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L'Opinion : Tests PCR, une régulation qui s’est fait attendre


Rédigé par Amine ATER le Dimanche 5 Septembre 2021



L'Opinion : Tests PCR, une régulation qui s’est fait attendre
Il aura fallu près de 2 ans de pandémie, 12.993 décès, 881.042 cas d’infection et 2.175 cas en réanimation, sans oublier la prolifération de faux tests pour que le gouvernement se décide à plafonner le prix du PCR. En un coup de baguette magique, le tarif exercé pour le PCR classique devrait passer de 700 à 400 DH alors que celui des PCR rapides, de 1.200 à 600. Là où les tests antigéniques et sérologiques ont été fixés respectivement à 200 et 120 DH… La remboursabilité serait également à l’étude.

L’Exécutif semble enfin avoir décidé de mettre un semblant d’ordre dans cette activité, surtout que le pays fait face à un rebond des contaminations qui a déjà causé un durcissement des mesures de l’état d’urgence sanitaire et le report de la rentrée scolaire.

La campagne de vaccination à elle seule est loin d’être suffisante pour enrayer le virus, comme le prouve l’expérience de plusieurs Etats, notamment Israël, pays leader en matière de vaccination, qui connaît actuellement Une hausse des infections d’environ 40% malgré l’administration d’une troisième dose aux populations vaccinées.

Pour l’heure, seule une approche basée sur la complémentarité entre vaccin et dépistage a fait ses preuves pour juguler un tant soit peu la propagation d’un virus en perpétuelle mutation. Il n’empêche que les autorités ont un retard conséquent à rattraper en termes de dépistage, un segment qui a été abandonné aux mains du secteur privé, qui par essence fait passer la quête du gain avant l’intérêt général qui, lui, est le propre du système public. Résultat des comptes : les Marocains ont de moins en moins recours au dépistage, ce qui a un impact direct sur la situation épidémiologique.

L’imminence de la mise en place d’un pass sanitaire, prélude au relâchement des mesures restrictives, a également dû motiver cette régulation qui intervient plusieurs mois en retard. Reste à savoir si cette décision réconciliera les Marocains avec le dépistage.

Amine ATER



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