Bitcoin, Ethereum, Ripple, Tron, Dogecoin… ces monnaies exotiques d’appellation vont de record en record et connaissent une explosion sans précédent, surtout depuis le confinement de 2020. Si cette outside money, basée sur la blockchain, ne valait rien à sa création en 2008, aujourd’hui, la valeur des cryptoactifs en circulation dans le monde dépasse les 2000 milliards de dollars, avec une courbe de croissance exponentielle.
Au Maroc, ce potentiel monétique se retrouve face à un rempart juridique qui l’empêche de connaître l’essor dont il bénéficie dans d’autres marchés. Mais malgré les interdictions, d’aucuns (surtout parmi une jeunesse en quête d’opportunités d’investissement en digital) prennent la voie de l’investissement en crypto-monnaie, classant le Royaume à la 24ème place mondiale en matière de transactions. Sauf que tout ce qui brille n’est pas or et si la Banque Centrale marche sur la pointe des pieds avant de légaliser la cybermonnaie, c’est que le terrain est très miné !
Car, au final, il s’agit d’une monnaie virtuelle de citoyens, qui ne répond pas - ou du moins pas tout le temps - aux règles du marché financier. Des unités de compte privées, qui échappent au contrôle de l’État et de ses bras armés, rendent la garantie de la stabilité des prix, du niveau d’inflation ou encore celle des taux d’intérêt une mission ardue, et mettent à risque la stabilité de l’économie réelle. Pour les investisseurs, n’ayant pas froid aux yeux, il est vrai que le packaging est tentateur, mais les risques de fraude et de criminalité sont de taille, comme en témoignent les 2,2 milliards de dollars de crypto-monnaie volés sur les plateformes DeFi en 2021.
L’économie ultralibérale nous a appris qu’une monnaie susceptible d’enrichir ou d’appauvrir des personnes doit être gérée par des formules de calcul concrètes basées sur la réalité économique, autre que l’implacable et néanmoins improbable loi de l’offre et de la demande. Même le système financier mondial, aujourd’hui dirigé en grande partie par le dollar et l’euro, et qui se base sur les flux économiques des Etats-Unis ou de l’Union Européenne, connaît une crise chronique, au point d’être mis en question par bon nombre de banques centrales. C’est dire qu’on est loin de l’époque du système métallique dans lequel l’or constitue la richesse sociale… mais avec la crypto-monnaie, nous en serons à des années-lumière.
Au Maroc, ce potentiel monétique se retrouve face à un rempart juridique qui l’empêche de connaître l’essor dont il bénéficie dans d’autres marchés. Mais malgré les interdictions, d’aucuns (surtout parmi une jeunesse en quête d’opportunités d’investissement en digital) prennent la voie de l’investissement en crypto-monnaie, classant le Royaume à la 24ème place mondiale en matière de transactions. Sauf que tout ce qui brille n’est pas or et si la Banque Centrale marche sur la pointe des pieds avant de légaliser la cybermonnaie, c’est que le terrain est très miné !
Car, au final, il s’agit d’une monnaie virtuelle de citoyens, qui ne répond pas - ou du moins pas tout le temps - aux règles du marché financier. Des unités de compte privées, qui échappent au contrôle de l’État et de ses bras armés, rendent la garantie de la stabilité des prix, du niveau d’inflation ou encore celle des taux d’intérêt une mission ardue, et mettent à risque la stabilité de l’économie réelle. Pour les investisseurs, n’ayant pas froid aux yeux, il est vrai que le packaging est tentateur, mais les risques de fraude et de criminalité sont de taille, comme en témoignent les 2,2 milliards de dollars de crypto-monnaie volés sur les plateformes DeFi en 2021.
L’économie ultralibérale nous a appris qu’une monnaie susceptible d’enrichir ou d’appauvrir des personnes doit être gérée par des formules de calcul concrètes basées sur la réalité économique, autre que l’implacable et néanmoins improbable loi de l’offre et de la demande. Même le système financier mondial, aujourd’hui dirigé en grande partie par le dollar et l’euro, et qui se base sur les flux économiques des Etats-Unis ou de l’Union Européenne, connaît une crise chronique, au point d’être mis en question par bon nombre de banques centrales. C’est dire qu’on est loin de l’époque du système métallique dans lequel l’or constitue la richesse sociale… mais avec la crypto-monnaie, nous en serons à des années-lumière.
Saâd JAFRI