L’annonce s’est propagée comme une traînée de poudre sur les médias du monde entier, de quoi alarmer les populations qui paient pour les profits records des pétrolières à la pompe : le Sri Lanka, noyé dans la crise, est à court de pétrole et ses stocks stratégiques peuvent à peine couvrir une seule journée de besoin.
La nouvelle, annoncée par son Premier ministre Ranil Wickremesinghe, est bien évidemment due à une mauvaise gestion de crise, qui a longtemps été dénoncée par les Srilankais, mais il n’en demeure pas moins que le contexte inflationniste et les chamboulements des cours internationaux sont les principaux acteurs de cette crise qui vient de mettre le pays à genoux. Ce scénario catastrophe interpelle une fois de plus sur la nécessité de se doter d’un stock de sécurité pour diminuer l’exposition aux aléas du marché international.
Au Maroc, comme expliqué sur ces mêmes colonnes dans plusieurs éditions, les capacités de stockage des produits pétroliers sont bien en deçà des besoins du marché et de la réglementation en vigueur. Actuellement, ces réserves au Maroc dépassent de peu le 1,3 million de tonnes, dont 93% sont liées aux ports, chose qui explique d’ailleurs les prix à la pompe qui tutoient les sommets.
Dans ce contexte incertain, des réflexions sont menées pour hausser les capacités de stockage du Royaume, notamment en mettant sur la table l’utilisation des bacs de la SAMIR, qui fait l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire depuis 2016, synonyme d’une perte d’argent colossale pour le pays.
De grosses enveloppes sont également octroyées à l’amélioration des réserves au niveau de Jorf Lasfar, Mohammedia, Laâyoune et Sidi Othmane. Cependant, toutes ces mesures auraient un impact à long terme, or la crise, c’est maintenant, le pouvoir d’achat des citoyens ne tient qu’à un fil et la Caisse de Compensation qui nourrissait l’espoir de certains est aujourd’hui complètement écartée par l’Exécutif, vu ses énormes méfaits sur les trésoreries de l’Etat. D’où la nécessité de chercher l’alternative à effet immédiat sur les bourses des Marocains.
En 2017, la Cour des Comptes avait souligné l’importance des sanctions relatives aux infractions à l’obligation de constitution de stocks de sécurité en hydrocarbures. Celles-ci, qui ont été instituées en 1973 et qui n’ont jamais été révisées depuis, sont difficilement applicables suite à «des insuffisances structurelles ».
La réflexion pourrait donc commencer par-là, de sorte à créer une balance entre opérateurs qui, pendant longtemps, ont failli à leur devoir, et consommateurs qui, pendant longtemps, payent les factures salées. Car, en fin de compte, dans un pays comme le Maroc où la demande est au coeur de la croissance, les marges de manoeuvre sont étroites, il faut donc appuyer là où ça fait mal.
La nouvelle, annoncée par son Premier ministre Ranil Wickremesinghe, est bien évidemment due à une mauvaise gestion de crise, qui a longtemps été dénoncée par les Srilankais, mais il n’en demeure pas moins que le contexte inflationniste et les chamboulements des cours internationaux sont les principaux acteurs de cette crise qui vient de mettre le pays à genoux. Ce scénario catastrophe interpelle une fois de plus sur la nécessité de se doter d’un stock de sécurité pour diminuer l’exposition aux aléas du marché international.
Au Maroc, comme expliqué sur ces mêmes colonnes dans plusieurs éditions, les capacités de stockage des produits pétroliers sont bien en deçà des besoins du marché et de la réglementation en vigueur. Actuellement, ces réserves au Maroc dépassent de peu le 1,3 million de tonnes, dont 93% sont liées aux ports, chose qui explique d’ailleurs les prix à la pompe qui tutoient les sommets.
Dans ce contexte incertain, des réflexions sont menées pour hausser les capacités de stockage du Royaume, notamment en mettant sur la table l’utilisation des bacs de la SAMIR, qui fait l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire depuis 2016, synonyme d’une perte d’argent colossale pour le pays.
De grosses enveloppes sont également octroyées à l’amélioration des réserves au niveau de Jorf Lasfar, Mohammedia, Laâyoune et Sidi Othmane. Cependant, toutes ces mesures auraient un impact à long terme, or la crise, c’est maintenant, le pouvoir d’achat des citoyens ne tient qu’à un fil et la Caisse de Compensation qui nourrissait l’espoir de certains est aujourd’hui complètement écartée par l’Exécutif, vu ses énormes méfaits sur les trésoreries de l’Etat. D’où la nécessité de chercher l’alternative à effet immédiat sur les bourses des Marocains.
En 2017, la Cour des Comptes avait souligné l’importance des sanctions relatives aux infractions à l’obligation de constitution de stocks de sécurité en hydrocarbures. Celles-ci, qui ont été instituées en 1973 et qui n’ont jamais été révisées depuis, sont difficilement applicables suite à «des insuffisances structurelles ».
La réflexion pourrait donc commencer par-là, de sorte à créer une balance entre opérateurs qui, pendant longtemps, ont failli à leur devoir, et consommateurs qui, pendant longtemps, payent les factures salées. Car, en fin de compte, dans un pays comme le Maroc où la demande est au coeur de la croissance, les marges de manoeuvre sont étroites, il faut donc appuyer là où ça fait mal.
Saâd JAFRI