Rabat change à vue d’œil. Le chantier de la trémie de Bab Lhad, lancé le 31 mai, touche à sa fin. Cette voie de décongestionnement du trafic qui s’étend sur une longueur totale de 260 mètres a été réalisée en un temps record qui suscite la jalousie des casablancais habitués à ce que pareils chantiers leur pourrissent la vie des années durant.
Mais les nombreux chantiers menés à Rabat ne suscitent pas que de l’enthousiasme. De l’autre côté de l’avenue Mohammed V, à 300 mètres de Bab Lhad, la silhouette « King-Kongienne » de la nouvelle gare ferroviaire impressionne par son gigantisme qui semble obstruer l’horizon. Les Rbatis s’étonnent du non-respect par les promoteurs de ce chantier des équilibres d’échelle, prérequis indispensable à l’intégration de tout ouvrage dans son environnement urbain. Les mêmes réserves avaient été soulevées concernant la gare de Rabat-Agdal qui a fini par être acceptée comme un nouveau pôle d’attraction urbaine et commerciale bienvenu dans cette partie grisâtre et morne de la « ville lumière ». Gageons que ce sera aussi le cas pour celle de Rabat-Ville, en dépit du fait qu’elle ressemble plus à une gare de pays nordique pluvieux, qu’à une gare de pays de soleil comme l’est le Maroc où le bleu du ciel est un sourire du matin jusqu’au soir… étoilé ! La raison économique ayant ses raisons que l’homogénéité architecturale ne saurait connaître…
A une centaine de mètres de cette gare, au marché aux fleurs, l’attention des Rbatis est aujourd’hui captée par le chantier d’installation d’une imposante canopée. Décriée, au même titre que les deux gares précitées, cette installation détonne par sa forme, sa couleur et sa dimension en rupture totale avec son environnement. Mais elle finira, elle aussi, par se faire accepter, comme le furent avant elle des installations décriées en leur temps dans d’autres pays, telle que la pyramide du Louvre à Paris ou encore le Metropol Parasol à Séville.
Dans la capitale du Royaume en constante mutation, seul semble échapper pour le moment aux foudres de la critique le Grand Théâtre de Rabat. Malgré son gigantisme et sa silhouette de cétacé échoué dans la mangrove du Bouregreg, cet ouvrage au profil insolent semble narguer avec ses 25.000 mètres carrés de surface construite, la vénérable et imperturbable Tour Hassan et l’antique Kasbah des Oudayas… L’art et la culture ont bon dos.
Mais les nombreux chantiers menés à Rabat ne suscitent pas que de l’enthousiasme. De l’autre côté de l’avenue Mohammed V, à 300 mètres de Bab Lhad, la silhouette « King-Kongienne » de la nouvelle gare ferroviaire impressionne par son gigantisme qui semble obstruer l’horizon. Les Rbatis s’étonnent du non-respect par les promoteurs de ce chantier des équilibres d’échelle, prérequis indispensable à l’intégration de tout ouvrage dans son environnement urbain. Les mêmes réserves avaient été soulevées concernant la gare de Rabat-Agdal qui a fini par être acceptée comme un nouveau pôle d’attraction urbaine et commerciale bienvenu dans cette partie grisâtre et morne de la « ville lumière ». Gageons que ce sera aussi le cas pour celle de Rabat-Ville, en dépit du fait qu’elle ressemble plus à une gare de pays nordique pluvieux, qu’à une gare de pays de soleil comme l’est le Maroc où le bleu du ciel est un sourire du matin jusqu’au soir… étoilé ! La raison économique ayant ses raisons que l’homogénéité architecturale ne saurait connaître…
A une centaine de mètres de cette gare, au marché aux fleurs, l’attention des Rbatis est aujourd’hui captée par le chantier d’installation d’une imposante canopée. Décriée, au même titre que les deux gares précitées, cette installation détonne par sa forme, sa couleur et sa dimension en rupture totale avec son environnement. Mais elle finira, elle aussi, par se faire accepter, comme le furent avant elle des installations décriées en leur temps dans d’autres pays, telle que la pyramide du Louvre à Paris ou encore le Metropol Parasol à Séville.
Dans la capitale du Royaume en constante mutation, seul semble échapper pour le moment aux foudres de la critique le Grand Théâtre de Rabat. Malgré son gigantisme et sa silhouette de cétacé échoué dans la mangrove du Bouregreg, cet ouvrage au profil insolent semble narguer avec ses 25.000 mètres carrés de surface construite, la vénérable et imperturbable Tour Hassan et l’antique Kasbah des Oudayas… L’art et la culture ont bon dos.
Abdallah BENSMAÏN