Le début de la guerre en Ukraine a suscité une vive émotion au niveau international, notamment en Europe dont les pays ont automatiquement pris fait et cause pour l’Ukraine. Une émotion partagée par les opinions publiques européennes qui ont dans leur majorité applaudi et soutenu les sanctions de l’UE et des USA qui visent tout ce qui se rapproche de près ou de loin de la Russie (compagnies aériennes, équipes de football, banques et chaînes de télévision…).
Comme le reste des pays européens et membres de l’OTAN, l’Espagne a rejoint ce mouvement avec une particularité : une partie de son paysage politique et de ses commentateurs s’est empressée de faire un parallèle entre la crise ukrainienne et la question de Sebta et Mellilia.
Dans les premières heures qui ont suivi le début des affrontements entre forces russes et ukrainiennes, les premiers tweets et autres post-Facebook, « mettant en garde » les autorités espagnoles sur une supposée volonté du Royaume de s’inspirer de l’exemple russe et de préparer une opération militaire pour récupérer les villes occupées, se sont multipliés. Des commentaires qui ont été suivis par une proposition du groupe parlementaire du parti d’extrême droite Vox, d’inclure Sebta et Mellilia sous le parapluie de l’Alliance transatlantique.
Bien que rejetée, cette proposition renseigne sur la vision qu’a une certaine Espagne du Maroc, qui, malgré l’absence de la moindre preuve, a sauté sur l’occasion offerte par la crise ukrainienne pour le désigner comme la prochaine menace pour le flanc Sud de l’Europe et de l’OTAN.
Pour ces derniers, le « Moro fourbe » reste l’ennemi perpétuel qui se joue de la bonne volonté du gouvernement espagnol avant de le poignarder dans le dos. Une perception qui est loin de tenir compte des évolutions géopolitiques, ni des aspirations légitimes du Royaume et tente, coûte que coûte, de figer les relations entre les deux Royaumes dans un Dialogue Mélien qui remonte à la fin du 19ème siècle.
Des velléités qui sont pour l’heure contenues par le gouvernement Sanchez qui souffle le chaud et le froid sur sa relation avec Rabat, multipliant les sorties élogieuses sans pour autant passer à l’action, mais vu l’instabilité du champ politique espagnol et la possibilité de l’arrivée d’une coalition mêlant droite et extrême droite au pouvoir, cette hypothèse pourrait faire basculer la situation, voire entraîner la région dans un engrenage dont les aboutissants restent incertains.
Comme le reste des pays européens et membres de l’OTAN, l’Espagne a rejoint ce mouvement avec une particularité : une partie de son paysage politique et de ses commentateurs s’est empressée de faire un parallèle entre la crise ukrainienne et la question de Sebta et Mellilia.
Dans les premières heures qui ont suivi le début des affrontements entre forces russes et ukrainiennes, les premiers tweets et autres post-Facebook, « mettant en garde » les autorités espagnoles sur une supposée volonté du Royaume de s’inspirer de l’exemple russe et de préparer une opération militaire pour récupérer les villes occupées, se sont multipliés. Des commentaires qui ont été suivis par une proposition du groupe parlementaire du parti d’extrême droite Vox, d’inclure Sebta et Mellilia sous le parapluie de l’Alliance transatlantique.
Bien que rejetée, cette proposition renseigne sur la vision qu’a une certaine Espagne du Maroc, qui, malgré l’absence de la moindre preuve, a sauté sur l’occasion offerte par la crise ukrainienne pour le désigner comme la prochaine menace pour le flanc Sud de l’Europe et de l’OTAN.
Pour ces derniers, le « Moro fourbe » reste l’ennemi perpétuel qui se joue de la bonne volonté du gouvernement espagnol avant de le poignarder dans le dos. Une perception qui est loin de tenir compte des évolutions géopolitiques, ni des aspirations légitimes du Royaume et tente, coûte que coûte, de figer les relations entre les deux Royaumes dans un Dialogue Mélien qui remonte à la fin du 19ème siècle.
Des velléités qui sont pour l’heure contenues par le gouvernement Sanchez qui souffle le chaud et le froid sur sa relation avec Rabat, multipliant les sorties élogieuses sans pour autant passer à l’action, mais vu l’instabilité du champ politique espagnol et la possibilité de l’arrivée d’une coalition mêlant droite et extrême droite au pouvoir, cette hypothèse pourrait faire basculer la situation, voire entraîner la région dans un engrenage dont les aboutissants restent incertains.
Amine ATER