«Des Européens aux yeux bleus et aux cheveux blonds sont tués quotidiennement par les missiles de Poutine» ; «Aujourd’hui, l’impensable s’est produit. Ce n’est pas une nation du tiers-monde. Ici, c’est l’Europe» ; «Il ne s’agit pas de personnes qui essaient de fuir des zones en Afrique du Nord, ce sont des citoyens européens»… C’est ainsi que certains journalistes occidentaux ont commenté les images atroces de la guerre en Ukraine, comme si la violence et la guerre étaient l’apanage du monde arabe et de l’Afrique. Ces commentaires, qui ont pris un virage diffamatoire, se retrouvent pourtant sur des chaînes télévisées prestigieuses, telles que BBC News, CBS News, NBC News, BFMTV, sans oublier certains journaux de taille.
Bref, c’est comme si le choc de la guerre est tellement intense qu’il déboussole les professionnels du champ médiatique, faisant de la déontologie la première victime ! Une stigmatisation excessive et répétée qui suscite l’ire des communautés arabo-musulmanes et africaines, aujourd’hui montées au créneau pour dénoncer les sous-entendus «orientalistes» et «racistes » de ces couvertures médiatiques, tout en rappelant que l’Europe n’a pas toujours été une terre de paix...
On l’oublie parfois, mais le Vieux continent, chers confrères, a été le théâtre de nombreuses guerres, et ce durant des siècles. Sans parler de la fameuse «Guerre de Cent Ans» qui fût un bain de sang historique, les batailles des Européens entre 1800 Ap. J.-C et aujourd’hui ont causé plus de 63 millions de morts. Vu ce passé sanguinaire, l’Occident devrait se départir de sa posture de donneur de leçons et cesser de prendre les «pays du tiers-monde» – tels que qualifiés par certains confrères - comme exemples repoussoirs.
Nous avons le devoir de nous soucier des réfugiés ukrainiens, non pas parce qu’ils sont blonds aux yeux bleus, mais parce que ce sont des êtres humains qui fuient une guerre, tout comme les Syriens, les Afghans, les Somaliens… et la liste n’est pas exhaustive.
Bref, c’est comme si le choc de la guerre est tellement intense qu’il déboussole les professionnels du champ médiatique, faisant de la déontologie la première victime ! Une stigmatisation excessive et répétée qui suscite l’ire des communautés arabo-musulmanes et africaines, aujourd’hui montées au créneau pour dénoncer les sous-entendus «orientalistes» et «racistes » de ces couvertures médiatiques, tout en rappelant que l’Europe n’a pas toujours été une terre de paix...
On l’oublie parfois, mais le Vieux continent, chers confrères, a été le théâtre de nombreuses guerres, et ce durant des siècles. Sans parler de la fameuse «Guerre de Cent Ans» qui fût un bain de sang historique, les batailles des Européens entre 1800 Ap. J.-C et aujourd’hui ont causé plus de 63 millions de morts. Vu ce passé sanguinaire, l’Occident devrait se départir de sa posture de donneur de leçons et cesser de prendre les «pays du tiers-monde» – tels que qualifiés par certains confrères - comme exemples repoussoirs.
Nous avons le devoir de nous soucier des réfugiés ukrainiens, non pas parce qu’ils sont blonds aux yeux bleus, mais parce que ce sont des êtres humains qui fuient une guerre, tout comme les Syriens, les Afghans, les Somaliens… et la liste n’est pas exhaustive.
Saâd JAFRI