Quelque 72 heures après le vote de la Résolution 2602 au Conseil de Sécurité, vote qui a eu l’effet d’une douche glaciale pour le régime algérien, Abdelmadjid Tebboune, porte-parole des généraux algériens et néanmoins président de l’Algérie pour leur compte, a ordonné au groupe public Sonatrach de ne pas reconduire le contrat du gazoduc passant par le Maroc et alimentant l’Espagne en gaz.
Une décision unilatérale qui met fin à cet accord en vigueur depuis 25 ans, et qui renseigne également et surtout sur le manque de pragmatisme d’Alger qui met en péril l’approvisionnement en « gas to power» et «gas to industry » de la cinquième puissance économique de l’Union Européenne, qui tente désormais de résoudre la très compliquée équation de la dépendance énergétique, à l’heure où les prix de l’énergie s’envolent sur le marché international.
En réponse à cette décision économiquement injustifiée, le Maroc, qui a dépassé il y a longtemps le stade des échanges stériles, s’est contenté de répondre via l’ONHYM et l’ONEE, en martelant que les effets de la rupture sont insignifiants et que le Royaume a déjà pensé son alternative.
L’insignifiance de la rupture du contrat gazier réside dans le fait que les ressources prélevées par le Royaume sont en très grande partie destinées à la production d’électricité. Le scénario de voir les bonbonnes de gaz se faire rares dans les commerces, ou encore les prix du fuel flamber dans les stations de services, est inimaginable. D’ailleurs, même des petites coupures d’électricité dans les ménages sont inenvisageables, le Maroc étant un exportateur net d’électricité, disposant d’un des meilleurs réseaux électriques en Afrique.
En revanche, pour l’Algérie, la décadence s’annonce inévitable du fait que le Med Gaz qui alimente directement l’Espagne dispose d’une capacité de 8 milliards de m3 par an, alors que l’Espagne recevait 13,5 milliards de m3 de gaz via le gazoduc GME. Il est vrai que la hausse des prix du gaz et du pétrole donne à Alger une marge de manoeuvre, lui permettant de maintenir le même rythme d’exportation en combinant les flux exportés via le pipeline sous-marin Medgaz avec des exportations de GNL via sa flotte insignifiante de méthaniers. Mais il n’en demeure pas moins vrai que cette réorientation des flux de gaz générera une facture salée pour les Espagnols. Il ne faut donc pas s’étonner de voir l’opinion publique du voisin ibérique préoccupée, surtout dans un contexte d’inflation record en Espagne et à l’approche d'une saison hivernale qui s'annonce très glaciale.
Une décision unilatérale qui met fin à cet accord en vigueur depuis 25 ans, et qui renseigne également et surtout sur le manque de pragmatisme d’Alger qui met en péril l’approvisionnement en « gas to power» et «gas to industry » de la cinquième puissance économique de l’Union Européenne, qui tente désormais de résoudre la très compliquée équation de la dépendance énergétique, à l’heure où les prix de l’énergie s’envolent sur le marché international.
En réponse à cette décision économiquement injustifiée, le Maroc, qui a dépassé il y a longtemps le stade des échanges stériles, s’est contenté de répondre via l’ONHYM et l’ONEE, en martelant que les effets de la rupture sont insignifiants et que le Royaume a déjà pensé son alternative.
L’insignifiance de la rupture du contrat gazier réside dans le fait que les ressources prélevées par le Royaume sont en très grande partie destinées à la production d’électricité. Le scénario de voir les bonbonnes de gaz se faire rares dans les commerces, ou encore les prix du fuel flamber dans les stations de services, est inimaginable. D’ailleurs, même des petites coupures d’électricité dans les ménages sont inenvisageables, le Maroc étant un exportateur net d’électricité, disposant d’un des meilleurs réseaux électriques en Afrique.
En revanche, pour l’Algérie, la décadence s’annonce inévitable du fait que le Med Gaz qui alimente directement l’Espagne dispose d’une capacité de 8 milliards de m3 par an, alors que l’Espagne recevait 13,5 milliards de m3 de gaz via le gazoduc GME. Il est vrai que la hausse des prix du gaz et du pétrole donne à Alger une marge de manoeuvre, lui permettant de maintenir le même rythme d’exportation en combinant les flux exportés via le pipeline sous-marin Medgaz avec des exportations de GNL via sa flotte insignifiante de méthaniers. Mais il n’en demeure pas moins vrai que cette réorientation des flux de gaz générera une facture salée pour les Espagnols. Il ne faut donc pas s’étonner de voir l’opinion publique du voisin ibérique préoccupée, surtout dans un contexte d’inflation record en Espagne et à l’approche d'une saison hivernale qui s'annonce très glaciale.
Saâd JAFRI