Le 19 novembre 2020, c’est la Journée Mondiale des Toilettes. L’occasion de revenir sur la question des toilettes publiques qui peinent à faire partie intégrante des structures urbaines dans notre pays. A part quelques très rares structures, résidu de l’époque coloniale, infréquentables par ailleurs lorsqu’elles ne sont pas carrément inopérantes, les toilettes publiques, de quelque forme que ce soit (toilettes, sanisettes ou autres latrines) n’ont pas droit de cité dans nos villes et villages. C’est un constat peu valorisant pour un pays qui prétend pourtant à la modernité et qui s’érige en champion de mise à niveau urbaine.
Seule Casablanca a pour le moment franchi le pas, dans la douleur, après de longues tergiversations et une violente polémique, notamment sur leur coût jugé exhorbitant (600.000 Dh l’unité).
Les toilettes publiques ne sont pas un luxe, mais un service que les communes et les gestionnaires locaux doivent à la population. Il s’agit d’un droit, celui de se soulager, qui peut égaler dans certaines situations celui de respirer, notamment lorsque la personne prise du besoin d’«aller au petit coin» souffre d’une pathologie contraignante. Les toilettes publiques, c’est donc la santé, l’hygiène, l’environnement, le tourisme et le reflet d’une société civilisée.
Il semblerait que 25% de la population au Maroc se soulage à l’air libre. C’est énorme. Ce chiffre englobe les SDF, les locataires des bidonvilles, mais aussi les promeneurs souffrants ou qui n’ont pas d’autre choix que de maculer les murs. L’absence de ce service, hélas objet d’indifférence et considéré à tort comme problème annexe ou marginal alors que c’est un sujet absolument capital, dénote une défaillance injustifiée. Si des progrès notables sont relevés ces dernières années, notamment en matière d’aménagement urbain, le sujet n’en constitue pas moins un point noir qui trahit un déficit criard en matière d’équipements urbains. Un déficit qui impacte indifféremment les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les touristes et les locaux, les handicapés physiques et les sains de corps, ceux qui ont un logement et ceux qui n’en disposent pas.
Que la réalisation de toilettes publiques soit systématiquement inscrite dans les programmes des communes aussi bien urbaines que rurales. Que les gestionnaires communaux en fassent une priorité, autrement, tout le discours mettant en avant la politique de proximité tombe à l’eau.
Seule Casablanca a pour le moment franchi le pas, dans la douleur, après de longues tergiversations et une violente polémique, notamment sur leur coût jugé exhorbitant (600.000 Dh l’unité).
Les toilettes publiques ne sont pas un luxe, mais un service que les communes et les gestionnaires locaux doivent à la population. Il s’agit d’un droit, celui de se soulager, qui peut égaler dans certaines situations celui de respirer, notamment lorsque la personne prise du besoin d’«aller au petit coin» souffre d’une pathologie contraignante. Les toilettes publiques, c’est donc la santé, l’hygiène, l’environnement, le tourisme et le reflet d’une société civilisée.
Il semblerait que 25% de la population au Maroc se soulage à l’air libre. C’est énorme. Ce chiffre englobe les SDF, les locataires des bidonvilles, mais aussi les promeneurs souffrants ou qui n’ont pas d’autre choix que de maculer les murs. L’absence de ce service, hélas objet d’indifférence et considéré à tort comme problème annexe ou marginal alors que c’est un sujet absolument capital, dénote une défaillance injustifiée. Si des progrès notables sont relevés ces dernières années, notamment en matière d’aménagement urbain, le sujet n’en constitue pas moins un point noir qui trahit un déficit criard en matière d’équipements urbains. Un déficit qui impacte indifféremment les hommes et les femmes, les jeunes et les vieux, les riches et les pauvres, les touristes et les locaux, les handicapés physiques et les sains de corps, ceux qui ont un logement et ceux qui n’en disposent pas.
Que la réalisation de toilettes publiques soit systématiquement inscrite dans les programmes des communes aussi bien urbaines que rurales. Que les gestionnaires communaux en fassent une priorité, autrement, tout le discours mettant en avant la politique de proximité tombe à l’eau.
Jamal HAJJAM