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Ksar El-Kébir : Condamnée à l’abandon, la ville reprend espoir avec une nouvelle zone économique


Rédigé par Anass MACHLOUKH Mardi 24 Août 2021

Les habitants de Ksar El-Kébir souffrent d’une crise économique sans précédent, suite à la chute du commerce transfrontalier avec Sebta. Une zone économique, en préparation par les autorités locales, devrait limiter les dégâts et atténuer le chômage. Détails.



Ksar El-Kébir : Condamnée à l’abandon, la ville reprend espoir avec une nouvelle zone économique
Ville historique et théâtre de la glorieuse bataille des trois rois, Ksar El-Kébir sombre dans une léthargie assommante, à cause d’une marginalisation de plusieurs années l’ayant conduite à une situation sociale lamentable. Dès les premiers pas dans la ville, située à 30 kilomètres de Larache, où Nizar Baraka est candidat, le visiteur s’aperçoit du manque de débouchés économiques, du chômage et de la détresse sociale.

Chômage, crise sociale

Comme une grande partie des habitants de la ville dépend sensiblement du commerce avec l’enclave de Sebta, la fermeture des frontières, qui dure jusqu’à présent, a porté un coup dur à l’économie locale, plongeant les gens dans le chômage et une situation difficile, faute d’alternatives économiques. Près de 3000 personnes sont touchées par ce phénomène, selon Hassan El Hasnaoui, élu istiqlalien, vice-président du Conseil municipal de la ville et membre de la Chambre du Commerce et de l’Industrie de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Une zone économique pour pallier le problème

Pour autant, les élus locaux, conscients de la gravité de la conjoncture actuelle, tâchent de faire bouger les choses en créant une zone d’activité économique de 80 hectares, dans la commune de Kser Ibjir, en aménageant les terres de l’Etat qui ont une assiette foncière propice à une zone de cette nature.

Ce projet est le fruit d’un partenariat entre le Conseil municipal de Ksar El-Kébir, la préfecture de Larache, le ministère de l’Industrie et le Conseil de la région. L’objectif est d’attirer les investisseurs et abriter des projets productifs, générateurs d’emplois, pour pallier les pertes de la suspension du commerce avec Sebta.

Ce projet devra être renforcé dans les années à venir par des investissements publics et privés. M. El Hasnaoui estime qu’il faut redonner à Ksar El-Kébir sa juste part des retombées de la croissance et des politiques de développement. La zone tant attendue devrait également régler le désordre des marchands ambulants qui sont de plus en plus nombreux dans la ville.

Pour une préfecture au lieu de municipalité

L’élu istiqlalien plaide pour hisser la ville au rang de préfecture, sachant que c’est une municipalité. Ceci va dans le sens des revendications de la population locale, qui trouve des difficultés à bénéficier de plusieurs services publics et administratifs, en se voyant contrainte à aller à Larache pour la majeure partie de ses affaires administratives.

Anass MACHLOUKH


 


Équité sociale

Le coeur palpitant du programme de l’Istiqlal
 
Très attendu, le programme du Parti de l’Istiqlal devrait incarner le virage social que les héritiers d’Allal El Fassi souhaitent opérer, après des années d’ultralibéralisme à outrance, conduit par un Exécutif qui n’a pas fait ses preuves.

Le Parti de l’Istiqlal s’engage à mener une politique sociale, extrêmement différente de l’approche libérale et de la politique de l’offre menée par l’actuel gouvernement qui, selon le leader de l’Istiqlal, exacerbe les inégalités et les grognes sociales.

Le soutien du pouvoir d’achat des classes moyennes est en tête des priorités, la baisse de l’IR (Impôt sur le Revenu) et la concrétisation de généralisation de la protection sociale sont des mesures pour lesquelles Nizar Baraka s’est engagé.

Concernant l’emploi, le Secrétaire Général de l’Istiqlal a promis de mettre en place une politique intégrée pour la jeunesse, qui vise en partie à renforcer leur accès au marché du travail. Le parti propose d’allouer une bourse aux jeunes fraîchement diplômés durant leurs premiers mois en quête d’un emploi. Une solution d’autant plus nécessaire, aux yeux de M. Nizar Baraka, que le taux de chômage des détenteurs de diplômes est quatre fois supérieur à celui des personnes non formées. Le dossier sulfureux des enseignants contractuels devrait être clos, au cas où l’Istiqlal arrive au pouvoir : Nizar Baraka s’est engagé expressément à les intégrer dans la Fonction publique.

S’agissant de la Santé, l’Istiqlal veut hisser la politique du médicament au niveau des exigences du chantier royal de la sécurité sociale universelle, en assurant une offre de médicaments assez suffisante pour satisfaire les besoins de plus en plus insistants des citoyens qui seront tous, dans les cinq prochaines années, couverts par l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO).

À ce titre, Nizar Baraka a appelé à augmenter la production locale du médicament à 85% de la consommation nationale, et ce, pour plus de souveraineté sanitaire.
 
A. M.
 



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