Le temps des grands penseurs pour l’humanité qui marquent les siècles à venir est-il révolu ? Le « fast-thinking » est-il en train de gagner la guerre de la vacuité des idées où même chercher n’est pas penser ? Trump avec sa post-vérité et sa réalité alternative, peut en être l’archétype. La logique des fake news qui s’appuie sur le vraisemblable et l’absence de vérité est une sorte de « village Potemkine » où la façade des mots ne cache aucune réalité, ne se supporte d’aucune substance.
Dans la presse, sur les plateaux télés, les invités ne sont pas des penseurs ou des chercheurs, concentrés sur l’objet, mais des experts, ces nouveaux penseurs par défaut qui vous entretiennent de tout qui n’est en fait rien. Ils sont à la fois économistes, sociologues, philosophes, gardiens de la déontologie et experts en terrorisme à défaut de le combattre et de le faire plier! Ce sont les penseurs multicartes de ces dernières années, à l’image des écrivains et autres journalistes autoproclamés, hors des circuits professionnels et de validation que sont la presse spécialisée, la critique littéraire et l’édition.
Un coup d’œil sur ce qui fait tourner le monde montre bien que le moteur de sa pensée plonge ses racines dans les siècles passés, les plus récentes remontant aux années 40-50. La pensée semble s’être arrêtée à l’orée des années 60. Rien ou presque ne fait plus école. Tout ou presque se joue dans l’instantanéité et rarement dans la durée. L’innovation (ou la nouveauté) est le maître-mot qui suppose rupture et non continuité. Tocqueville, Smith, Keynes, Freud, Marx , Laroui, Khatibi… au secours, ils se prennent tous pour des penseurs !
Une dernière question : les Steve Jobs, Bill Gates et autres guides vers la lumière de ce siècle commençant sont-ils des penseurs comme ont pu l’être Wittgenstein pour l’épistémologie, Darwin pour l’évolution des espèces ou des entrepreneurs qui ont réussi ? La réponse est aux lecteurs.
Dans la presse, sur les plateaux télés, les invités ne sont pas des penseurs ou des chercheurs, concentrés sur l’objet, mais des experts, ces nouveaux penseurs par défaut qui vous entretiennent de tout qui n’est en fait rien. Ils sont à la fois économistes, sociologues, philosophes, gardiens de la déontologie et experts en terrorisme à défaut de le combattre et de le faire plier! Ce sont les penseurs multicartes de ces dernières années, à l’image des écrivains et autres journalistes autoproclamés, hors des circuits professionnels et de validation que sont la presse spécialisée, la critique littéraire et l’édition.
Un coup d’œil sur ce qui fait tourner le monde montre bien que le moteur de sa pensée plonge ses racines dans les siècles passés, les plus récentes remontant aux années 40-50. La pensée semble s’être arrêtée à l’orée des années 60. Rien ou presque ne fait plus école. Tout ou presque se joue dans l’instantanéité et rarement dans la durée. L’innovation (ou la nouveauté) est le maître-mot qui suppose rupture et non continuité. Tocqueville, Smith, Keynes, Freud, Marx , Laroui, Khatibi… au secours, ils se prennent tous pour des penseurs !
Une dernière question : les Steve Jobs, Bill Gates et autres guides vers la lumière de ce siècle commençant sont-ils des penseurs comme ont pu l’être Wittgenstein pour l’épistémologie, Darwin pour l’évolution des espèces ou des entrepreneurs qui ont réussi ? La réponse est aux lecteurs.
Abdallah BENSMAÏN