Elles sont 7.000 Marocaines à travailler dans les champs de fraise en Espagne, pour plus de 400 Dhs par jour, sur lesquels l’Etat marocain prélève 8,3% d’impôt. Leurs employeurs gagnent à les payer moins que les travailleurs du cru et l’Etat espagnol dégage également sa part sur leur sueur.
À en croire les Nations Unies, les conditions dans lesquelles travaillent ces cueilleuses saisonnières sont déplorables. Et en ces temps de pandémie, elles ne bénéficient même pas des mesures de sécurité nécessaires. La fraise n’en change pas pour autant de goût pour le consommateur.
C’est plutôt la saveur de la tomate marocaine que les producteurs-exportateurs espagnols de fruits et légumes n’apprécient guère. Qu’elle soit bon marché, de ce fait plus compétitive que la leur, ne convient pas à leur palais. Que la main d’œuvre marocaine soit peu chère leur convient parfaitement, mais ce n’est pas du tout le cas quand il s’agit des produits du pays voisin du Sud. Vendez-nous votre énergie humaine, pas votre valeur ajoutée. En fait, le Maroc n’exporte pas seulement sa force de travail à bas prix, mais aussi son eau. La culture de la tomate en est gourmande. Un litre par jour, par tomate. Or, le Maroc est le 22ème au monde parmi les pays les plus confrontés au stress hydrique. Pour les habitants des régions de Marrakech-Safi et Draâ-Tafilalet, confrontés à la faible pluviométrie et au manque de ressources, le problème se pose autant en termes d’irrigation que d’eau potable. Les responsables politiques savent déjà que pour faire face au stress hydrique et approvisionner les populations en eau potable, il faudra mobiliser, de 2020 à 2050, 383 milliards de Dhs. Les Espagnols pourraient peutêtre comprendre que pour réunir cette somme, il faudra bien mieux se faire rémunérer sa force de travail et vendre quelques cageots de tomates.
À en croire les Nations Unies, les conditions dans lesquelles travaillent ces cueilleuses saisonnières sont déplorables. Et en ces temps de pandémie, elles ne bénéficient même pas des mesures de sécurité nécessaires. La fraise n’en change pas pour autant de goût pour le consommateur.
C’est plutôt la saveur de la tomate marocaine que les producteurs-exportateurs espagnols de fruits et légumes n’apprécient guère. Qu’elle soit bon marché, de ce fait plus compétitive que la leur, ne convient pas à leur palais. Que la main d’œuvre marocaine soit peu chère leur convient parfaitement, mais ce n’est pas du tout le cas quand il s’agit des produits du pays voisin du Sud. Vendez-nous votre énergie humaine, pas votre valeur ajoutée. En fait, le Maroc n’exporte pas seulement sa force de travail à bas prix, mais aussi son eau. La culture de la tomate en est gourmande. Un litre par jour, par tomate. Or, le Maroc est le 22ème au monde parmi les pays les plus confrontés au stress hydrique. Pour les habitants des régions de Marrakech-Safi et Draâ-Tafilalet, confrontés à la faible pluviométrie et au manque de ressources, le problème se pose autant en termes d’irrigation que d’eau potable. Les responsables politiques savent déjà que pour faire face au stress hydrique et approvisionner les populations en eau potable, il faudra mobiliser, de 2020 à 2050, 383 milliards de Dhs. Les Espagnols pourraient peutêtre comprendre que pour réunir cette somme, il faudra bien mieux se faire rémunérer sa force de travail et vendre quelques cageots de tomates.
Ahmed NAJI