La 27ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre (SIEL), sur laquelle le rideau vient de tomber ce week-end à Rabat, a été unanimement saluée comme l’une des meilleures de l’Histoire plus que trentenaire de ce prestigieux événement né en 1987. Au-delà de l’efficacité de son organisation dans un site agencé de manière ergonomique qui a permis une fluidité et une sécurité sans commune mesure avec les précédentes éditions, elle aura surtout séduit par la qualité de son public.
Studieux, discipliné, connaisseur et véritablement amateur de livres, de sciences et de littérature, comme en attestent les recettes plus conséquentes réalisées cette fois-ci par les exposants et les éditeurs, ce public composé certes de beaucoup de Rbatis, mais d’autant de Casablancais, de Kénitris, de Fassis, de Marrakchis ou de Tangérois, semblait vertueusement contaminé par l’atmosphère soporifique de la capitale, accentuée par la localisation du site du SIEL rbati en plein quartier résidentiel de la Pinède, dans le voisinage immédiat du très huppé Souissi.
Rien à voir donc avec l’ambiance populaire, à la limite frondeuse, mais tellement savoureuse de la Foire Internationale de Casablanca située à la lisière de la médina, à l’ombre du minaret de la Mosquée Hassan II, entre les ruines éternelles du projet jamais entamé et jamais achevé de l’Avenue Royale et les vagues rugissantes et odorantes de la mer des égouts, Mriziga pour les intimes.
Dans ce lieu bigarré, souvent chaotique, bobos et intellos daignaient se mêler à la plèbe et faire parfois des coudes avec les titis de Derb Soufi et Derb Taliane pour accéder, sans souillures ni égratignures, à leurs stands et auteurs favoris. La plupart ne s’en plaignaient guère outre mesure, contents qu’ils étaient de sortir leur nez de leurs livres pour humer les senteurs sincères et entêtantes de «Casanegra».
De ce violent parallèle entre le SIEL de Rabat et celui de Casablanca, les amateurs de l’ambiance feutrée de la capitale retiendront le cadre rangé, ordonné et carrément aseptisé du nouveau SIEL. Les nostalgiques du SIEL casablancais regretteront, quant à eux, son ambiance foraine, parfois kafkaïenne, qui était en fin de compte plus propice à l’inspiration et à la création, qu’à la lecture.
Studieux, discipliné, connaisseur et véritablement amateur de livres, de sciences et de littérature, comme en attestent les recettes plus conséquentes réalisées cette fois-ci par les exposants et les éditeurs, ce public composé certes de beaucoup de Rbatis, mais d’autant de Casablancais, de Kénitris, de Fassis, de Marrakchis ou de Tangérois, semblait vertueusement contaminé par l’atmosphère soporifique de la capitale, accentuée par la localisation du site du SIEL rbati en plein quartier résidentiel de la Pinède, dans le voisinage immédiat du très huppé Souissi.
Rien à voir donc avec l’ambiance populaire, à la limite frondeuse, mais tellement savoureuse de la Foire Internationale de Casablanca située à la lisière de la médina, à l’ombre du minaret de la Mosquée Hassan II, entre les ruines éternelles du projet jamais entamé et jamais achevé de l’Avenue Royale et les vagues rugissantes et odorantes de la mer des égouts, Mriziga pour les intimes.
Dans ce lieu bigarré, souvent chaotique, bobos et intellos daignaient se mêler à la plèbe et faire parfois des coudes avec les titis de Derb Soufi et Derb Taliane pour accéder, sans souillures ni égratignures, à leurs stands et auteurs favoris. La plupart ne s’en plaignaient guère outre mesure, contents qu’ils étaient de sortir leur nez de leurs livres pour humer les senteurs sincères et entêtantes de «Casanegra».
De ce violent parallèle entre le SIEL de Rabat et celui de Casablanca, les amateurs de l’ambiance feutrée de la capitale retiendront le cadre rangé, ordonné et carrément aseptisé du nouveau SIEL. Les nostalgiques du SIEL casablancais regretteront, quant à eux, son ambiance foraine, parfois kafkaïenne, qui était en fin de compte plus propice à l’inspiration et à la création, qu’à la lecture.
Majd EL ATOUABI