Quelle contribution des Zones Economiques Africaines dans la mise en œuvre de la ZLECAF et le renforcement de l’intégration continentale ? Telle est la quintessence de la 5ème Convention annuelle de ces entités économiques que vient d’organiser, dans la capitale du Détroit, l’Association regroupant ces zones dénommée AZEO.
Le succès était au rendez-vous puisque lors de ce webinaire, près de 500 délégués se sont connectés virtuellement à cet événement représentant 68 pays dont 63 zones économiques africaines, 30 partenaires et experts, ainsi que plusieurs représentants d’autorités gouvernementales, d’institutions internationales et d’organisations publiques et privées.
Mieux, il a été un signe avant-coureur de la nécessité d’harmoniser les systèmes économiques africains, laminés par les conséquences du Covid-19, lesquelles appellent plus que jamais, à un nouveau paradigme où seul un ensemble constitué est viable pour relever les défis de développement de demain.
D’ailleurs, le fait que l’Association Africaine des Zones Economiques ait tenu sa conférence à la veille du 13ème Sommet extraordinaire de l’Union africaine dédié à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), avec la participation du Maroc, en dit long sur cette réalité. Car ladite session devrait examiner et approuver le lancement officiel du début des échanges commerciaux sous ce traité, le 1er janvier 2021. Faut-il rappeler que, par sa taille et son importance, la ZLECAF vise à créer un marché africain de 1,27 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé d’environ 2,3 à 3,4 billions de dollars américains.
Des modèles de développement
Afin de montrer l’importance pour les Etats africains à fédérer leurs synergies dans le regroupement économique, les experts et autres économistes de renom, lors de la rencontre de Tanger, ont exposé quatre modèles de développement de zones économiques. Il s’agit de : Tanger Med Zones pour le Maroc, le Département du Commerce et de l’Industrie pour l’Afrique du Sud, Nigeria Export Processing Zones Authority pour le Nigéria et Djibouti Ports & Free Zones Authority pour le Djibouti.
Quatre pôles d’activité qui sont aujourd’hui les locomotives sur le continent dans leur domaine d’intervention respectif. A ce sujet, le commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union africaine, Albert M. Muchanga, a d’abord salué le travail de l’AZEO devenue, sous le leadership de Tanger Med, un exemple pour le développement des zones économiques spéciales, avant de faire remarquer que la pandémie du Covid-19 pousse le continent africain à adopter une nouvelle mentalité basée sur la prise de mesures concrètes pour mobiliser les investissements en provenance de l’Afrique et en dehors du continent.
Pour sa part, Ahmed Bennis, Secrétaire Général de l’Association Africaine des Zones Economiques, précisait que « Les zones économiques africaines se doivent d’offrir de meilleures conditions pour attirer plus d’investissements, contribuer au développement des chaînes de valeurs continentales et soutenir la création d’un marché unique et solidaire dans le cadre de l’Accord de Libre-Echange Continental Africain ».
Coopération Sud-Sud
Ce qui fait dire au Président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, que les ZES pourront aider les pays africains « à se réaliser ». En la matière, le Président du Groupe Tanger Med, Fouad Brini, n’a pas manqué de souligner que son institution ambitionne de jouer le rôle de locomotive de développement continental en partageant avec l’ensemble des membres de l’Association Africaine des Zones Économiques toutes les expériences que le groupe a pu réaliser.
Pour lui, le Maroc, sous le leadership et la vision de SM le Roi Mohammed VI, a appelé depuis longtemps à une coopération SudSud et un partage africain comme priorité avant de noter que l’intégration industrialo-portuaire de Tanger Med peut être utilisée comme exemple, même s’il n’est pas le seul aujourd’hui à être cité. A la lumière de ces différentes déclarations, il est indéniable que les zones économiques spéciales africaines jouent un grand rôle dans la dynamique du continent car elles ont participé à la création de 60 millions d’emplois, durant les cinq dernières années. « Certes important mais pas suffisant malheureusement », comme le fait remarquer Fouad Brini.
Le succès était au rendez-vous puisque lors de ce webinaire, près de 500 délégués se sont connectés virtuellement à cet événement représentant 68 pays dont 63 zones économiques africaines, 30 partenaires et experts, ainsi que plusieurs représentants d’autorités gouvernementales, d’institutions internationales et d’organisations publiques et privées.
Mieux, il a été un signe avant-coureur de la nécessité d’harmoniser les systèmes économiques africains, laminés par les conséquences du Covid-19, lesquelles appellent plus que jamais, à un nouveau paradigme où seul un ensemble constitué est viable pour relever les défis de développement de demain.
D’ailleurs, le fait que l’Association Africaine des Zones Economiques ait tenu sa conférence à la veille du 13ème Sommet extraordinaire de l’Union africaine dédié à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), avec la participation du Maroc, en dit long sur cette réalité. Car ladite session devrait examiner et approuver le lancement officiel du début des échanges commerciaux sous ce traité, le 1er janvier 2021. Faut-il rappeler que, par sa taille et son importance, la ZLECAF vise à créer un marché africain de 1,27 milliard de consommateurs avec un PIB cumulé d’environ 2,3 à 3,4 billions de dollars américains.
Des modèles de développement
Afin de montrer l’importance pour les Etats africains à fédérer leurs synergies dans le regroupement économique, les experts et autres économistes de renom, lors de la rencontre de Tanger, ont exposé quatre modèles de développement de zones économiques. Il s’agit de : Tanger Med Zones pour le Maroc, le Département du Commerce et de l’Industrie pour l’Afrique du Sud, Nigeria Export Processing Zones Authority pour le Nigéria et Djibouti Ports & Free Zones Authority pour le Djibouti.
Quatre pôles d’activité qui sont aujourd’hui les locomotives sur le continent dans leur domaine d’intervention respectif. A ce sujet, le commissaire au commerce et à l’industrie de la Commission de l’Union africaine, Albert M. Muchanga, a d’abord salué le travail de l’AZEO devenue, sous le leadership de Tanger Med, un exemple pour le développement des zones économiques spéciales, avant de faire remarquer que la pandémie du Covid-19 pousse le continent africain à adopter une nouvelle mentalité basée sur la prise de mesures concrètes pour mobiliser les investissements en provenance de l’Afrique et en dehors du continent.
Pour sa part, Ahmed Bennis, Secrétaire Général de l’Association Africaine des Zones Economiques, précisait que « Les zones économiques africaines se doivent d’offrir de meilleures conditions pour attirer plus d’investissements, contribuer au développement des chaînes de valeurs continentales et soutenir la création d’un marché unique et solidaire dans le cadre de l’Accord de Libre-Echange Continental Africain ».
Coopération Sud-Sud
Ce qui fait dire au Président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, que les ZES pourront aider les pays africains « à se réaliser ». En la matière, le Président du Groupe Tanger Med, Fouad Brini, n’a pas manqué de souligner que son institution ambitionne de jouer le rôle de locomotive de développement continental en partageant avec l’ensemble des membres de l’Association Africaine des Zones Économiques toutes les expériences que le groupe a pu réaliser.
Pour lui, le Maroc, sous le leadership et la vision de SM le Roi Mohammed VI, a appelé depuis longtemps à une coopération SudSud et un partage africain comme priorité avant de noter que l’intégration industrialo-portuaire de Tanger Med peut être utilisée comme exemple, même s’il n’est pas le seul aujourd’hui à être cité. A la lumière de ces différentes déclarations, il est indéniable que les zones économiques spéciales africaines jouent un grand rôle dans la dynamique du continent car elles ont participé à la création de 60 millions d’emplois, durant les cinq dernières années. « Certes important mais pas suffisant malheureusement », comme le fait remarquer Fouad Brini.
Wolondouka SIDIBE
Encadré
AZEO, accompagner la dynamique africaine
L’Association Africaine des Zones Économiques (AZEO) a été fondée en novembre 2015 sous l’impulsion du Groupe Tanger Med avec la participation de représentants de plusieurs autres zones économiques africaines. Elle regroupe les principales zones économiques africaines et institutions en charge du développement, de la gestion et de la promotion des zones économiques en Afrique. Elle offre une plateforme d’échange et de partage au profit de l’écosystème des zones économiques en Afrique. L’Association compte à ce jour plus de 80 membres représentants 42 pays africains. Pour rappel, l’édition 2020 de l’AZEO a été organisée en marge de «AFCFTA Business Forum», sous le thème : « La Contribution des Zones Economiques dans la mise en œuvre de la ZLECAF et le Renforcement de l’Intégration Africaine ».