Les brèches à colmater sont tellement nombreuses pour la presse que l’invitation du ministre de la Culture, en charge du secteur de la communication, à reprendre le chemin des rotatives, laisse… dubitatif. Au vu des multiples contraintes qu’elle doit surmonter, l’horizon, du moins à court terme, semble bouché et reprendre l’impression suspendue à cause du coronavirus, ne lèvera pas les doutes qui rongent le secteur.
La presse est avant tout un écosystème dont elle n’est que le navire amiral : imprimerie, distribution, publicité, points de vente, sont autant d’appuis sans lesquels la maison presse ne peut que s’écrouler ou couler, corps et biens, pour rester, dans la métaphore des brèches à colmater.
Pour reprendre l’impression, les imprimeries doivent faire redémarrer les machines, la distribution doit reprendre, les kiosques doivent rouvrir, la vie doit reprendre son cours, ne disons pas normal mais quasi-normal, pour aller à la rencontre du lecteur… sinon à quoi bon imprimer un journal ou un magazine ?
Or, il faut dire qu’on est encore loin de ce cercle vertueux ! Toute la chaine qui mène de l’impression au lecteur est perturbée, sinon destabilisée. Presstalis qui était présent au Maroc à travers Sochepress est en dépôt de bilan en France… et ni Sochepress ni Sapress, ni Warak Press n’existent plus comme telles car réunis dans une nouvelle entité, Edito.
Cet état des lieux qui annonce les désastres à venir n’est pas l’unique hypothèque qui pèse sur la presse écrite dont l’absence dans les kiosques est largement compensée par le web. Les subventions, modestes, et la raréfaction de la publicité, sont des facteurs qui mettent à mal son modèle économique, fondé sur les ventes et la publicité.
Le secteur du livre n’est pas en meilleure forme : l’invitation aux libraires à lever les rideaux ne les sortira pas du marasme. Une librairie ne vit pas de ses stocks mais des nouvelles parutions. Or éditeurs et distributeurs sont dans une impasse quasi-identique à celle de la presse écrite. A tout le moins du côté distribution monopolisée par Edito qui a émis des réserves sur la reprise tant que la situation n’est pas stabilisée au niveau des kiosques à journaux.
La presse est avant tout un écosystème dont elle n’est que le navire amiral : imprimerie, distribution, publicité, points de vente, sont autant d’appuis sans lesquels la maison presse ne peut que s’écrouler ou couler, corps et biens, pour rester, dans la métaphore des brèches à colmater.
Pour reprendre l’impression, les imprimeries doivent faire redémarrer les machines, la distribution doit reprendre, les kiosques doivent rouvrir, la vie doit reprendre son cours, ne disons pas normal mais quasi-normal, pour aller à la rencontre du lecteur… sinon à quoi bon imprimer un journal ou un magazine ?
Or, il faut dire qu’on est encore loin de ce cercle vertueux ! Toute la chaine qui mène de l’impression au lecteur est perturbée, sinon destabilisée. Presstalis qui était présent au Maroc à travers Sochepress est en dépôt de bilan en France… et ni Sochepress ni Sapress, ni Warak Press n’existent plus comme telles car réunis dans une nouvelle entité, Edito.
Cet état des lieux qui annonce les désastres à venir n’est pas l’unique hypothèque qui pèse sur la presse écrite dont l’absence dans les kiosques est largement compensée par le web. Les subventions, modestes, et la raréfaction de la publicité, sont des facteurs qui mettent à mal son modèle économique, fondé sur les ventes et la publicité.
Le secteur du livre n’est pas en meilleure forme : l’invitation aux libraires à lever les rideaux ne les sortira pas du marasme. Une librairie ne vit pas de ses stocks mais des nouvelles parutions. Or éditeurs et distributeurs sont dans une impasse quasi-identique à celle de la presse écrite. A tout le moins du côté distribution monopolisée par Edito qui a émis des réserves sur la reprise tant que la situation n’est pas stabilisée au niveau des kiosques à journaux.
Abdallah BENSMAÏN