Le fameux communiqué de l’Association Marocaine du Transport et Logistique (AMTL), annonçant une hausse des tarifs, aura fait pschitt. Moins de 24 heures après, le Conseil de la Concurrence est sorti de sa réserve pour signifier le caractère illégal de cette décision, dont la mise en oeuvre aurait été désastreuse pour l’ensemble du tissu économique.
Comme souligné par Ahmed Rahou, président dudit Conseil, toute hausse des prix décidée au-delà du libre jeu du marché est considérée comme une entente et tombe donc sous le coup de la loi. Le fait qu’une voix aussi forte que celle du garant de l’équilibre du marché s’exprime dans un moment aussi sensible n’est pas anodin. Il s’agit pour le Conseil d’une volonté de jouer, dorénavant, pleinement son rôle de régulateur et devenir acteur plutôt que simple organe consultatif.
Sur le fond, le rétropédalage de l’AMTL peut s’expliquer par deux raisons. Soit son objectif était justement de tenter un bluff pour déclencher des négociations avec le gouvernement, soit que cette association avait sous-estimé l’engrenage qu’allait enclencher son communiqué, en plus de porter atteinte aux lois de la concurrence.
Quoi qu’il en soit, cette attitude renseigne sur un problème majeur qui mine notre économie : la méconnaissance du droit de la concurrence par une partie du secteur privé. Les juristes spécialisés dans ce type de législation font également cruellement défaut, ce qui renforce l’ignorance des donneurs d’ordres en la matière.
Dans les couloirs du Conseil, on est assez conscient de ce problème et on saisit toute son ampleur. Raison pour laquelle Ahmed Rahou a mis en place à l’attention des entreprises un guide de bonnes pratiques pour les initier à un domaine peu exploré. Maintenant que ledit guide est rendu public, les entreprises n’ont plus aucune excuse pour outrepasser un principe constitutionnel : la libre concurrence.
Comme souligné par Ahmed Rahou, président dudit Conseil, toute hausse des prix décidée au-delà du libre jeu du marché est considérée comme une entente et tombe donc sous le coup de la loi. Le fait qu’une voix aussi forte que celle du garant de l’équilibre du marché s’exprime dans un moment aussi sensible n’est pas anodin. Il s’agit pour le Conseil d’une volonté de jouer, dorénavant, pleinement son rôle de régulateur et devenir acteur plutôt que simple organe consultatif.
Sur le fond, le rétropédalage de l’AMTL peut s’expliquer par deux raisons. Soit son objectif était justement de tenter un bluff pour déclencher des négociations avec le gouvernement, soit que cette association avait sous-estimé l’engrenage qu’allait enclencher son communiqué, en plus de porter atteinte aux lois de la concurrence.
Quoi qu’il en soit, cette attitude renseigne sur un problème majeur qui mine notre économie : la méconnaissance du droit de la concurrence par une partie du secteur privé. Les juristes spécialisés dans ce type de législation font également cruellement défaut, ce qui renforce l’ignorance des donneurs d’ordres en la matière.
Dans les couloirs du Conseil, on est assez conscient de ce problème et on saisit toute son ampleur. Raison pour laquelle Ahmed Rahou a mis en place à l’attention des entreprises un guide de bonnes pratiques pour les initier à un domaine peu exploré. Maintenant que ledit guide est rendu public, les entreprises n’ont plus aucune excuse pour outrepasser un principe constitutionnel : la libre concurrence.
Anass MACHLOUKH