Sous l’épidémie sommeillent de grands écrivains. Les années de calamités ont souvent donné naissance à des oeuvres majeures. La littérature est riche d’un catalogue où dominent plusieurs oeuvres, mais le roman emblématique à l’échelle mondiale reste sans conteste « La peste » d’Albert Camus.
Avec ce roman, Camus a fait d’une tragédie humaine où les vivants passaient le temps à compter les morts, une oeuvre littéraire mais tout autant philosophique, à travers une réflexion sur l’homme en société, confronté à l’adversité.
Dans le désarroi et l’impuissance, les habitants d’Oran frappés par la peste, affrontent un quotidien fait d’incertitude, sans possibilité de fuir la ville, car confinés dans les domiciles. Sensible à l’absurde, Camus fera vivre ses personnages dans la confusion, sans repères rationnels mais livrés à l’inconnu, cherchant des réponses à des questions qui ne viennent pas. Dans « L’étranger », Albert Camus avait mené une sorte de réflexion sur l’inéluctabilité de la mort, dans La peste, il la banalise, dans la sobriété et la simplicité des mots.
Avant Camus, Sophocle avait décrit la détresse humaine face à l’épidémie dans OEdipe-Roi, cette oeuvre majeure de la mythologie grecque qui a donné ses principaux paradigmes à la psychanalyse.
Sur le confinement, le roman « La quarantaine » de JMG Le Clézio mérite le détour pour ses descriptions psychologiques des passagers d’un bateau, débarqués sur une île et mis en quarantaine pour cause de variole.
En somme, les épidémies tuent les vivants mais pas la littérature qui en sort même grandie. Puisse l’actuelle pandémie de coronavirus cacher sous ses cendres et ses malheurs, des graines d’oeuvres et d’auteurs qui n’attendent que sa fin pour germer.
Avec ce roman, Camus a fait d’une tragédie humaine où les vivants passaient le temps à compter les morts, une oeuvre littéraire mais tout autant philosophique, à travers une réflexion sur l’homme en société, confronté à l’adversité.
Dans le désarroi et l’impuissance, les habitants d’Oran frappés par la peste, affrontent un quotidien fait d’incertitude, sans possibilité de fuir la ville, car confinés dans les domiciles. Sensible à l’absurde, Camus fera vivre ses personnages dans la confusion, sans repères rationnels mais livrés à l’inconnu, cherchant des réponses à des questions qui ne viennent pas. Dans « L’étranger », Albert Camus avait mené une sorte de réflexion sur l’inéluctabilité de la mort, dans La peste, il la banalise, dans la sobriété et la simplicité des mots.
Avant Camus, Sophocle avait décrit la détresse humaine face à l’épidémie dans OEdipe-Roi, cette oeuvre majeure de la mythologie grecque qui a donné ses principaux paradigmes à la psychanalyse.
Sur le confinement, le roman « La quarantaine » de JMG Le Clézio mérite le détour pour ses descriptions psychologiques des passagers d’un bateau, débarqués sur une île et mis en quarantaine pour cause de variole.
En somme, les épidémies tuent les vivants mais pas la littérature qui en sort même grandie. Puisse l’actuelle pandémie de coronavirus cacher sous ses cendres et ses malheurs, des graines d’oeuvres et d’auteurs qui n’attendent que sa fin pour germer.
Abdallah BENSMAÏN
