La question des délais de paiement représente la hantise des chefs d’entreprises marocains, particulièrement ceux des TPME. Ces deux catégories d’entreprises se retrouvent prises en étau entre les retards des donneurs d’ordres publics comme ceux des grandes entreprises. Preuve en est que 50% des grandes entreprises règlent leurs factures dans des délais supérieurs à 90 jours, alors que deux tiers d’entre elles ne s’acquittent de leurs prestations qu’au bout de 120 jours. Résultat des comptes : les TPME ayant un chiffre d’affaires de moins de 50 millions de DH, qui, généralement, disposent d’une faible capacité de négociations, représentent les catégories d’entreprises les plus impactées par les délais de paiement à retardement, et sont, donc, les plus menées à mettre la clé sous la porte. Car oui, avec un délai de plus de 212 jours, ces structures peuvent se retrouver en faillite du jour au lendemain. Il est vrai que le secteur public a réussi à fluidifier ses procédures de paiement, grâce notamment aux chantiers de digitalisation, il n’en demeure pas moins que les entreprises, surtout en ces temps de crise, sont sceptiques sur ces efforts et considèrent que les délais communiqués par les administrations sont en contraste avec la réalité.
Un constat que l’on retrouve également en termes de répartition de crédit inter-entreprises, où les TPE, qui représentent 95% du tissu économique, ne captent que 20% de la totalité du crédit inter-entreprises, qui, pour rappel, représente un total de 392 milliards de DH, soit 35% du PIB national. Ce qui signifie que près des trois quarts des entreprises marocaines sont en dehors de la loi sur les délais de paiement et que près de 30% des sociétés font subir à leurs clients des retards de paiement supérieurs à 120 jours ! C’est donc un véritable bourbier auquel doivent faire face les chefs d’entreprises, alors que les effets d’annonces, les réformes et les stratégies s’enchaînent sans que cela ne change rien à la réalité sur le terrain
Un constat que l’on retrouve également en termes de répartition de crédit inter-entreprises, où les TPE, qui représentent 95% du tissu économique, ne captent que 20% de la totalité du crédit inter-entreprises, qui, pour rappel, représente un total de 392 milliards de DH, soit 35% du PIB national. Ce qui signifie que près des trois quarts des entreprises marocaines sont en dehors de la loi sur les délais de paiement et que près de 30% des sociétés font subir à leurs clients des retards de paiement supérieurs à 120 jours ! C’est donc un véritable bourbier auquel doivent faire face les chefs d’entreprises, alors que les effets d’annonces, les réformes et les stratégies s’enchaînent sans que cela ne change rien à la réalité sur le terrain