« Des nouvelles sur la réouverture de Bab Sebta ? », cette question est presque sur toutes les lèvres dans les cafés et rues de Tétouan, Mdiq et Fnideq. Pris à la gorge par la crise et une faible affluence des touristes locaux lors de la période de l’Aïd, les habitants de la région sont à l’affût de la tant attendue annonce de la réouverture du poste frontalier de Tarajal. Contrairement aux clichés et à la perception de la majeure partie des Marocains, les relations entre la ville occupée et l’arrière-pays chamali sont loin de se limiter à la contrebande et à l’image des bragdias.
Jusqu’à 2019, la grande majorité des Sebtaouis ne considéraient leur ville que comme un dortoir, passant leurs journées entre Tétouan et Fnideq où ils détiennent affaires et maisons, sans oublier les liens familiaux qui transcendent les frontières. D’ailleurs, le gros du flux quotidien était composé des petites mains anonymes qui traversaient chaque jour « diwana » pour rejoindre leurs postes derrière les fourneaux des restaurants, les fours des boulangeries, dans les arrières boutiques des magasins de la Calle Real ou encore pour faire le ménage dans les appartements de la cossue Plaza Africa.
D’un autre côté, cette situation représente une opportunité historique pour rouvrir la frontière sur de nouvelles bases, régulariser les travailleurs marocains et leur assurer les mêmes droits que les locaux. Mettre fin une fois pour toutes à la contrebande était un passage obligé, aujourd’hui, tout le défi est de réussir l’intégration économique formelle de Sebta dans la région, le premier pas est déjà acté avec l’insertion réussie des barons de la Madraba dans la nouvelle Zone économique de Fnideq.
Formaliser et régulariser les flux financiers entre les deux côtés de la frontière est un premier pas pour arrimer les deux villes occupées au Maroc et surtout gagner les coeurs et les esprits. Une fois le pendant socio-économique acté, la question de co-souveraineté et d’intégration des villes occupées dans les Régions, via des projets structurants comme des tramways reliant respectivement Sebta et Mellilia à Tétouan et Nador, conjugués au déploiement effectif du chantier de la couverture sociale universelle, pourrait finir par convaincre les populations locales de leurs intérêts à revenir dans le giron de la mère patrie.
Jusqu’à 2019, la grande majorité des Sebtaouis ne considéraient leur ville que comme un dortoir, passant leurs journées entre Tétouan et Fnideq où ils détiennent affaires et maisons, sans oublier les liens familiaux qui transcendent les frontières. D’ailleurs, le gros du flux quotidien était composé des petites mains anonymes qui traversaient chaque jour « diwana » pour rejoindre leurs postes derrière les fourneaux des restaurants, les fours des boulangeries, dans les arrières boutiques des magasins de la Calle Real ou encore pour faire le ménage dans les appartements de la cossue Plaza Africa.
D’un autre côté, cette situation représente une opportunité historique pour rouvrir la frontière sur de nouvelles bases, régulariser les travailleurs marocains et leur assurer les mêmes droits que les locaux. Mettre fin une fois pour toutes à la contrebande était un passage obligé, aujourd’hui, tout le défi est de réussir l’intégration économique formelle de Sebta dans la région, le premier pas est déjà acté avec l’insertion réussie des barons de la Madraba dans la nouvelle Zone économique de Fnideq.
Formaliser et régulariser les flux financiers entre les deux côtés de la frontière est un premier pas pour arrimer les deux villes occupées au Maroc et surtout gagner les coeurs et les esprits. Une fois le pendant socio-économique acté, la question de co-souveraineté et d’intégration des villes occupées dans les Régions, via des projets structurants comme des tramways reliant respectivement Sebta et Mellilia à Tétouan et Nador, conjugués au déploiement effectif du chantier de la couverture sociale universelle, pourrait finir par convaincre les populations locales de leurs intérêts à revenir dans le giron de la mère patrie.
Amine ATER