A la fin de de cette 19ème édition des Jeux Méditerranéens, le Maroc se pointe à la 15ème place avec seulement 3 médailles d’or. Ce classement est le pire depuis 1959 et il est en dessous des attentes des responsables marocains.
Le Comité National Olympique Marocain (CNOM) a mobilisé tous les moyens matériels et humains pour améliorer le classement de Lattaquié (Syrie, 1987) où le Maroc s’était classé 5ème.
Sa responsabilité s’était limitée à offrir les soutiens matériel et humain, chose qu’il assumée avec brio. Mais quelles sont les causes de cette régression ? A qui incombe la responsabilité ?
A ces questions, nous allons vous donner, en toute objectivité, les éléments nécessaires afin de se faire une idée de la face cachée de l’iceberg.
Le premier élément est l’absence d’un projet politique des gouvernements en place depuis deux décennies. La plupart des partis marocains n’accordent aucune importance au sport et pourtant il constitue un levier important de développement économique et social. Le dernier rapport présenté mercredi par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) est alarmant.
Les principales conclusions de son rapport montrent que le Maroc ne compte que 340.000 licenciés et l’économie du sport ne pèse que 0,5% du PIB national. Ces chiffres sont en deçà des normes internationales et des potentialités dont dispose le Royaume du Maroc.
Pour remédier à ces lacunes, le président du Conseil, Ahmed Réda Chami, a appelé à la transformation de toute la stratégie nationale du sport en une politique publique opérationnelle inscrite dans une loi-cadre. Il a, aussi, relevé des carences au niveau du cadre légal et organisationnel qui n’incite pas à l’investissement, alors que le Maroc dispose d’une aubaine démographique avec une grande proportion de la population jeune et susceptible de pratiquer le sport. L’autre lacune pointée du doigt par le rapport est l’incapacité du système actuel à produire de façon pérenne de grands champions en mesure d’attirer les sponsors.
Le Maroc a des atouts pour produire des champions
En guise de conclusion, le rapport affirme que le Maroc a des atouts pour produire des champions, mais le système en place n’arrive pas à les aider à s’épanouir d’une façon systématique. Et ce qui est grave, c’est qu’il n’y a pas de statut légal pour les sportifs professionnels de haut niveau, ce qui engendre la fuite des champions marocains vers l’étranger.
Ce premier élément nous amène sur un autre terrain glissant qui est le profil du dirigeant. La Loi sur l’Education Physique et les textes réglementaires qui régissent l’activité sportive façonnent négativement l’environnement sportif au Maroc. La base de toute activité sportive est le club où pullulent les parasites de tous genres qui produisent des normes qui freinent l’épanouissement des talents et l’instauration du professionnalisme. Le résultat logique de ce micmac c’est que les clubs vont produire un Bureau fédéral qui répond à leurs attentes.
A la fin du compte, nous avons des dirigeants qui n’ont rien à voir avec le sport et qui sont là pour une autre raison. Le résultat logique de ces éléments cités c’est que le sport était le parent pauvre du projet des gouvernements précédents, espérons que le gouvernement actuel prenne assez conscience de l’ampleur du marasme sportif. Ce bref aperçu historique nous montre que le sport ne figure dans aucun projet sociétal et ce qui se passe au sein des Fédérations sportives ne concerne point les décideurs politiques et encore moins l’avenir du pays.
Face à cette situation hybride où se mêle le rationnel à l’irrationnel, les pouvoirs publics doivent réagir et mettre en place un système qui répond aux attentes du peuple marocain. Le sport est devenu un important levier du développement économique et social et, de ce fait, il doit être géré par des professionnels pour nous produire de véritables champions et nous éviter des désastres comme celui que nous venons de vivre au cours de ces Jeux Méditerranéens 2022.
Le Comité National Olympique Marocain (CNOM) a mobilisé tous les moyens matériels et humains pour améliorer le classement de Lattaquié (Syrie, 1987) où le Maroc s’était classé 5ème.
Sa responsabilité s’était limitée à offrir les soutiens matériel et humain, chose qu’il assumée avec brio. Mais quelles sont les causes de cette régression ? A qui incombe la responsabilité ?
A ces questions, nous allons vous donner, en toute objectivité, les éléments nécessaires afin de se faire une idée de la face cachée de l’iceberg.
Le premier élément est l’absence d’un projet politique des gouvernements en place depuis deux décennies. La plupart des partis marocains n’accordent aucune importance au sport et pourtant il constitue un levier important de développement économique et social. Le dernier rapport présenté mercredi par le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) est alarmant.
Les principales conclusions de son rapport montrent que le Maroc ne compte que 340.000 licenciés et l’économie du sport ne pèse que 0,5% du PIB national. Ces chiffres sont en deçà des normes internationales et des potentialités dont dispose le Royaume du Maroc.
Pour remédier à ces lacunes, le président du Conseil, Ahmed Réda Chami, a appelé à la transformation de toute la stratégie nationale du sport en une politique publique opérationnelle inscrite dans une loi-cadre. Il a, aussi, relevé des carences au niveau du cadre légal et organisationnel qui n’incite pas à l’investissement, alors que le Maroc dispose d’une aubaine démographique avec une grande proportion de la population jeune et susceptible de pratiquer le sport. L’autre lacune pointée du doigt par le rapport est l’incapacité du système actuel à produire de façon pérenne de grands champions en mesure d’attirer les sponsors.
Le Maroc a des atouts pour produire des champions
En guise de conclusion, le rapport affirme que le Maroc a des atouts pour produire des champions, mais le système en place n’arrive pas à les aider à s’épanouir d’une façon systématique. Et ce qui est grave, c’est qu’il n’y a pas de statut légal pour les sportifs professionnels de haut niveau, ce qui engendre la fuite des champions marocains vers l’étranger.
Ce premier élément nous amène sur un autre terrain glissant qui est le profil du dirigeant. La Loi sur l’Education Physique et les textes réglementaires qui régissent l’activité sportive façonnent négativement l’environnement sportif au Maroc. La base de toute activité sportive est le club où pullulent les parasites de tous genres qui produisent des normes qui freinent l’épanouissement des talents et l’instauration du professionnalisme. Le résultat logique de ce micmac c’est que les clubs vont produire un Bureau fédéral qui répond à leurs attentes.
A la fin du compte, nous avons des dirigeants qui n’ont rien à voir avec le sport et qui sont là pour une autre raison. Le résultat logique de ces éléments cités c’est que le sport était le parent pauvre du projet des gouvernements précédents, espérons que le gouvernement actuel prenne assez conscience de l’ampleur du marasme sportif. Ce bref aperçu historique nous montre que le sport ne figure dans aucun projet sociétal et ce qui se passe au sein des Fédérations sportives ne concerne point les décideurs politiques et encore moins l’avenir du pays.
Face à cette situation hybride où se mêle le rationnel à l’irrationnel, les pouvoirs publics doivent réagir et mettre en place un système qui répond aux attentes du peuple marocain. Le sport est devenu un important levier du développement économique et social et, de ce fait, il doit être géré par des professionnels pour nous produire de véritables champions et nous éviter des désastres comme celui que nous venons de vivre au cours de ces Jeux Méditerranéens 2022.
Mostafa YASSINE
Avoir un vécu sportif !
Normalement, le sport est géré par des hommes ou des femmes qui ont un vécu sportif. A titre d’exemple, le CIO est dirigé par Thomas Bach, l’IAAF par Sebastien Coe, aux Etats Unis, en France, en Espagne…partout le sport est géré par des personnes qui connaissent bien le domaine et qui s’investissent pleinement dans le sport.
Or, au Maroc, on trouve à la tête des Fédérations sportives des personnes qui n’ont rien à voir avec le sport et qui ont plusieurs fonctions ou qui ont un passé noir, comme si le Maroc est pauvre en talents et en cadres. Où sont passés nos ex champions et pourquoi on les écarte de la gestion et des responsabilités techniques et administratives ? Où sont passés les Lakhsem, Aouita, Bidouane, Hissou et les autres champions en taekwondo, basket, handball, haltérophilie…? La seule lueur nous vient du football où Lekjâa a su rassembler les anciens qui servent d’une façon ou d’une autre leur sport comme Naybet, Bouderbala ou Zaki…et dernièrement le ballon d’or Mohamed Timoumi.
Or, au Maroc, on trouve à la tête des Fédérations sportives des personnes qui n’ont rien à voir avec le sport et qui ont plusieurs fonctions ou qui ont un passé noir, comme si le Maroc est pauvre en talents et en cadres. Où sont passés nos ex champions et pourquoi on les écarte de la gestion et des responsabilités techniques et administratives ? Où sont passés les Lakhsem, Aouita, Bidouane, Hissou et les autres champions en taekwondo, basket, handball, haltérophilie…? La seule lueur nous vient du football où Lekjâa a su rassembler les anciens qui servent d’une façon ou d’une autre leur sport comme Naybet, Bouderbala ou Zaki…et dernièrement le ballon d’or Mohamed Timoumi.