Combien faudra-t-il de décennies pour combler le déficit actuel en médecins et infirmiers dans les hôpitaux dont les chiffres ont été avancés par Khalid Ait Taleb, l’actuel ministre de la Santé, soit 32.000 médecins et 65.000 infirmiers ? Au rythme de la situation actuelle, il faudrait une trentaine d’années à raison de 1200 médecins formés, bon an mal an, dans les Facultés de médecine du royaume, alors même qu’un programme avait été élaboré pour former 3000 médecins par an dès 2020 et à l’horizon 2025.
Ceci, dans la mesure où le déficit resterait stable, malgré l’augmentation de la population et le phénomène de la fuite des cerveaux (300 médecins formés au Maroc prennent, chaque année, le chemin de l’exil professionnel !) qui pèse sur le marché de l’emploi des cadres, en général, et des médecins et des infirmiers, en particulier. A priori, c’est la quadrature du cercle et la solution aux problèmes de la santé n’est pas pour demain. La fuite des cerveaux ne s’arrêtera pas et le rythme de formation ne devrait pas s’améliorer significativement à plus ou moins long terme.
Comment sortir du long tunnel dans lequel se trouve le système de santé ? Inverser la courbe de la fuite des cerveaux en l’ouvrant à l’investissement et aux praticiens étrangers ? C’est une option mise sur la table par le gouvernement. Quels délais pour obtenir la transformation souhaitée ? Même une boule de cristal serait dans l’incapacité de fixer des délais avec l’assurance nécessaire que les prévisions ne seront pas contrariées. Ce schéma de l’ouverture sur l’investissement étranger et les compétences extérieures est un schéma d’appoint. Il ne peut se substituer à l’hôpital public, aux centres de santé de proximité, des villes, villages et autres hameaux éloignés. Mieux encore, les patients qui auront les moyens de se soigner aux « standards » de l’Europe, par exemple, le font déjà, avec les agréments du voyage et d’un séjour à l’étranger en prime…
L’option est avancée pour améliorer les salaires et les conditions de travail dans le secteur de la Santé. Dans les faits - et l’expérience le montre -, c’est en réalité la seule solution viable et pérenne afin de lutter contre la fuite économique des cerveaux, sans oublier la formation, l’environnement matériel à mettre en place par la construction d’hôpitaux et les équipements nécessaires à la pratique médicale.
Ceci, dans la mesure où le déficit resterait stable, malgré l’augmentation de la population et le phénomène de la fuite des cerveaux (300 médecins formés au Maroc prennent, chaque année, le chemin de l’exil professionnel !) qui pèse sur le marché de l’emploi des cadres, en général, et des médecins et des infirmiers, en particulier. A priori, c’est la quadrature du cercle et la solution aux problèmes de la santé n’est pas pour demain. La fuite des cerveaux ne s’arrêtera pas et le rythme de formation ne devrait pas s’améliorer significativement à plus ou moins long terme.
Comment sortir du long tunnel dans lequel se trouve le système de santé ? Inverser la courbe de la fuite des cerveaux en l’ouvrant à l’investissement et aux praticiens étrangers ? C’est une option mise sur la table par le gouvernement. Quels délais pour obtenir la transformation souhaitée ? Même une boule de cristal serait dans l’incapacité de fixer des délais avec l’assurance nécessaire que les prévisions ne seront pas contrariées. Ce schéma de l’ouverture sur l’investissement étranger et les compétences extérieures est un schéma d’appoint. Il ne peut se substituer à l’hôpital public, aux centres de santé de proximité, des villes, villages et autres hameaux éloignés. Mieux encore, les patients qui auront les moyens de se soigner aux « standards » de l’Europe, par exemple, le font déjà, avec les agréments du voyage et d’un séjour à l’étranger en prime…
L’option est avancée pour améliorer les salaires et les conditions de travail dans le secteur de la Santé. Dans les faits - et l’expérience le montre -, c’est en réalité la seule solution viable et pérenne afin de lutter contre la fuite économique des cerveaux, sans oublier la formation, l’environnement matériel à mettre en place par la construction d’hôpitaux et les équipements nécessaires à la pratique médicale.
Abdallah BENSMAÏN