Injustement inclus en 2017 dans la «liste grise» des paradis fiscaux, le Maroc vient enfin d’en sortir, le 22 février, après une batterie de réformes qui ne sont pas sans incidence sur la renommée du pays, et par extension sur son économie. Pour convaincre les 27 de le déblacklister, l’Exécutif se comporte en bon élève depuis 3 ans au point même de remettre à plat des régimes fiscaux incitatifs à l’export et au déploiement de Casa Finance City (CFC).
Il est vrai que la sortie de la très avilissante liste européenne représente un nouvel atout pour l’attractivité du Royaume en termes d’investissements étrangers, à même de permettre aux entreprises marocaines de nouer davantage de partenariats économiques avec leurs homologues européennes. Toutefois, les mesures prises par le gouvernement font perdre au CFC son attrait, qui lui a permis d’occuper le haut du podium continental en tant que première place financière africaine et 46ème à l’échelle mondiale, selon le classement GFCI. Un régime fiscal incitatif, qui a permis d’attirer en dix ans seulement quelque 200 entreprises, couvrant une cinquantaine de pays africains.
Cette dynamique qu’il faudra maintenir, coûte que coûte, imposera au Royaume de développer de nouveaux attraits à même de lui permettre de soutenir la concurrence déloyale avec d’autres régions moins regardantes en termes de conformité fiscale qui risquent désormais de lui faire de l’ombre.
Il s’agit notamment de l’île Maurice et des Seychelles, ainsi que la poignée de paradis fiscaux disséminés au sein même de cette Union Européenne donneuse de leçons, et, au plus près de nous, des présides occupés de Sebta et Melilia qui lorgnent sur un modèle analogue à celui du Rocher de Gibraltar, après l’assèchement des canaux de la contrebande qui constituait l’essentiel de leur activité économique. Même s’il semble s’être compliqué la tâche en cédant aux desideratas d’une Union Européenne pas si exempte de reproches que cela, le Maroc n’en sort pas pour autant complètement perdant. En plus de l’incontestable bénéfice d’image qui le conforte dans sa position de pays parfaitement fréquentable, le Royaume dispose de quelques bonnes cartes dont on citera le CFC et son climat d’affaires ultra structuré, son appartenance à une communauté à vocation africaine et le concept «Africa Insights» dont il se prévaut… autant d’atouts qui valent leur pesant d’or.
Il est vrai que la sortie de la très avilissante liste européenne représente un nouvel atout pour l’attractivité du Royaume en termes d’investissements étrangers, à même de permettre aux entreprises marocaines de nouer davantage de partenariats économiques avec leurs homologues européennes. Toutefois, les mesures prises par le gouvernement font perdre au CFC son attrait, qui lui a permis d’occuper le haut du podium continental en tant que première place financière africaine et 46ème à l’échelle mondiale, selon le classement GFCI. Un régime fiscal incitatif, qui a permis d’attirer en dix ans seulement quelque 200 entreprises, couvrant une cinquantaine de pays africains.
Cette dynamique qu’il faudra maintenir, coûte que coûte, imposera au Royaume de développer de nouveaux attraits à même de lui permettre de soutenir la concurrence déloyale avec d’autres régions moins regardantes en termes de conformité fiscale qui risquent désormais de lui faire de l’ombre.
Il s’agit notamment de l’île Maurice et des Seychelles, ainsi que la poignée de paradis fiscaux disséminés au sein même de cette Union Européenne donneuse de leçons, et, au plus près de nous, des présides occupés de Sebta et Melilia qui lorgnent sur un modèle analogue à celui du Rocher de Gibraltar, après l’assèchement des canaux de la contrebande qui constituait l’essentiel de leur activité économique. Même s’il semble s’être compliqué la tâche en cédant aux desideratas d’une Union Européenne pas si exempte de reproches que cela, le Maroc n’en sort pas pour autant complètement perdant. En plus de l’incontestable bénéfice d’image qui le conforte dans sa position de pays parfaitement fréquentable, le Royaume dispose de quelques bonnes cartes dont on citera le CFC et son climat d’affaires ultra structuré, son appartenance à une communauté à vocation africaine et le concept «Africa Insights» dont il se prévaut… autant d’atouts qui valent leur pesant d’or.
Saâd JAFRI