Dans la soirée du samedi au dimanche, une trentaine d’habitants du quartier Moulay Rachid à Casablanca étaient sur les nerfs, alors que les autorités locales et les éléments de la Protection Civile évacuaient l’entourage d’un immeuble en cours de construction qui s’est effondré quelques heures plus tard. Conséquence effroyable de l’habitat indigne, phénomène dénoncé dans tout le Maroc, mais qui, pourtant, persiste, malgré le nombre conséquent de drames que connaissent les différentes villes du Royaume.
Pour ce malheur produit dans ce quartier précaire de la ville blanche, les responsabilités ne sont pas encore déterminées et il faudrait attendre les résultats de la double-enquête ouverte par les autorités avant de se prononcer sur l’affaire.
Mais il n’en demeure pas moins vrai que cet épisode vient rappeler les carences publiques sur le sujet, et dont les conséquences sont ressenties surtout dans le logement dit «social». Un habitat dont les cahiers des charges, en grande partie, ne comprennent aucune clause fixant des prescriptions minimales urbanistiques, architecturales et techniques, et ce, depuis le début des années 2000, au détriment du bien-être (et parfois des vies) des classes modestes.
D’autres raisons expliquent la persistance du mal-logement dans le parc privé, dont on citera, et non des moindres, le recours des promoteurs immobiliers à la sous-traitance en cascade, ce qui réduit les marges de bénéfice et par ricochet impacte la qualité du produit.
Les partenariats public-privé (PPP) font également défaut en l’absence d’un cadre normatif et légal permettant la conciliation entre le gain économique et la prospérité sociale. A cela s’ajoutent l’insuffisance dans la gestion, l’audit et le suivi des opérations de construction. Des problèmes structurels d’envergure, dont la résolution commence déjà par l’identification des logements insalubres pour éviter les drames qui coûtent la vie des habitants.
Et parce que le Royaume est pleinement engagé dans le Nouveau Modèle de Développement, où le digital occupe une place centrale, ce processus d’indentification pourrait se traduire par un système d’information performant, de sorte à créer une cartographie de l’habitat indigne, qui permettra d’engager des politiques anticipatives efficaces. Les modèles ne manquent pas, il suffit simplement de les adapter aux spécificités locales.
Pour ce malheur produit dans ce quartier précaire de la ville blanche, les responsabilités ne sont pas encore déterminées et il faudrait attendre les résultats de la double-enquête ouverte par les autorités avant de se prononcer sur l’affaire.
Mais il n’en demeure pas moins vrai que cet épisode vient rappeler les carences publiques sur le sujet, et dont les conséquences sont ressenties surtout dans le logement dit «social». Un habitat dont les cahiers des charges, en grande partie, ne comprennent aucune clause fixant des prescriptions minimales urbanistiques, architecturales et techniques, et ce, depuis le début des années 2000, au détriment du bien-être (et parfois des vies) des classes modestes.
D’autres raisons expliquent la persistance du mal-logement dans le parc privé, dont on citera, et non des moindres, le recours des promoteurs immobiliers à la sous-traitance en cascade, ce qui réduit les marges de bénéfice et par ricochet impacte la qualité du produit.
Les partenariats public-privé (PPP) font également défaut en l’absence d’un cadre normatif et légal permettant la conciliation entre le gain économique et la prospérité sociale. A cela s’ajoutent l’insuffisance dans la gestion, l’audit et le suivi des opérations de construction. Des problèmes structurels d’envergure, dont la résolution commence déjà par l’identification des logements insalubres pour éviter les drames qui coûtent la vie des habitants.
Et parce que le Royaume est pleinement engagé dans le Nouveau Modèle de Développement, où le digital occupe une place centrale, ce processus d’indentification pourrait se traduire par un système d’information performant, de sorte à créer une cartographie de l’habitat indigne, qui permettra d’engager des politiques anticipatives efficaces. Les modèles ne manquent pas, il suffit simplement de les adapter aux spécificités locales.
Saâd JAFRI