Alger a encore du mal à digérer la pilule du changement de position de l’Espagne sur la question du Sahara marocain. Quatre jours après la visite historique de Pedro Sanchez à Rabat, à l’issue de laquelle la crise latente depuis des mois entre les Royaumes marocain et espagnol a été définitivement soldée et la reconnaissance par le voisin ibérique de la marocanité du Sahara officiellement actée, le régime algérien a tenté de se sauver la face en accueillant tambour battant le chef de l’Exécutif italien.
Venu les mains complètement vides, Mario Draghi est reparti avec la promesse d’une livraison annuelle supplémentaire de neuf milliards de mètres cubes de gaz algérien à un tarif préférentiel, alors même que nous sommes en pleine flambée mondiale des prix des hydrocarbures.
Que gagne l’Algérie de cette transaction précipitée et célébrée par le régime des généraux comme une véritable consécration ? Rien, ni dividendes économiques sous forme d’IDE par exemple, ni profits politique. Sauf peut-être la juvénile mais vaine jouissance de narguer l’Espagne et de lui exprimer son chagrin de désamour suite à son «infidélité» avec le Maroc.
En revanche, le prix qu’Alger pourrait payer pour ce deal, cuisiné à la hâte dans les fourneaux d’El Mouradia aussi vite qu’une Pizza, s’annonce dispendieux. Il y a d’abord le manque à gagner colossal qu’une telle transaction négociée sur des bases purement émotionnelles en pleine crise mondiale des hydrocarbures, générera pour l’Algérie et son pauvre peuple.
Il y a ensuite l’inévitable retour de manivelle politique de cette transaction qui risque d’être très mal vue depuis Moscou. Empêtré dans la guerre d’Ukraine et en proie à une campagne internationale visant son isolement politique et surtout économique, l’allié russe saura en effet apprécier à sa juste valeur le geste d’Alger qui permet un peu plus aux Italiens de se passer de son gaz.
Il y a enfin le coût social de cette transaction qui se révèlera lorsqu’Alger, dont la production gazière est en déclin depuis des années, ne pourra assurer ses livraisons de gaz à l’Italie, à la France, à la Turquie, mais aussi à l’Espagne (jusqu’en 2030), qu’au prix de douloureuses ponctions sur les besoins de sa propre population.
Venu les mains complètement vides, Mario Draghi est reparti avec la promesse d’une livraison annuelle supplémentaire de neuf milliards de mètres cubes de gaz algérien à un tarif préférentiel, alors même que nous sommes en pleine flambée mondiale des prix des hydrocarbures.
Que gagne l’Algérie de cette transaction précipitée et célébrée par le régime des généraux comme une véritable consécration ? Rien, ni dividendes économiques sous forme d’IDE par exemple, ni profits politique. Sauf peut-être la juvénile mais vaine jouissance de narguer l’Espagne et de lui exprimer son chagrin de désamour suite à son «infidélité» avec le Maroc.
En revanche, le prix qu’Alger pourrait payer pour ce deal, cuisiné à la hâte dans les fourneaux d’El Mouradia aussi vite qu’une Pizza, s’annonce dispendieux. Il y a d’abord le manque à gagner colossal qu’une telle transaction négociée sur des bases purement émotionnelles en pleine crise mondiale des hydrocarbures, générera pour l’Algérie et son pauvre peuple.
Il y a ensuite l’inévitable retour de manivelle politique de cette transaction qui risque d’être très mal vue depuis Moscou. Empêtré dans la guerre d’Ukraine et en proie à une campagne internationale visant son isolement politique et surtout économique, l’allié russe saura en effet apprécier à sa juste valeur le geste d’Alger qui permet un peu plus aux Italiens de se passer de son gaz.
Il y a enfin le coût social de cette transaction qui se révèlera lorsqu’Alger, dont la production gazière est en déclin depuis des années, ne pourra assurer ses livraisons de gaz à l’Italie, à la France, à la Turquie, mais aussi à l’Espagne (jusqu’en 2030), qu’au prix de douloureuses ponctions sur les besoins de sa propre population.
Majd EL ATOUABI