Ils font depuis longtemps partie du paysage urbain et commencent même à se propager et à s’incruster dans les zones périurbaines. Reconnaissables à leurs gilets fluos, jaunes, oranges ou bleus, leur harcèlement insistant fait partie des désagréments du quotidien que subissent des millions de Marocains soumis, mains, pieds et langues liés à leur diktat. Plus par lassitude que par lâcheté, ceux-ci consentent de mauvais cœur à subir leur racket en s’acquittant d’une obole devenue obligatoire pour ne pas subir leurs nuisances, et parfois même leur violence verbale et physique. Eux, ce sont les gardiens autoproclamés de voitures qui pullulent impunément dans nos rues et dans nos avenues depuis des décennies, sans que les autorités publiques ne daignent lever le petit doigt pour protéger les citoyens contre leur chantage. Autrefois, peu nombreux et le plus souvent autorisés à exercer moyennant contreparties pécuniaires et agréments administratifs dûment délivrés, ils n’ont pas tardé à envahir les espaces publics de nos villes à la faveur du boom du chômage et d’un hallucinant laisser-faire, laisser-aller, aux allures d’anarchie totale.
Longtemps, la légende disait qu’ils étaient tous des indics au service des Renseignements généraux qui les récompensent en tolérant leur activité. Sans être totalement infondée, cette légende n’est que l’arbre qui cache mal la forêt d’une activité informelle et fortement lucrative contrôlée par des réseaux organisés semblables à ceux de la prostitution et de la mendicité. Au culot ou moyennant une corruption sonnante et trébuchante, ces réseaux ont fini par prendre possession de l’espace public dont ils monnayent l’occupation temporaire au grand dam d’automobilistes pourtant soumis à toutes sortes de taxes.
Même si, au final, ils ne sont que les petites mains d’un business florissant au rendement indécent qui profite à de véritables «parrains du stationnement», ceux que les Marocains appellent les gilets jaunes sont le symptôme d’une société qui va si mal que même le droit élémentaire de stationner en paix n’est pas garanti, comme l’est depuis longtemps celui de circuler sans se faire assaillir par des nuées de mendiants ou d’harceleurs de toutes sortes.
Face à la colère populaire qui gronde aujourd’hui contre leurs agissements, les autorités sortent enfin de leur léthargie en ordonnant des campagnes sporadiques et ponctuelles dont on sait déjà qu’elles n’auront qu’un effet temporaire, avant que le business ne reprenne de plus belle. D’où la nécessité de solutions radicales et de fond qui devraient plutôt s’attaquer aux racines de ce mal qui nous a assez rongés.
Longtemps, la légende disait qu’ils étaient tous des indics au service des Renseignements généraux qui les récompensent en tolérant leur activité. Sans être totalement infondée, cette légende n’est que l’arbre qui cache mal la forêt d’une activité informelle et fortement lucrative contrôlée par des réseaux organisés semblables à ceux de la prostitution et de la mendicité. Au culot ou moyennant une corruption sonnante et trébuchante, ces réseaux ont fini par prendre possession de l’espace public dont ils monnayent l’occupation temporaire au grand dam d’automobilistes pourtant soumis à toutes sortes de taxes.
Même si, au final, ils ne sont que les petites mains d’un business florissant au rendement indécent qui profite à de véritables «parrains du stationnement», ceux que les Marocains appellent les gilets jaunes sont le symptôme d’une société qui va si mal que même le droit élémentaire de stationner en paix n’est pas garanti, comme l’est depuis longtemps celui de circuler sans se faire assaillir par des nuées de mendiants ou d’harceleurs de toutes sortes.
Face à la colère populaire qui gronde aujourd’hui contre leurs agissements, les autorités sortent enfin de leur léthargie en ordonnant des campagnes sporadiques et ponctuelles dont on sait déjà qu’elles n’auront qu’un effet temporaire, avant que le business ne reprenne de plus belle. D’où la nécessité de solutions radicales et de fond qui devraient plutôt s’attaquer aux racines de ce mal qui nous a assez rongés.