Les récents développements dans la relation entre Rabat et Madrid viennent conforter la nouvelle posture diplomatique du Royaume qui exige des positions claires de ses partenaires sur la question du Sahara marocain. Ce qui a débouché sur la « normalisation » entre Rabat et Madrid, laquelle s’est jouée en deux actes.
Le premier date du 14 mars avec la publication de la fameuse carte de Pedro Sanchez reconnaissant le plan d’autonomie marocain comme la base la plus sérieuse et crédible pour enterrer définitivement un conflit qui n’a que trop duré.
Le second est celui de la visite de jeudi dernier de Sanchez à Rabat, signifiant le démarrage effectif du nouveau partenariat entre les deux Royaumes. L’on ne pourra que noter le courage de Sanchez, premier chef du gouvernement espagnol à sauter le pas et adopter une vision pragmatique sur la question. Ce dernier doit faire face à une fronde au sein de sa majorité, à une opinion publique hostile et à une opposition qui voit en cette situation une possibilité pour tenter de provoquer la chute de la coalition et provoquer des élections anticipées. Il n’empêche qu’il est improbable qu’un changement de locataire à la Moncloa débouche sur un retour à la « neutralité » de Madrid.
En l’espace d’une année, Rabat a vu Washington, Berlin et Madrid soutenir son plan d’autonomie, reste à savoir si cela entraînera un effet domino. Au niveau européen, le changement de position allemand pourrait ouvrir la voie à un mouvement semblable du groupe de Visegrad, le Portugal pourrait également se joindre à la liste. Le Royaume Uni qui depuis le Brexit a renforcé ses liens économiques avec le Royaume pourrait également franchir le pas.
La nouvelle position de Madrid pourrait avoir un effet de l’autre côté de l’Atlantique et jouer un rôle catalyseur en Amérique Latine, une région où le Maroc est de plus en plus présent, notamment au Brésil et au Mexique.
Le premier date du 14 mars avec la publication de la fameuse carte de Pedro Sanchez reconnaissant le plan d’autonomie marocain comme la base la plus sérieuse et crédible pour enterrer définitivement un conflit qui n’a que trop duré.
Le second est celui de la visite de jeudi dernier de Sanchez à Rabat, signifiant le démarrage effectif du nouveau partenariat entre les deux Royaumes. L’on ne pourra que noter le courage de Sanchez, premier chef du gouvernement espagnol à sauter le pas et adopter une vision pragmatique sur la question. Ce dernier doit faire face à une fronde au sein de sa majorité, à une opinion publique hostile et à une opposition qui voit en cette situation une possibilité pour tenter de provoquer la chute de la coalition et provoquer des élections anticipées. Il n’empêche qu’il est improbable qu’un changement de locataire à la Moncloa débouche sur un retour à la « neutralité » de Madrid.
En l’espace d’une année, Rabat a vu Washington, Berlin et Madrid soutenir son plan d’autonomie, reste à savoir si cela entraînera un effet domino. Au niveau européen, le changement de position allemand pourrait ouvrir la voie à un mouvement semblable du groupe de Visegrad, le Portugal pourrait également se joindre à la liste. Le Royaume Uni qui depuis le Brexit a renforcé ses liens économiques avec le Royaume pourrait également franchir le pas.
La nouvelle position de Madrid pourrait avoir un effet de l’autre côté de l’Atlantique et jouer un rôle catalyseur en Amérique Latine, une région où le Maroc est de plus en plus présent, notamment au Brésil et au Mexique.
Amine ATER