Jamais le stress hydrique n’a autant été au centre des débats que durant cette année. Si, auparavant, cette thématique était discutée principalement dans les salons d’experts et des écolos, aujourd’hui, elle est devenue une question d’opinion publique débattue par la masse, qui ressent de plus en plus les effets ravageurs d’un ciel trop peu généreux, mais aussi du cumul de politiques défaillantes des anciens gouvernements. Car de la mobilisation à la préservation des ressources, en passant par la planification, l’organisation et le financement, la gestion du secteur de l’eau accusait plusieurs lacunes, plaçant le Royaume dans la très redoutée liste des 20 pays les plus « stressés » au monde en termes de disponibilité de ressources hydriques.
Ces failles, épinglées par la Cour des Comptes, mais également par l’actuel ministre de tutelle, viennent s’ajouter aux mauvaises pratiques du consommateur marocain, dont le processus de socialisation a toujours été tari de sensibilisation sur la préservation de cette ressource vitale.
A ce titre, la Cour a donné des pistes pour éviter l’arrivée du «jour zéro» - date fatidique à laquelle les robinets sont à sec - en recommandant la mise en place des conditions nécessaires à l’application du principe « pollueur-payeur », ainsi que le renforcement de la police de l’eau. Des chantiers d’ores et déjà lancés par la tutelle, mais qui doivent être accompagnés par l’action commune de plusieurs départements ministériels, pour mettre fin aux «bad practices» qui épuisent les nappes marocaines, telles que l’export démesuré des fruits et légumes gourmands en eau, les constructions effrénées des golfs qui, en plus du gaspillage, polluent les nappes, la surutilisation du gazon dans l’urbanisme… et la liste n’est pas exhaustive.
Il est vrai que les efforts du Royaume sont louables, avec une ambition de réaliser 20 stations de dessalement d’eau à l’horizon 2030 et la construction de 120 barrages collinaires à l’horizon 2023, sans oublier un plan visant à réutiliser 300 millions de m3 par an d’ici 2050, dans divers domaines. Mais pour faire face efficacement à la crise hydrique, ce sont les perceptions de nous tous qui doivent changer. Comme disait Obama : «Le changement ne viendra pas si nous attendons une autre personne ou une autre fois. Nous sommes ceux que nous attendions. Nous sommes le changement que nous recherchons».
Ces failles, épinglées par la Cour des Comptes, mais également par l’actuel ministre de tutelle, viennent s’ajouter aux mauvaises pratiques du consommateur marocain, dont le processus de socialisation a toujours été tari de sensibilisation sur la préservation de cette ressource vitale.
A ce titre, la Cour a donné des pistes pour éviter l’arrivée du «jour zéro» - date fatidique à laquelle les robinets sont à sec - en recommandant la mise en place des conditions nécessaires à l’application du principe « pollueur-payeur », ainsi que le renforcement de la police de l’eau. Des chantiers d’ores et déjà lancés par la tutelle, mais qui doivent être accompagnés par l’action commune de plusieurs départements ministériels, pour mettre fin aux «bad practices» qui épuisent les nappes marocaines, telles que l’export démesuré des fruits et légumes gourmands en eau, les constructions effrénées des golfs qui, en plus du gaspillage, polluent les nappes, la surutilisation du gazon dans l’urbanisme… et la liste n’est pas exhaustive.
Il est vrai que les efforts du Royaume sont louables, avec une ambition de réaliser 20 stations de dessalement d’eau à l’horizon 2030 et la construction de 120 barrages collinaires à l’horizon 2023, sans oublier un plan visant à réutiliser 300 millions de m3 par an d’ici 2050, dans divers domaines. Mais pour faire face efficacement à la crise hydrique, ce sont les perceptions de nous tous qui doivent changer. Comme disait Obama : «Le changement ne viendra pas si nous attendons une autre personne ou une autre fois. Nous sommes ceux que nous attendions. Nous sommes le changement que nous recherchons».
Saâd JAFRI