Pas d’opération « Marhaba » cette année, du moins sous sa forme classique. Cette distinction rhétorique ne signifie pas grand-chose pour un voisin, agent immobilier de son état, qui se lamente de l’écroulement du marché et des répercussions d’une telle annonce sur les prix. Les Marocains résidants à l’étranger sont de bons clients des terrains et logements. Déjà, dit-il, ce satané coronavirus a fait flancher les cours. Même les grands promoteurs immobiliers ont cassé les prix pour se débarrasser de leurs stocks d’invendus. Malgré cela, les ventes affichent une courbe plate.
Déception partagée, ajoute un autre voisin, qui sait déjà que l’hôtel qui fait appel à ses services n’en aura pas besoin cet été. Combien de touristes étrangers vont venir en vacances au Maroc, cette année, demande-t-il ? Il y a non seulement la peur de la maladie, mais aussi les difficultés financières que connaissent les gens à travers toute la planète. Pensezvous vraiment qu’il va y avoir un rush des nationaux dans les hôtels, en tout cas assez pour sauver la saison ? Savez-vous que les entreprises prévoient des plans de restructuration pour réduire leurs effectifs, cadres compris ?
Je lui demande ce qu’il propose, à part nous démoraliser par ses questions. La discussion avait quelque chose d’insolite, chacun à son balcon, distanciation sociale oblige.
L’objectif de mes propos n’est pas de vous accabler, dit-il, mais d’appeler à ouvrir grands les yeux. Contrairement aux décideurs, ce dont-ils parlent, nous le vivons au quotidien.
Plus positif, l’agent immobilier déclare à haute et claire voix qu’il serait peut être temps de songer à changer d’occupation.
Si un virus peut muter au point de mettre le monde à genoux, pourquoi ne serait-on pas capable de nous adapter pour nous relever ?
Déception partagée, ajoute un autre voisin, qui sait déjà que l’hôtel qui fait appel à ses services n’en aura pas besoin cet été. Combien de touristes étrangers vont venir en vacances au Maroc, cette année, demande-t-il ? Il y a non seulement la peur de la maladie, mais aussi les difficultés financières que connaissent les gens à travers toute la planète. Pensezvous vraiment qu’il va y avoir un rush des nationaux dans les hôtels, en tout cas assez pour sauver la saison ? Savez-vous que les entreprises prévoient des plans de restructuration pour réduire leurs effectifs, cadres compris ?
Je lui demande ce qu’il propose, à part nous démoraliser par ses questions. La discussion avait quelque chose d’insolite, chacun à son balcon, distanciation sociale oblige.
L’objectif de mes propos n’est pas de vous accabler, dit-il, mais d’appeler à ouvrir grands les yeux. Contrairement aux décideurs, ce dont-ils parlent, nous le vivons au quotidien.
Plus positif, l’agent immobilier déclare à haute et claire voix qu’il serait peut être temps de songer à changer d’occupation.
Si un virus peut muter au point de mettre le monde à genoux, pourquoi ne serait-on pas capable de nous adapter pour nous relever ?
Ahmed NAJI