Jamal Hajjam, ancien Directeur de l'Opinion
A quoi ressemblera le Maroc de l’après crise Covid-19 ? L’épidémie a révélé la dimension réelle des faiblesses de nos politiques publiques et appelle un nouveau système de gouvernance économique et sociale pour une mise en oeuvre conséquente des valeurs d’équité et d’égalitarisme. Le libéralisme débridé ne peut continuer à imposer sa loi creusant davantage l’écart entre les classes sociales.
Les privilèges et la docilité devant les desideratas des groupes de pression doivent cesser d’imprégner textes, programmes et stratégies. Une reclassification des priorités, avec réorientation vers les secteurs jusque-là à la traine, consacrant la justice pour les catégories sociales laissées pour compte s’impose. La réappropriation par l’Etat de son rôle central dans le contrôle des secteurs sociaux lui permettant de se dresser en rempart devant la graduelle et débridée privatisation de ces secteurs est désormais indispensable.
Notre pays a donné un bon exemple et devrait poursuivre l’effort. La dynamique et l’abnégation dont les pouvoirs publics font preuve depuis l’apparition chez nous des signes avant-coureurs de l’épidémie font honneur. Les mesures prises pour soutenir les entreprises et les travailleurs touchés par les retombées de la crise sont à saluer. L’assistance accordée aux personnes faisant partie du secteur informel et aux familles en situation de précarité est à applaudir.
Fait remarquable, le Maroc a pu produire un dispositif de revenu à même de permettre à tous ses citoyens de se sentir intégrés dans la société. C’est inédit. D’où la question brûlante : Cet élan se verra-t-il classé après la crise comme «beau souvenir» ou sera-t-il maintenu ? Autrement dit, assistera-t-on à un retour en force de l’Etat régulateur et protecteur ?
Les privilèges et la docilité devant les desideratas des groupes de pression doivent cesser d’imprégner textes, programmes et stratégies. Une reclassification des priorités, avec réorientation vers les secteurs jusque-là à la traine, consacrant la justice pour les catégories sociales laissées pour compte s’impose. La réappropriation par l’Etat de son rôle central dans le contrôle des secteurs sociaux lui permettant de se dresser en rempart devant la graduelle et débridée privatisation de ces secteurs est désormais indispensable.
Notre pays a donné un bon exemple et devrait poursuivre l’effort. La dynamique et l’abnégation dont les pouvoirs publics font preuve depuis l’apparition chez nous des signes avant-coureurs de l’épidémie font honneur. Les mesures prises pour soutenir les entreprises et les travailleurs touchés par les retombées de la crise sont à saluer. L’assistance accordée aux personnes faisant partie du secteur informel et aux familles en situation de précarité est à applaudir.
Fait remarquable, le Maroc a pu produire un dispositif de revenu à même de permettre à tous ses citoyens de se sentir intégrés dans la société. C’est inédit. D’où la question brûlante : Cet élan se verra-t-il classé après la crise comme «beau souvenir» ou sera-t-il maintenu ? Autrement dit, assistera-t-on à un retour en force de l’Etat régulateur et protecteur ?
Jamal HAJJAM