Quiconque a vu le film « Espion, levezvous » fera le parallèle entre l’agent dormant et l’écrivain en qui sommeillent divers genres littéraires, mais qui n’en exploite que quelques-uns. A l’exception de Driss Chraïbi qui a parcouru les chemins du théâtre, du roman familial et social, avant d’opérer une bifurcation qui l’a mené au roman policier et d’espionnage, la plupart de nos auteurs se sont enfermés dans des genres donnés, alors même qu’ils pouvaient exceller dans d’autres, dont en l’occurrence le roman policier et d’espionnage.
On citera à titre d’exemple de ces talents inexplorés, Abdelkébir Khatibi, dramaturge, poète et romancier, mais qui n’a jamais pris ce «Chemin de traverse» qu’est la littérature policière et d’espionnage, alors même qu’il était un grand consommateur et connaisseur des œuvres d’Edgar Poe, l’inventeur du polar, et qu’il a grandi et évolué dans ce même Maroc qui a inspiré tant d’écrivains et créateurs du genre.
Dans l’imaginaire romanesque, le Royaume a fréquemment été dépeint comme un champ de batailles où se côtoient et s’affrontent divers services. Tanger, notamment lorsqu’elle était sous mandat international, fut représentée dans le cinéma américain comme cette base de repli douillette et glamour des espions de tous bords. Casablanca n’a pas échappé à la règle et encore moins Marrakech que l’on retrouve, toutes les deux, dépeintes dans diverses œuvres cinématographiques, comme des plaques tournantes de barbouzes, ainsi que comme théâtres d’intrigues policières plus ou moins haletantes. Seule Rabat, avec sa multitude de représentations diplomatiques et sa myriade de «services» en tous genres, qui en font, comme toute capitale administrative, un véritable nid d’espions, a échappé au genre… du moins jusqu’à ce qu’un certain Guillaume Jobin lui consacre son désormais célèbre «Route des Zaers» où la «ville lumière» est présentée sous sa face ténébreuse d’épicentre de l’espionnage international.
En ces temps troubles de tensions régionales et internationales, il importe de s’en rappeler, comme il importe de se rappeler qu’il arrive souvent, en littérature policière et d’espionnage, que la fiction soit rattrapée par la réalité.
On citera à titre d’exemple de ces talents inexplorés, Abdelkébir Khatibi, dramaturge, poète et romancier, mais qui n’a jamais pris ce «Chemin de traverse» qu’est la littérature policière et d’espionnage, alors même qu’il était un grand consommateur et connaisseur des œuvres d’Edgar Poe, l’inventeur du polar, et qu’il a grandi et évolué dans ce même Maroc qui a inspiré tant d’écrivains et créateurs du genre.
Dans l’imaginaire romanesque, le Royaume a fréquemment été dépeint comme un champ de batailles où se côtoient et s’affrontent divers services. Tanger, notamment lorsqu’elle était sous mandat international, fut représentée dans le cinéma américain comme cette base de repli douillette et glamour des espions de tous bords. Casablanca n’a pas échappé à la règle et encore moins Marrakech que l’on retrouve, toutes les deux, dépeintes dans diverses œuvres cinématographiques, comme des plaques tournantes de barbouzes, ainsi que comme théâtres d’intrigues policières plus ou moins haletantes. Seule Rabat, avec sa multitude de représentations diplomatiques et sa myriade de «services» en tous genres, qui en font, comme toute capitale administrative, un véritable nid d’espions, a échappé au genre… du moins jusqu’à ce qu’un certain Guillaume Jobin lui consacre son désormais célèbre «Route des Zaers» où la «ville lumière» est présentée sous sa face ténébreuse d’épicentre de l’espionnage international.
En ces temps troubles de tensions régionales et internationales, il importe de s’en rappeler, comme il importe de se rappeler qu’il arrive souvent, en littérature policière et d’espionnage, que la fiction soit rattrapée par la réalité.
Abdallah BENSMAÏN