Au Maroc, seuls 30 sièges parlementaires sur un total de 395 sont réservés aux jeunes, soit moins de 8 %, alors qu’environ 38% de la population marocaine se situe dans la tranche d’âge des 15-35 ans. Tout aussi insignifiant qu’il soit, ce quota risque de passer à la trappe puisque l’Exécutif compte remplacer la circonscription électorale nationale par des circonscriptions électorales régionales. La représentation de cette catégorie de la population est ainsi menacée, alors même qu’elle commence à peine à sortir de l’ombre grâce aux doubles efforts fournis par les partis politiques, durant cette dernière décennie, pour réduire la crise de confiance qui affecte la jeunesse marocaine vis-à-vis de l’engagement politique.
Et c’est justement pour ne pas freiner cette dynamique au moment même où elle commence à donner ses fruits que le Parti de l’Istiqlal rejette sa suppression. Une posture légitime qui se justifie par la volonté d’épargner au pays une énième régression dans un registre sensible où les acquis tiennent pourtant de l’évidence.
L’expérience de la Liste des jeunes aujourd’hui menacée a en effet insufflé à l’Hémicycle une dynamique énergisante et porteuse d’espoirs qu’il serait dommageable de désavouer ne serait-ce qu’en raison de ses apports en termes de diversification de tons et de styles, mais aussi en termes de vigueur en matière d’engagement, et surtout en termes d’émulation et d’exemplarité. Ce sont là autant d’acquis qu’il importe de fructifier, tout en continuant bien évidemment à corriger le coche en vue d’une maturation totale de cette expérience résolument tournée vers l’avenir, avec comme ligne de mire la résolution de l’équation ardue et de forte actualité de la participation politique.
Cela n’exclut nullement la nécessité de tirer les enseignements des précédentes législatures dont celle de 2016 où seuls trois candidats sur les 30 élus, issus de la liste des jeunes des élections de 2011, avaient réussi à garder leurs sièges en dehors du parapluie procuré par cette liste. Mais au lieu de supprimer totalement ce canal, mis en place initialement pour casser le plafond de verre qui bloque l’entrée et l’ascension des jeunes dans le champ politique, il serait plus judicieux de réfléchir «outside of the box», de sorte à promouvoir à la fois la jeunesse, l’équité et la méritocratie. Une réflexion qui devrait être couplée au chantier déjà en cours de crédibilisation et de renflouage des ailes des partis réservées aux jeunes.
Et c’est justement pour ne pas freiner cette dynamique au moment même où elle commence à donner ses fruits que le Parti de l’Istiqlal rejette sa suppression. Une posture légitime qui se justifie par la volonté d’épargner au pays une énième régression dans un registre sensible où les acquis tiennent pourtant de l’évidence.
L’expérience de la Liste des jeunes aujourd’hui menacée a en effet insufflé à l’Hémicycle une dynamique énergisante et porteuse d’espoirs qu’il serait dommageable de désavouer ne serait-ce qu’en raison de ses apports en termes de diversification de tons et de styles, mais aussi en termes de vigueur en matière d’engagement, et surtout en termes d’émulation et d’exemplarité. Ce sont là autant d’acquis qu’il importe de fructifier, tout en continuant bien évidemment à corriger le coche en vue d’une maturation totale de cette expérience résolument tournée vers l’avenir, avec comme ligne de mire la résolution de l’équation ardue et de forte actualité de la participation politique.
Cela n’exclut nullement la nécessité de tirer les enseignements des précédentes législatures dont celle de 2016 où seuls trois candidats sur les 30 élus, issus de la liste des jeunes des élections de 2011, avaient réussi à garder leurs sièges en dehors du parapluie procuré par cette liste. Mais au lieu de supprimer totalement ce canal, mis en place initialement pour casser le plafond de verre qui bloque l’entrée et l’ascension des jeunes dans le champ politique, il serait plus judicieux de réfléchir «outside of the box», de sorte à promouvoir à la fois la jeunesse, l’équité et la méritocratie. Une réflexion qui devrait être couplée au chantier déjà en cours de crédibilisation et de renflouage des ailes des partis réservées aux jeunes.
Saâd JAFRI