Le rapatriement de 200 compatriotes de Melilia, vendredi, a ravivé l’espoir quant au bouclage définitif du dossier des marocains bloqués à l’étranger.
Nous avons été nombreux à penser qu’après cette première fournée, les choses allaient se précipiter dans le bon sens, ouvrant la voie au retour rapide de l’ensemble des marocains coincés à l’étranger avant l’Aïd. Mais mis à part de discrets préparatifs pour l’évacuation de ceux de Sebta, dimanche 17 mai au matin, rien d’officiel pour le moment.
Ce qui conforte notre sentiment que cette affaire est l’archétype du dossier à mille mains dessus. Exactement le genre de projets accordéons, très courants dans les arcanes de nos administrations et de nos entreprises et dans lesquels les choses avancent sans progresser, dans un interminable bégaiement, au gré des remarques, des propositions d’ajustements et des tergiversations. Le tout dans des ambiances irrespirables et foncièrement égocentristes où s’entremêlent la méfiance vis-à-vis des éventuels échecs qu’on craint de devoir renier et l’opportunisme quant aux hypothétiques succès qu’il importe de glaner et qu’il faudra revendiquer.
Entre temps, plus de deux mois se sont écoulés sans que ces milliers de compatriotes frappés d’exode forcé ne sachent au nom de quelle infamie leur sort a été à ce point soumis aux marchandages de toutes sortes, alors qu’autour de nous des pays comparables comme la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte ou le Sénégal ont réussi à rapatrier leurs citoyens et continuent à le faire, loin de toutes contingences politiques. La communication famélique et cahoteuse qui entoure ce sujet où s'alternent les bonnes nouvelles, suivies de longs silences, puis de mauvaises nouvelles, les soumet à un ascenseur émotionnel aux effets devenus insupportables.
Maintenant, notre gouvernement auquel incombe toute la responsabilité de ces tergiversations, doit se rendre à l’évidence qu’il s’agit avant tout d’une affaire humanitaire, de pure logistique et de santé publique dans laquelle la politique n’a rien à voir, rien à faire, et qui finira de toutes les manières par échoir à des technocrates pur jus qui s’en acquitteront sans coup férir, ni m’as-tu vu.
Malheureusement, le mal aura déjà été fait. Le sentiment d’appartenance envers la nation de ces milliers de marocains parmi lesquels se trouvent peut-être les Moncef Slaoui de demain sera difficile à rétablir, au même titre que la confiance de leurs compatriotes qui ont suivi avec incompréhension le long et déplorable dénouement de leur calvaire depuis le pays.
Nous avons été nombreux à penser qu’après cette première fournée, les choses allaient se précipiter dans le bon sens, ouvrant la voie au retour rapide de l’ensemble des marocains coincés à l’étranger avant l’Aïd. Mais mis à part de discrets préparatifs pour l’évacuation de ceux de Sebta, dimanche 17 mai au matin, rien d’officiel pour le moment.
Ce qui conforte notre sentiment que cette affaire est l’archétype du dossier à mille mains dessus. Exactement le genre de projets accordéons, très courants dans les arcanes de nos administrations et de nos entreprises et dans lesquels les choses avancent sans progresser, dans un interminable bégaiement, au gré des remarques, des propositions d’ajustements et des tergiversations. Le tout dans des ambiances irrespirables et foncièrement égocentristes où s’entremêlent la méfiance vis-à-vis des éventuels échecs qu’on craint de devoir renier et l’opportunisme quant aux hypothétiques succès qu’il importe de glaner et qu’il faudra revendiquer.
Entre temps, plus de deux mois se sont écoulés sans que ces milliers de compatriotes frappés d’exode forcé ne sachent au nom de quelle infamie leur sort a été à ce point soumis aux marchandages de toutes sortes, alors qu’autour de nous des pays comparables comme la Tunisie, l’Algérie, l’Egypte ou le Sénégal ont réussi à rapatrier leurs citoyens et continuent à le faire, loin de toutes contingences politiques. La communication famélique et cahoteuse qui entoure ce sujet où s'alternent les bonnes nouvelles, suivies de longs silences, puis de mauvaises nouvelles, les soumet à un ascenseur émotionnel aux effets devenus insupportables.
Maintenant, notre gouvernement auquel incombe toute la responsabilité de ces tergiversations, doit se rendre à l’évidence qu’il s’agit avant tout d’une affaire humanitaire, de pure logistique et de santé publique dans laquelle la politique n’a rien à voir, rien à faire, et qui finira de toutes les manières par échoir à des technocrates pur jus qui s’en acquitteront sans coup férir, ni m’as-tu vu.
Malheureusement, le mal aura déjà été fait. Le sentiment d’appartenance envers la nation de ces milliers de marocains parmi lesquels se trouvent peut-être les Moncef Slaoui de demain sera difficile à rétablir, au même titre que la confiance de leurs compatriotes qui ont suivi avec incompréhension le long et déplorable dénouement de leur calvaire depuis le pays.