Pitoyable fin de parcours pour le projet de loi 22.20, baptisé « loi muselière ». Dimanche, le socialiste ministre de la justice Mohamed Ben Abdelkader a demandé le report de son examen. Après la levée de boucliers contre ce texte liberticide, vient le soulagement des internautes, débarrassés d’une épée de Damoclès que l’on voulait suspendre au-dessus de leurs têtes, et un sentiment de victoire arrachée.
Maintenant que la tempête est tombée, il serait cependant utile de revenir sur ce sujet à tête reposée. Pourquoi présenter ce projet de loi, qui avait peu de chance de franchir le cap du parlement, et ce, au moment où les Marocains, confinement oblige, sont à l’affût de la moindre nouvelle sur ces mêmes réseaux sociaux visés par le texte ? Comment expliquer qu’un parti de gauche aille à contre-courant de ses valeurs fondamentales ? Même la théorie complotiste de l’opportunité offerte par l’état d’urgence pour museler les internautes marocains avec une législation répressive ne semble pas tenir la route, tellement la ficelle est grosse. Cette initiative, d’apparence totalement absurde, pourrait trouver un semblant de logique dans la perspective des prochaines échéances électorales.
À qui profite le « crime » pourrait être la question à laquelle l’on veut pousser l’opinion publique nationale à se poser. Et si l’on adoptait la démarche inverse en se demandant qui est perdant dans cette affaire ? La réponse suppose que les composantes de la majorité gouvernementale en sont venues à se glisser des peaux de banane.
C’est exactement le genre de manoeuvres bassement politiciennes qui ont écoeuré les Marocains de la chose politique. En plein confinement, avec une économie presque à l’arrêt et bien des difficultés sociales à gérer, les règlements de compte politiques passent avant l’intérêt public. Les Marocains ne vont pas manquer de rendre la monnaie de cette pièce dans les urnes.
Maintenant que la tempête est tombée, il serait cependant utile de revenir sur ce sujet à tête reposée. Pourquoi présenter ce projet de loi, qui avait peu de chance de franchir le cap du parlement, et ce, au moment où les Marocains, confinement oblige, sont à l’affût de la moindre nouvelle sur ces mêmes réseaux sociaux visés par le texte ? Comment expliquer qu’un parti de gauche aille à contre-courant de ses valeurs fondamentales ? Même la théorie complotiste de l’opportunité offerte par l’état d’urgence pour museler les internautes marocains avec une législation répressive ne semble pas tenir la route, tellement la ficelle est grosse. Cette initiative, d’apparence totalement absurde, pourrait trouver un semblant de logique dans la perspective des prochaines échéances électorales.
À qui profite le « crime » pourrait être la question à laquelle l’on veut pousser l’opinion publique nationale à se poser. Et si l’on adoptait la démarche inverse en se demandant qui est perdant dans cette affaire ? La réponse suppose que les composantes de la majorité gouvernementale en sont venues à se glisser des peaux de banane.
C’est exactement le genre de manoeuvres bassement politiciennes qui ont écoeuré les Marocains de la chose politique. En plein confinement, avec une économie presque à l’arrêt et bien des difficultés sociales à gérer, les règlements de compte politiques passent avant l’intérêt public. Les Marocains ne vont pas manquer de rendre la monnaie de cette pièce dans les urnes.
Ahmed NAJI