Le refrain revient ces derniers temps comme un leitmotiv puissant et entêtant : soyez positifs, relayez les bonnes nouvelles qui suscitent l’espoir plutôt que les informations négatives qui aggravent la déprime ! L’injonction est sincère, l’intention est noble, mais tout cela impose de s’armer d’une bonne dose d’imagination pour s’y conformer. Parmi le flux d’informations qui se déversent sur nous chaque jour, le positif n’en constitue en effet que la portion congrue. Comment dans ce contexte servir une information fiable et honnête, si cette même information est amputée de sa part sombre ou qu’elle est formulée de manière à occulter cette même part sombre ?
Et puis, doit-on, nous autres journalistes, nous contenter de relayer l’information telle qu’elle nous parvient ou sommes-nous tenus d’en rajouter un peu du nôtre pour lui donner la face avenante voulue par la vox populi ? Est-ce le rôle des médias de s’inscrire dans une sorte de méthode Coué collective consistant à bombarder le public d’informations positives ou édulcorées dont le premier objectif n’est pas de l’informer, mais d’atténuer son angoisse et lui permettre de traverser cette période dans une relative, mais artificielle, béatitude ?
Il est vrai que nombre d’indicateurs démontrent que le positif fait plus recette actuellement que le négatif. Les publications optimistes et positives affichant, de plus en plus souvent, des taux d’audience plus élevés que les sombres chroniques du quotidien. Mais devrait-on pour autant nous transformer en antidépresseurs ou en illusionnistes pour satisfaire ce besoin pressant de « good news » ? Tel est le dilemme cornélien auquel nous sommes aujourd’hui confrontés.
Et puis, doit-on, nous autres journalistes, nous contenter de relayer l’information telle qu’elle nous parvient ou sommes-nous tenus d’en rajouter un peu du nôtre pour lui donner la face avenante voulue par la vox populi ? Est-ce le rôle des médias de s’inscrire dans une sorte de méthode Coué collective consistant à bombarder le public d’informations positives ou édulcorées dont le premier objectif n’est pas de l’informer, mais d’atténuer son angoisse et lui permettre de traverser cette période dans une relative, mais artificielle, béatitude ?
Il est vrai que nombre d’indicateurs démontrent que le positif fait plus recette actuellement que le négatif. Les publications optimistes et positives affichant, de plus en plus souvent, des taux d’audience plus élevés que les sombres chroniques du quotidien. Mais devrait-on pour autant nous transformer en antidépresseurs ou en illusionnistes pour satisfaire ce besoin pressant de « good news » ? Tel est le dilemme cornélien auquel nous sommes aujourd’hui confrontés.
MAJD EL ATOUABI