Il y a 11 ans, des milliers de Marocains, mobilisés par les revendications tous azimuts lancées depuis les réseaux sociaux, envahissaient les rues des villes du Royaume et battaient le pavé aux cris de «dignité et justice sociale». Une montée au créneau, baptisée «Mouvement du 20 février», visant à dénoncer la corruption et la prévarication dans la gestion de la chose publique, et dont l’objectif était de revendiquer une rupture avec les maux dont souffrait le Maroc depuis plusieurs décennies.
Aujourd’hui, le mouvement en tant que tel n’existe plus, mais il n’en demeure pas moins que l’esprit de la révolte et les espoirs qui l’alimentent sont depuis toujours présents. En témoigne la colère qui gronde dans le pays suite à la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant.
Une grogne qui a basculé en chaos au souk hebdomadaire d’Oulad Jelloul à Kénitra, où des vandales ont profité du raz-le-bol ambiant contre la cherté des prix pour se livrer au pillage. Il est vrai que cette dérive aurait été favorisée - selon les données préliminaires - par des comportements opportunistes et des spéculations inhabituelles de certains intermédiaires. Toutefois, elle renseigne sur le degré de l’impatience de la population marocaine dont la qualité de vie n’a eu de cesse de s’éroder sous les coups successifs de la crise du Covid et, maintenant, de la sécheresse.
Il relève également de l’évidence que ces contrevenants doivent répondre de leurs actes devant la justice, car aucune hausse ne pourrait justifier des actes aussi scandaleux… mais, parallèlement, des actions politiques sont de mise, car l’hémorragie sociale dont souffre le pays est profonde et requiert une vision long-termiste, plutôt que des initiatives ponctuelles qui viennent répondre à des crises passagères. Les deux chantiers, et non des moindres, lancés par le Souverain pour stimuler l’investissement et lutter contre la sécheresse, sont des exemples à suivre, mais surtout à accompagner par des réglages mécaniques du marché national.
Dans l’agroalimentaire, il s’agit de lutter contre l’intermédiation qui fausse la loi de l’offre et de la demande… En matière de création d’emplois, il s’agit de limiter les postes précaires et intérimaires qui font chuter les indices de confiance… En matière d’entrepreneuriat, il s’agit de garantir réellement la voie de la réussite aux jeunes…
Durant les 11 dernières années, beaucoup a été fait, mais énormément reste à accomplir !
Aujourd’hui, le mouvement en tant que tel n’existe plus, mais il n’en demeure pas moins que l’esprit de la révolte et les espoirs qui l’alimentent sont depuis toujours présents. En témoigne la colère qui gronde dans le pays suite à la hausse des prix des produits alimentaires et du carburant.
Une grogne qui a basculé en chaos au souk hebdomadaire d’Oulad Jelloul à Kénitra, où des vandales ont profité du raz-le-bol ambiant contre la cherté des prix pour se livrer au pillage. Il est vrai que cette dérive aurait été favorisée - selon les données préliminaires - par des comportements opportunistes et des spéculations inhabituelles de certains intermédiaires. Toutefois, elle renseigne sur le degré de l’impatience de la population marocaine dont la qualité de vie n’a eu de cesse de s’éroder sous les coups successifs de la crise du Covid et, maintenant, de la sécheresse.
Il relève également de l’évidence que ces contrevenants doivent répondre de leurs actes devant la justice, car aucune hausse ne pourrait justifier des actes aussi scandaleux… mais, parallèlement, des actions politiques sont de mise, car l’hémorragie sociale dont souffre le pays est profonde et requiert une vision long-termiste, plutôt que des initiatives ponctuelles qui viennent répondre à des crises passagères. Les deux chantiers, et non des moindres, lancés par le Souverain pour stimuler l’investissement et lutter contre la sécheresse, sont des exemples à suivre, mais surtout à accompagner par des réglages mécaniques du marché national.
Dans l’agroalimentaire, il s’agit de lutter contre l’intermédiation qui fausse la loi de l’offre et de la demande… En matière de création d’emplois, il s’agit de limiter les postes précaires et intérimaires qui font chuter les indices de confiance… En matière d’entrepreneuriat, il s’agit de garantir réellement la voie de la réussite aux jeunes…
Durant les 11 dernières années, beaucoup a été fait, mais énormément reste à accomplir !
Saâd JAFRI