Durant leur entretien, les deux diplomates ont abordé plusieurs sujets dont l’affaire du Sahara. La visite du responsable américain a été très attendue, vu qu’elle intervient après la confirmation de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par l’administration Biden. Lors de la conférence de Presse, tenue en marge de son entretien avec Nasser Bourita, Joey Hood n'a laissé aucun doute, "la décision américaine changera pas", a t-il tranché, en réponse à une question posée à ce sujet .
En plus, le responsable américain a affirmé que son pays soutient le processus politique des Nations unies afin de « stabiliser la situation et cesser les hostilités ». Il également plaidé pour la nomination d’un envoyé personnel d’Antonio Guterres au Sahara, dans les plus brefs délais, faisant part de la disposition de son pays à soutenir les efforts le prochain médiateur dans sa mission. Rappelons ici que la désignation d’un successeur à Horst Köhler peine à aboutir, faute de candidats consensuels.
L’assistant d’Antony Blinken a pour autant loué l’excellence des relations qui réunissent les Etats unis, rappelant la place spéciale qu’occupe le Royaume aux yeux de la diplomatie américaine, en tant que premier pays à reconnaitre l’indépendance de l’Oncle Sam et le seul pays africain à avoir un accord de libre-échange avec Washington. À cet égard, M. Hood a rappelé que les échanges commerciaux ont atteint 5 milliards de dollars par an, soulignant que le Maroc constitue une porte d’entrée vers l’Afrique. Une vocation qui devrait se concrétiser par l’ouverture du Consulat américain à Dakhla, qui n’est pas encore inaugurée. Le diplomate américain n’y a pas fait référence.
À cette occasion, Joey Hood n’a pas manqué de saluer l’inauguration de la première ligne aérienne entre Marrakech et Tel Aviv, se réjouissant ainsi du développement des relations entre le Maroc et l’Etat d’Israël.
Rappelons que Joey Hood s’est également rendu en Algérie, où il a rencontré le Premier ministre algérien et le ministre des Affaires étrangères, les discussions ont porté sur la situation au Sahel et en Lybie ainsi que sur le conflit du Sahara. D’Alger, le responsable américain a réitéré l’urgence de la nomination d’un nouvel envoyé spécial.