Dr Aït Ahmed Karim
Faut-il craindre dans les prochains mois une pénurie de médicaments au royaume, qui importe une bonne partie des matières premières nécessaires à la fabrication de ses médicaments?
- Certes, nous rencontrons des difficultés au niveau de l’approvisionnement en médicaments. La panique ressentie par les professionnels et les consommateurs est justifiée du fait que le marché international est perturbé et les prix ont flambé. La demande est trop élevée, mais nous essayons de faire de notre mieux, en nouant des liens avec nos partenaires indiens, chinois et européens. Tous les pharmaciens grossistes-répartiteurs ont insisté sur la nécessité d’assurer un stock minimum, qui est de 30%, jusqu’à janvier prochain. Actuellement, on est en train de préparer l’année 2021 avec beaucoup de difficultés, que nous essayons de surmonter. Grâce au réseau logistique de la cinquantaine de sociétés de distribution au royaume, les médicaments sont distribués équitablement. Je rassure que les personnes atteintes de maladies graves ou chroniques seront servies sans faute.
- Le ministère de la Santé a opté, depuis le 5 courant, pour un nouveau protocole sanitaire. Les stocks en médicaments à base de chloroquine sont-ils suffisamment disponibles pour réussir cette nouvelle mesure ?
- Je tiens à assurer les Marocains que ce médicament est aujourd’hui suffisamment disponible. Grâce aux dons de pays amis en matière première et au haut niveau que l’industrie pharmaceutique présente aujourd’hui, tout éventuel manque en cette molécule a pu être surmonté.
- Des campagnes de sensibilisation sur la nécessité du port du masque ont été réalisées par des pharmaciens d’officine en période de crise sanitaire. Le rôle de ces professionnels de santé a-t-il changé ?
- En ce moment de crise sanitaire, le pharmacien d’officine est appelé à jouer un rôle dans l’éducation sanitaire et dans la prévention grâce à sa position de proximité et de disponibilité partout au Maroc. Je ne vous cache pas que les pharmaciens ont été, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence en mars dernier, au premier rang dans la guerre contre le Coronavirus, que ce soit ceux d’officine, qui ont continué à garantir l’accessibilité aux médicaments, 24h/24, ou ceux des pharmacies industrielles, qui ont continué à garantir la fabrication et la disponibilité des médicaments. Nous avons adressé une lettre à tous les pharmaciens, notamment ceux adhérents à l’Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens (API), pour continuer la même démarche dans la guerre contre la pandémie. Notre prochaine étape consiste à sensibiliser les Marocains, à travers tous les intervenants du secteur, en l’occurrence les pharmaciens d’officines, les biologistes et les distributeurs.
Au cours du prochain webinaire, nous essayerons de connaître comment surmonter la deuxième vague de Covid-19 et le rôle des Organisations non gouvernementales dans le renforcement des régions les plus touchées par la pandémie. A cette occasion, j’invite le ministère de la Santé à s’ouvrir sur ces démarches, parce qu’on a besoin de tout le monde.
- Certes, nous rencontrons des difficultés au niveau de l’approvisionnement en médicaments. La panique ressentie par les professionnels et les consommateurs est justifiée du fait que le marché international est perturbé et les prix ont flambé. La demande est trop élevée, mais nous essayons de faire de notre mieux, en nouant des liens avec nos partenaires indiens, chinois et européens. Tous les pharmaciens grossistes-répartiteurs ont insisté sur la nécessité d’assurer un stock minimum, qui est de 30%, jusqu’à janvier prochain. Actuellement, on est en train de préparer l’année 2021 avec beaucoup de difficultés, que nous essayons de surmonter. Grâce au réseau logistique de la cinquantaine de sociétés de distribution au royaume, les médicaments sont distribués équitablement. Je rassure que les personnes atteintes de maladies graves ou chroniques seront servies sans faute.
- Le ministère de la Santé a opté, depuis le 5 courant, pour un nouveau protocole sanitaire. Les stocks en médicaments à base de chloroquine sont-ils suffisamment disponibles pour réussir cette nouvelle mesure ?
- Je tiens à assurer les Marocains que ce médicament est aujourd’hui suffisamment disponible. Grâce aux dons de pays amis en matière première et au haut niveau que l’industrie pharmaceutique présente aujourd’hui, tout éventuel manque en cette molécule a pu être surmonté.
- Des campagnes de sensibilisation sur la nécessité du port du masque ont été réalisées par des pharmaciens d’officine en période de crise sanitaire. Le rôle de ces professionnels de santé a-t-il changé ?
- En ce moment de crise sanitaire, le pharmacien d’officine est appelé à jouer un rôle dans l’éducation sanitaire et dans la prévention grâce à sa position de proximité et de disponibilité partout au Maroc. Je ne vous cache pas que les pharmaciens ont été, depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence en mars dernier, au premier rang dans la guerre contre le Coronavirus, que ce soit ceux d’officine, qui ont continué à garantir l’accessibilité aux médicaments, 24h/24, ou ceux des pharmacies industrielles, qui ont continué à garantir la fabrication et la disponibilité des médicaments. Nous avons adressé une lettre à tous les pharmaciens, notamment ceux adhérents à l’Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens (API), pour continuer la même démarche dans la guerre contre la pandémie. Notre prochaine étape consiste à sensibiliser les Marocains, à travers tous les intervenants du secteur, en l’occurrence les pharmaciens d’officines, les biologistes et les distributeurs.
Au cours du prochain webinaire, nous essayerons de connaître comment surmonter la deuxième vague de Covid-19 et le rôle des Organisations non gouvernementales dans le renforcement des régions les plus touchées par la pandémie. A cette occasion, j’invite le ministère de la Santé à s’ouvrir sur ces démarches, parce qu’on a besoin de tout le monde.
Recueillis par
Safaa KSAANI
Safaa KSAANI
Encadré
Effort national de prévention : Médecins, pharmaciens et avocats istiqlaliens mobilisés
Suite au discours royal à l’occasion du 67ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, dans lequel le Souverain a évoqué la responsabilité citoyenne pour contrer l’aggravation de la situation épidémiologique, les médecins et les pharmaciens, ainsi que les avocats istiqlaliens s’engagent dans l’effort national de prévention et de sensibilisation. Par communiqués, l’Alliance des Médecins Istiqlaliens (AMI) et l’Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens (API) ont renouvelé leur engagement dans la lutte contre la propagation de la pandémie de la Covid-19, répondant favorablement à l’appel adressé par SM le Roi Mohammed VI à l’ensemble des forces vives de la Nation afin de faire preuve de mobilisation et multiplier les efforts en matière de sensibilisation.
Ainsi, les deux Alliances s’engagent à multiplier les initiatives de sensibilisation en faveur des citoyens à travers des programmes qui visent l’ensemble des couches de la société, et ce, en coordination avec les autorités publiques. Par ailleurs, les deux Alliances istiqlaliennes ont réaffirmé leur engagement indéfectible à toutes les initiatives du parti dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Pour leur part, les avocats istiqlaliens n’ont pas manqué à leur tour de se mobiliser dans la lutte contre la Covid-19 par des campagnes de sensibilisation et l’assistance juridique. Il convient de rappeler que le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, M. Nizar Baraka, avait déclaré que le parti était engagé depuis le début de la crise sanitaire dans l’effort de sensibilisation et de prévention.
Suite au discours royal à l’occasion du 67ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, dans lequel le Souverain a évoqué la responsabilité citoyenne pour contrer l’aggravation de la situation épidémiologique, les médecins et les pharmaciens, ainsi que les avocats istiqlaliens s’engagent dans l’effort national de prévention et de sensibilisation. Par communiqués, l’Alliance des Médecins Istiqlaliens (AMI) et l’Alliance des Pharmaciens Istiqlaliens (API) ont renouvelé leur engagement dans la lutte contre la propagation de la pandémie de la Covid-19, répondant favorablement à l’appel adressé par SM le Roi Mohammed VI à l’ensemble des forces vives de la Nation afin de faire preuve de mobilisation et multiplier les efforts en matière de sensibilisation.
Ainsi, les deux Alliances s’engagent à multiplier les initiatives de sensibilisation en faveur des citoyens à travers des programmes qui visent l’ensemble des couches de la société, et ce, en coordination avec les autorités publiques. Par ailleurs, les deux Alliances istiqlaliennes ont réaffirmé leur engagement indéfectible à toutes les initiatives du parti dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Pour leur part, les avocats istiqlaliens n’ont pas manqué à leur tour de se mobiliser dans la lutte contre la Covid-19 par des campagnes de sensibilisation et l’assistance juridique. Il convient de rappeler que le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal, M. Nizar Baraka, avait déclaré que le parti était engagé depuis le début de la crise sanitaire dans l’effort de sensibilisation et de prévention.
S. K.
Repères
Droit de substitution : une proposition de loi du Parti de l’Istiqlal
Le groupe Istiqlalien « Poue l’Unité et l’Egalitarisme » avait présenté, mai dernier à la Chambre des Représentants, une proposition de loi permettant aux pharmaciens de remplacer un médicament ou un produit pharmaceutique par un autre contenant les mêmes ingrédients et les mêmes doses dans le cas où le médicament prescrit dans l’ordonnance n’est pas disponible dans les pharmacies. Dans ce sens, le projet d’amendement de l’article 29 de la loi 17.04 émis par les députés du Parti de l’Istiqlal, le 11 mai dernier, vise à «combler un vide juridique au niveau de la loi 17-04 formant Code des médicaments».
Plaquenil, un médicament banal devenu remède miracle et introuvable
Les autorités sanitaires du royaume avaient acheté à Sanofi Maroc tous les stocks des médicaments à base de chloroquine, notamment la Nivaquine et le Plaquenil, dont l’usage était jusque-là réservé principalement aux personnes sujettes à des maladies auto-immunes comme le lupus. Les deux molécules produites par le laboratoire français Sanofi, autrefois abondants dans nos pharmacies, sont devenus rares du jour au lendemain, partout dans le monde, suite aux révélations du célèbre infectiologue marseillais Didier Raoult concernant leurs supposées vertus miracles contre la Covid-19.
Prise en charge chez soi, le nouveau protocole sanitaire
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a annoncé, mercredi 5 courant, l’entrée en vigueur d’un nouveau protocole dans lequel il est précisé que les cas asymptomatiques seront pris en charge à domicile. Le patient doit signer une attestation selon laquelle il s’engage à respecter les consignes et à suivre le protocole déployé par les autorités sanitaires afin d’éviter les complications du virus. Les cas confirmés subiront un isolement de 14 jours. Les cas asymptomatiques bénéficieront d’un traitement de première intention, à base de Chloroquine et d’Hydroxy-chloroquine, de quoi augmenter la demande des médicaments à base de cette molécule.