existé avant l’indépendance, notamment dans le Nord du Maroc et dans le Centre.
Après l’indépendance, d’autres clubs sont nés un peu partout puis se sont réunis le 2 novembre 1963 à Fès pour fonder la Fédération Royale Marocaine des Échecs (FRME) », raconte Zoheir Slami, arbitre international marocain reconnu par la Fédération internationale des échecs (FIDE).
Après la gloire… la stagnation !
« Le Maroc a eu droit à des heures de gloire, il y a très longtemps, mais aujourd’hui, ce n’est malheureusement plus le cas », résume Yacine Saâdi, promoteur-organisateur de tournois d’échecs et fondateur de la ligue Chess Tour. Les plus récentes grandes consécrations des joueurs marocains d’échecs ont eu lieu durant les années 90. Hicham Hamdouchi, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur marocain de tous les temps, avait alors obtenu en 1994 le titre de « Grand Maître International ».
Il s’agit ici du titre le plus élevé aux échecs. Le joueur marocain avait même fait partie du top 100 au niveau du classement Elo international. « Le Maroc aurait dû aller encore plus loin avec d’autres joueurs qui auraient assuré la relève, mais cela n’a pas pu être réalisé. Entre autres, à cause d’une mauvaise gestion de ce sport depuis 2001 », regrette la même source, qui souligne que les derniers championnats ont été organisés en 2016.
« Depuis, plus rien. Excepté un grand nombre de tournois nationaux et internationaux depuis 2017 qui n’ont pas été homologués par la Fédération internationale des échecs en raison du veto imposé par la Fédération marocaine », poursuit notre interlocuteur.
Déblocage depuis l’international
Pour débloquer cette situation, la Fédération internationale des échecs (FIDE) a dû intervenir elle-même. « Depuis juillet 2021, les tournois sont homologués, grâce à l’intervention de la Fédération internationale des échecs qui a désigné un administrateur chargé de gérer les échecs marocains.
Depuis cette date, 27 tournois homologués ont ainsi été organisés en dehors de toute intervention de la Fédération marocaine et leurs résultats ont été pris en compte pour octroyer un classement international à ceux qui n’en disposaient pas et modifier celui de ceux qui en avaient déjà », explique Yacine Saâdi. Le résultat de cette intervention n’a d’ailleurs pas manqué de se faire ressentir : le nombre de joueurs marocains qui disposent d’une licence de joueur international (appelée Fide ID) est actuellement de 3412 alors qu’il ne dépassait pas 1990 en fin juin 2021. « Les clubs actifs, exclus de la Fédération, ont pu présenter des demandes de Fide ID directement à la Fédération internationale des échecs », poursuit le fondateur de la ligue Chess Tour.
Avenir des échecs au Maroc
Au Maroc, comme ailleurs, la série « jeu de la dame » diffusée sur Netflix a récemment provoqué un enthousiasme pour les jeux d’échecs à travers une hausse fulgurante des inscriptions aux clubs et associations dédiées dans divers pays du globe.
Est-il possible de capitaliser sur ce regain d’intérêt des plus jeunes pour la promotion des jeux d’échecs au Maroc ? Yacine Saâdi estime que « pour améliorer l’état des lieux des échecs dans notre pays, il faudrait d’abord disposer d’une Fédération nationale dont le Bureau est élu démocratiquement et qui est composée de vrais joueurs d’échecs ou au moins de véritables passionnés. Il faudrait également avoir une ligue régionale par région administrative, introduire les échecs dans les établissements scolaires et universités et assurer l’organisation de tournois nationaux et internationaux dans le plus grand nombre de villes au Maroc». Des impératifs qui, pourtant, semblent très réalisables au vu du coût raisonnable qu’il faut pour pratiquer : un échiquier, quelques pions, un peu de temps et deux têtes bien faites.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Maroc fait également partie des nations où les jeux d’échecs se jouent depuis des temps immémoriaux. « On joue aux échecs au Maroc depuis plusieurs siècles. La preuve en est les quelques règles de jeu, très anciennes, qui y apparaissent encore de temps en temps, et qui, depuis 4 ou 5 siècles, n’existent plus au niveau international. Des clubs d’échecs ont existé avant l’indépendance, notamment dans le Nord du Maroc et dans le Centre.
Après l’indépendance, d’autres clubs sont nés un peu partout puis se sont réunis le 2 novembre 1963 à Fès pour fonder la Fédération Royale Marocaine des Échecs (FRME) », raconte Zoheir Slami, arbitre international marocain reconnu par la Fédération internationale des échecs (FIDE).
Après la gloire… la stagnation !
« Le Maroc a eu droit à des heures de gloire, il y a très longtemps, mais aujourd’hui, ce n’est malheureusement plus le cas », résume Yacine Saâdi, promoteur-organisateur de tournois d’échecs et fondateur de la ligue Chess Tour. Les plus récentes grandes consécrations des joueurs marocains d’échecs ont eu lieu durant les années 90. Hicham Hamdouchi, considéré par beaucoup comme le meilleur joueur marocain de tous les temps, avait alors obtenu en 1994 le titre de « Grand Maître International ».
Il s’agit ici du titre le plus élevé aux échecs. Le joueur marocain avait même fait partie du top 100 au niveau du classement Elo international. « Le Maroc aurait dû aller encore plus loin avec d’autres joueurs qui auraient assuré la relève, mais cela n’a pas pu être réalisé. Entre autres, à cause d’une mauvaise gestion de ce sport depuis 2001 », regrette la même source, qui souligne que les derniers championnats ont été organisés en 2016.
« Depuis, plus rien. Excepté un grand nombre de tournois nationaux et internationaux depuis 2017 qui n’ont pas été homologués par la Fédération internationale des échecs en raison du veto imposé par la Fédération marocaine », poursuit notre interlocuteur.
Déblocage depuis l’international
Pour débloquer cette situation, la Fédération internationale des échecs (FIDE) a dû intervenir elle-même. « Depuis juillet 2021, les tournois sont homologués, grâce à l’intervention de la Fédération internationale des échecs qui a désigné un administrateur chargé de gérer les échecs marocains.
Depuis cette date, 27 tournois homologués ont ainsi été organisés en dehors de toute intervention de la Fédération marocaine et leurs résultats ont été pris en compte pour octroyer un classement international à ceux qui n’en disposaient pas et modifier celui de ceux qui en avaient déjà », explique Yacine Saâdi. Le résultat de cette intervention n’a d’ailleurs pas manqué de se faire ressentir : le nombre de joueurs marocains qui disposent d’une licence de joueur international (appelée Fide ID) est actuellement de 3412 alors qu’il ne dépassait pas 1990 en fin juin 2021. « Les clubs actifs, exclus de la Fédération, ont pu présenter des demandes de Fide ID directement à la Fédération internationale des échecs », poursuit le fondateur de la ligue Chess Tour.
Avenir des échecs au Maroc
Au Maroc, comme ailleurs, la série « jeu de la dame » diffusée sur Netflix a récemment provoqué un enthousiasme pour les jeux d’échecs à travers une hausse fulgurante des inscriptions aux clubs et associations dédiées dans divers pays du globe.
Est-il possible de capitaliser sur ce regain d’intérêt des plus jeunes pour la promotion des jeux d’échecs au Maroc ? Yacine Saâdi estime que « pour améliorer l’état des lieux des échecs dans notre pays, il faudrait d’abord disposer d’une Fédération nationale dont le Bureau est élu démocratiquement et qui est composée de vrais joueurs d’échecs ou au moins de véritables passionnés. Il faudrait également avoir une ligue régionale par région administrative, introduire les échecs dans les établissements scolaires et universités et assurer l’organisation de tournois nationaux et internationaux dans le plus grand nombre de villes au Maroc». Des impératifs qui, pourtant, semblent très réalisables au vu du coût raisonnable qu’il faut pour pratiquer : un échiquier, quelques pions, un peu de temps et deux têtes bien faites.
Oussama ABAOUSS
Repères
Echecs et paix mondiale
En 2019, l’ONU avait proclamé le 20 juillet Journée mondiale du jeu d’échecs qui correspond à la date de création de la Fédération internationale des échecs (FIDE) à Paris, en 1924. La désignation de cette Journée a pour objectif de « renforcer le rôle important de la FIDE dans le soutien de la coopération internationale pour les activités du jeu d’échecs et d’améliorer l’harmonie amicale entre tous les peuples du monde, mais aussi de fournir une plateforme pour favoriser le dialogue, la solidarité et promouvoir une culture de la paix ».
Origines du jeu d’échecs
Certains historiens pensent que le jeu d’échec est issu d’un autre jeu similaire, appelé Chaturanga, qui se serait développé dans le Nord du sous-continent indien, il y a plus de 2200 ans, pour ensuite progressivement se diffuser le long des Routes de la Soie à l’Ouest de la Perse. Il y a près de 1100 ans les maîtres d’échecs abbassides al-Suli et al-Lajlaj ont composé des oeuvres sur les techniques et la stratégie du jeu. Un siècle plus tard, le jeu d’échecs était déjà populaire à travers l’Europe et en Russie.
L'info...Graphie
Benslimane
19ème édition du Chess Game Tour du 23 au 24 juillet 2022
Du 23 au 24 juillet 2022, se tiendra la 19ème édition « Chess Game Tour », un tournoi homologué par la Fédération internationale des échecs (FIDE). L’événement se déroulera au Palace Ziaida & Spa, dans la région de Benslimane, « un endroit atypique au milieu de la nature pour une concentration optimale », selon les organisateurs. Près de 70 compétiteurs de haut niveau participeront à « un rapide de 7 rondes de 25 minutes plus 10 secondes au système Suisse ».
« La participation du jeune talent de 14 ans Brahim Nait Laasri, classé 2ème au niveau du continent africain dans sa catégorie U14, est fort attendue », souligne un communiqué des organisateurs qui précise que « le tournoi tourne autour de 7 Prix d’une valeur de 12.000 MAD et est arbitré par Zoheir Slami et Jamal Messala, tous deux certifiés par la Fédération internationale des échecs ».
Cette manifestation « ambitionne de démocratiser ce sport auprès des jeunes joueurs et joueuses de tout âge et des compétiteurs provenant de Tanger, Tétouan, Marrakech, Rabat et Casablanca ».
« La participation du jeune talent de 14 ans Brahim Nait Laasri, classé 2ème au niveau du continent africain dans sa catégorie U14, est fort attendue », souligne un communiqué des organisateurs qui précise que « le tournoi tourne autour de 7 Prix d’une valeur de 12.000 MAD et est arbitré par Zoheir Slami et Jamal Messala, tous deux certifiés par la Fédération internationale des échecs ».
Cette manifestation « ambitionne de démocratiser ce sport auprès des jeunes joueurs et joueuses de tout âge et des compétiteurs provenant de Tanger, Tétouan, Marrakech, Rabat et Casablanca ».
Une joyeuse effervescence autour des jeux d’échec
Du 1er au 9 juillet, la ville de Casablanca a accueilli la 8ème édition des Rencontres Internationales des Échecs Francophones (RIDEF). L’événement a été organisé par l’Association Internationale des Échecs Francophones (AIDEF) sous l’égide de la Fédération Internationale des Échecs (FIDE) et de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
« Les RIDEF constituent l’occasion pour tous les joueurs d’échecs francophones, issus des quatre continents, de se retrouver non seulement pour participer aux compétitions décernant les différents titres de champions de la Francophonie, mais aussi pour partager des moments de convivialité propices à développer l’entraide Nord-Sud entre Francophones », souligne un communiqué des organisateurs.
En marge du tournoi classique principal, l’événement a également programmé un championnat de blitz ainsi qu’une formation dédiée aux arbitres FIDE. Dans le même cadre, la Fondation des Cultures du Monde (FCM) a, pour sa part, organisé, du 4 au 20 juillet, la deuxième édition de son Festival International des Echecs.
A cette occasion, une exposition intitulée « Beauté des Échecs » a été organisée à la galerie de la Médiathèque de la Mosquée Hassan II. Un concert « Chess Opera » a également eu lieu au Complexe Culturel Zafzaf au Maârif avec la participation du groupe musical international « Come to my home ».
Durant ce festival, étaient aussi au programme un atelier d’initiation pour enfants aux échecs à l’école Bachiri et une « simultanée » au Club Olympique Casablancais par un grand maître international de renom.
« Les RIDEF constituent l’occasion pour tous les joueurs d’échecs francophones, issus des quatre continents, de se retrouver non seulement pour participer aux compétitions décernant les différents titres de champions de la Francophonie, mais aussi pour partager des moments de convivialité propices à développer l’entraide Nord-Sud entre Francophones », souligne un communiqué des organisateurs.
En marge du tournoi classique principal, l’événement a également programmé un championnat de blitz ainsi qu’une formation dédiée aux arbitres FIDE. Dans le même cadre, la Fondation des Cultures du Monde (FCM) a, pour sa part, organisé, du 4 au 20 juillet, la deuxième édition de son Festival International des Echecs.
A cette occasion, une exposition intitulée « Beauté des Échecs » a été organisée à la galerie de la Médiathèque de la Mosquée Hassan II. Un concert « Chess Opera » a également eu lieu au Complexe Culturel Zafzaf au Maârif avec la participation du groupe musical international « Come to my home ».
Durant ce festival, étaient aussi au programme un atelier d’initiation pour enfants aux échecs à l’école Bachiri et une « simultanée » au Club Olympique Casablancais par un grand maître international de renom.
3 questions à Yacine Saâdi
« Dans notre pays, les jeux d’échecs restent le parent pauvre des autres sports »
Joueur passionné, promoteur-organisateur de tournois d’échecs et fondateur au Maroc de la ligue Chess Tour, Yacine Saâd répond à nos questions.
- Les joueurs d’échecs marocains d’aujourd’hui disposent-ils de meilleures conditions pour améliorer leur niveau?
- Les anciens joueurs avaient un accès limité à la littérature technique (ouvrages spécialisés, traitant des différentes phases par lesquelles passe une partie). Peu de joueurs avaient accès au classement international. Ils se débrouillaient comme ils pouvaient pour se procurer un livre et comptaient beaucoup sur leurs propres moyens pour mener à bien une partie. Depuis l’avènement d’Internet, la nouvelle génération dispose d’une base infinie d’ouvrages spécialisés facilement accessibles, ainsi que d’innombrables logiciels qui leur permettent de progresser rapidement.
- Pensez-vous que le microcosme événementiel marocain lié aux tournois d’échecs a un potentiel intéressant pour se développer encore plus ?
- Bien sûr, l’événementiel est très important pour l’évolution de la discipline. Il joue d’abord un rôle de promotion, de médiatisation pour un sport mal connu, dépourvu de la visibilité nécessaire pour attirer l’intérêt des pouvoirs publics et des sponsors. Les tournois sont incontournables pour compléter le rôle des championnats et pour élargir la base des pratiquants. Si on prend l’exemple de la France, 3000 tournois sont organisés chaque année. En Espagne, leur nombre est encore plus grand et les open d’échecs y sont même utilisés aussi en tant qu’outil de promotion touristique.
- Certains joueurs d’échecs au niveau mondial sont des professionnels qui vivent de ce sport. Existe-t-il des profils marocains qui sont également dans ce cas de figure ?
- Au Maroc, il n’y pas de joueurs professionnels à l’heure qu’il est. Le grand-maître international Hicham Hamdouchi l’a été durant quelques années, mais aujourd’hui, il s’est converti en entraîneur au Qatar.
D’autres joueurs ont suivi le même parcours. Ils sont, aujourd’hui, entraîneurs par la force des choses, et sont installés en France, en Allemagne, aux Émirats Arabes Unis, au Qatar, au Bahreïn ou encore à Oman. L’environnement actuel des échecs au Maroc n’est hélas pas encore propice à l’émergence de joueurs professionnels. Dans notre pays, les jeux d’échecs restent le parent pauvre des autres sports.
- Les joueurs d’échecs marocains d’aujourd’hui disposent-ils de meilleures conditions pour améliorer leur niveau?
- Les anciens joueurs avaient un accès limité à la littérature technique (ouvrages spécialisés, traitant des différentes phases par lesquelles passe une partie). Peu de joueurs avaient accès au classement international. Ils se débrouillaient comme ils pouvaient pour se procurer un livre et comptaient beaucoup sur leurs propres moyens pour mener à bien une partie. Depuis l’avènement d’Internet, la nouvelle génération dispose d’une base infinie d’ouvrages spécialisés facilement accessibles, ainsi que d’innombrables logiciels qui leur permettent de progresser rapidement.
- Pensez-vous que le microcosme événementiel marocain lié aux tournois d’échecs a un potentiel intéressant pour se développer encore plus ?
- Bien sûr, l’événementiel est très important pour l’évolution de la discipline. Il joue d’abord un rôle de promotion, de médiatisation pour un sport mal connu, dépourvu de la visibilité nécessaire pour attirer l’intérêt des pouvoirs publics et des sponsors. Les tournois sont incontournables pour compléter le rôle des championnats et pour élargir la base des pratiquants. Si on prend l’exemple de la France, 3000 tournois sont organisés chaque année. En Espagne, leur nombre est encore plus grand et les open d’échecs y sont même utilisés aussi en tant qu’outil de promotion touristique.
- Certains joueurs d’échecs au niveau mondial sont des professionnels qui vivent de ce sport. Existe-t-il des profils marocains qui sont également dans ce cas de figure ?
- Au Maroc, il n’y pas de joueurs professionnels à l’heure qu’il est. Le grand-maître international Hicham Hamdouchi l’a été durant quelques années, mais aujourd’hui, il s’est converti en entraîneur au Qatar.
D’autres joueurs ont suivi le même parcours. Ils sont, aujourd’hui, entraîneurs par la force des choses, et sont installés en France, en Allemagne, aux Émirats Arabes Unis, au Qatar, au Bahreïn ou encore à Oman. L’environnement actuel des échecs au Maroc n’est hélas pas encore propice à l’émergence de joueurs professionnels. Dans notre pays, les jeux d’échecs restent le parent pauvre des autres sports.
Recueillis par O. A.