Dimanche 3 mai, le monde et avec lui le Maroc a célébré la 27ème journée mondiale de la liberté de la presse. Au vu de la situation actuelle marquée par le confinement, célébrer est un bien grand verbe. Les activités programmées pour l’occasion n’ayant guère dépassé les désormais pléthoriques visioconférences, webinars et autres tribunes de circonstance.
«Le journalisme sans crainte, ni complaisance», thème fixé à cette 27ème édition de la journée de la liberté de la presse semble également trop ambitieux et relativement décalé par rapport à la réalité. Dans un contexte difficile pour tout le monde et spécialement pour le secteur de la presse qui fait face à l’une des crises les plus dévastatrices de sa longue histoire jalonnée pourtant de difficultés et de contraintes, la survie d’un grand nombre de publications est plus que jamais menacée, en raison du tarissement des ressources publicitaires et de l’effondrement des ventes de journaux.
Dans ce contexte donc, si la complaisance ou non reste une donnée tout à fait relative conditionnée par le degré de dignité et de probité de chaque journaliste et de la publication qui l’emploie, la crainte, elle, est réelle et générale. Mais il s’agit moins de cette peur quasi-atavique qui sommeille dans le coeur de tout journaliste de se faire museler, harceler, embarquer, emprisonner ou tabasser, que d’une crainte plus prosaïque et moins héroïque relative aux fins de mois difficiles et à l’incapacité de s’acquitter des engagements familiaux, des frais de scolarité des enfants et des traites bancaires.
Dans cette ambiance où tout un chacun pense avant tout à sa survie matérielle, le risque de pression, d’influence, de censure et donc de complaisance n’a jamais été aussi grand... Sale temps pour la presse !
«Le journalisme sans crainte, ni complaisance», thème fixé à cette 27ème édition de la journée de la liberté de la presse semble également trop ambitieux et relativement décalé par rapport à la réalité. Dans un contexte difficile pour tout le monde et spécialement pour le secteur de la presse qui fait face à l’une des crises les plus dévastatrices de sa longue histoire jalonnée pourtant de difficultés et de contraintes, la survie d’un grand nombre de publications est plus que jamais menacée, en raison du tarissement des ressources publicitaires et de l’effondrement des ventes de journaux.
Dans ce contexte donc, si la complaisance ou non reste une donnée tout à fait relative conditionnée par le degré de dignité et de probité de chaque journaliste et de la publication qui l’emploie, la crainte, elle, est réelle et générale. Mais il s’agit moins de cette peur quasi-atavique qui sommeille dans le coeur de tout journaliste de se faire museler, harceler, embarquer, emprisonner ou tabasser, que d’une crainte plus prosaïque et moins héroïque relative aux fins de mois difficiles et à l’incapacité de s’acquitter des engagements familiaux, des frais de scolarité des enfants et des traites bancaires.
Dans cette ambiance où tout un chacun pense avant tout à sa survie matérielle, le risque de pression, d’influence, de censure et donc de complaisance n’a jamais été aussi grand... Sale temps pour la presse !
Majd EL ATOUABI
