Le Fonds monétaire international (FMI) vient de publier son rapport sur la croissance mondiale dans un contexte agité. Et c’est la directrice générale de cette institution, Kristalina Georgieva, qui plante le décor en soulignant que « le monde est aujourd’hui plus fragile avec une plus grande incertitude ». Son Conseiller économique et directeur des études, Pierre-Olivier Gourinchas, enfonce le clou : « L’économie mondiale continue d’être confrontée à des défis de taille, subissant les effets de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une crise du coût de la vie provoquée par des pressions inflationnistes qui se prolongent et s’étendent, et d’un ralentissement en Chine ».
Ce qui fait dire à Pierre-Olivier Gourinchas que les prévisions du FMI pour la croissance mondiale cette année restent inchangées, à 3,2%, mais celles pour l’an prochain ont été abaissées de 0,2 point de pourcentage par rapport à juillet, à 2,7%. « Le ralentissement de 2023 sera généralisé, des pays représentant environ un tiers de l’économie mondiale devant enregistrer une contraction de leur activité économique cette année ou l’année prochaine », écrit-il.
Le ralentissement le plus marqué interviendra dans la zone euro, qui continuera d’être ébranlée par la crise énergétique liée à la guerre et devrait voir sa croissance se replier à 0,5% en 2023, révèle le rapport. En dépit de ce ralentissement économique, les pressions inflationnistes sont plus étendues et plus persistantes que prévu.
D’après les dernières prévisions de l’institution de Bretton Woods, l’inflation mondiale devrait culminer à 9,5% cette année avant de redescendre à 4,1% d’ici à 2024. Elle s’étend aussi au-delà des denrées alimentaires et de l’énergie. À l’échelle mondiale, l’inflation sous-jacente a vu son taux mensuel annualisé grimper de 4,2% à fin 2021 à 6,7% en juillet pour le pays médian.
Légère baisse attendue
Dans ses constats, le FMI prévient que quelque 4000 milliards de dollars de la production économique mondiale risquent de partir en fumée d’ici 2026, soit la taille de l’économie de l’Allemagne. D’ailleurs, les prévisions de croissance pour l’année en cours ont été revues à la baisse par rapport au 2,9% initialement attendu. En effet, les crises qui s’aggravent aujourd’hui menacent les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde et font des ravages notamment parmi les plus vulnérables. Et le Maroc dans tout ça ?
Selon le FMI, le Royaume devrait connaître une croissance de 0,8% cette année et de 3,1% en 2023. Le PIB, quant à lui, devrait rebondir à 3,4% en 2027. Pour sa part, l’inflation devrait grimper à 6,2% en 2022 avant de chuter à 4,1% l’année prochaine, indique le rapport. S’agissant du taux de chômage, il devrait atteindre 11,1% cette année avant de baisser légèrement à 10,7% en 2023. Dans ce rapport, publié en marge des assemblées annuelles à Washington avec la Banque mondiale, l’inflation devrait grimper à 6,2% en 2022 pour ensuite chuter à 4,1% l’année prochaine.
Par la même occasion, le FMI anticipe que le solde du compte courant du Royaume va s’établir à -4,3% en 2022 puis à -4,1% l’année suivante. Au niveau de la région du Moyen-Orient et l’Asie centrale, la croissance devrait atteindre 5% cette année, reflétant des perspectives favorables pour les pays exportateurs de pétrole dans la région et un impact modéré de la guerre en Ukraine sur le Caucase et l’Asie centrale, indique le rapport du FMI Pour le FMI et la Banque mondiale, les décideurs politiques, les organisations internationales et le secteur privé, qui se retrouvent dans la capitale fédérale américaine, sont appelés à prendre d’urgence des mesures décisives et coordonnées pour renforcer la résilience en cette ère de volatilité.
A en croire le FMI, 60% des pays à faible revenu et un quart des marchés émergents sont surendettés ou proches du surendettement.
Perspectives économiques
De nombreuses économies déjà vulnérables sont ainsi confrontées à des tensions croissantes dues à des conditions financières mondiales plus strictes mais aussi aux retombées de la fragmentation mondiale liée à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, conflit le plus grave en Europe depuis le Seconde Guerre mondiale.
Face à cette situation, de plus en plus inquiétante, le FMI recommande aux banques centrales d’agir avec détermination pour ramener l’inflation au niveau qu’elles s’étaient fixé, en évitant l’enracinement des pressions inflationnistes et un désarrimage des anticipations d’inflation qui nuirait à leur crédibilité. La forte incertitude qui entoure les perspectives économiques empêche les autorités de fournir des orientations claires et précises sur la trajectoire future de la politique monétaire.
Cependant, estime le Fonds, il est indispensable qu’elles communiquent clairement sur les fonctions de réaction de leur politique monétaire, leur engagement constant à atteindre les objectifs fixés dans leur mandat et leurs efforts pour normaliser davantage la politique monétaire afin de préserver la crédibilité des actions menées et d’éviter une volatilité injustifiée des marchés.
Le cas échéant, selon le cadre stratégique intégré du FMI, certains pays émergents pourraient, face au cycle de resserrement mondial, envisager de combiner plusieurs interventions de change ciblées avec des mesures sur les flux de capitaux et/ou d’autres initiatives pour aider à lisser les ajustements des taux de change, réduire les risques pour la stabilité financière et assurer une transmission appropriée de la politique monétaire.
Ce qui fait dire à Pierre-Olivier Gourinchas que les prévisions du FMI pour la croissance mondiale cette année restent inchangées, à 3,2%, mais celles pour l’an prochain ont été abaissées de 0,2 point de pourcentage par rapport à juillet, à 2,7%. « Le ralentissement de 2023 sera généralisé, des pays représentant environ un tiers de l’économie mondiale devant enregistrer une contraction de leur activité économique cette année ou l’année prochaine », écrit-il.
Le ralentissement le plus marqué interviendra dans la zone euro, qui continuera d’être ébranlée par la crise énergétique liée à la guerre et devrait voir sa croissance se replier à 0,5% en 2023, révèle le rapport. En dépit de ce ralentissement économique, les pressions inflationnistes sont plus étendues et plus persistantes que prévu.
D’après les dernières prévisions de l’institution de Bretton Woods, l’inflation mondiale devrait culminer à 9,5% cette année avant de redescendre à 4,1% d’ici à 2024. Elle s’étend aussi au-delà des denrées alimentaires et de l’énergie. À l’échelle mondiale, l’inflation sous-jacente a vu son taux mensuel annualisé grimper de 4,2% à fin 2021 à 6,7% en juillet pour le pays médian.
Légère baisse attendue
Dans ses constats, le FMI prévient que quelque 4000 milliards de dollars de la production économique mondiale risquent de partir en fumée d’ici 2026, soit la taille de l’économie de l’Allemagne. D’ailleurs, les prévisions de croissance pour l’année en cours ont été revues à la baisse par rapport au 2,9% initialement attendu. En effet, les crises qui s’aggravent aujourd’hui menacent les moyens de subsistance de millions de personnes à travers le monde et font des ravages notamment parmi les plus vulnérables. Et le Maroc dans tout ça ?
Selon le FMI, le Royaume devrait connaître une croissance de 0,8% cette année et de 3,1% en 2023. Le PIB, quant à lui, devrait rebondir à 3,4% en 2027. Pour sa part, l’inflation devrait grimper à 6,2% en 2022 avant de chuter à 4,1% l’année prochaine, indique le rapport. S’agissant du taux de chômage, il devrait atteindre 11,1% cette année avant de baisser légèrement à 10,7% en 2023. Dans ce rapport, publié en marge des assemblées annuelles à Washington avec la Banque mondiale, l’inflation devrait grimper à 6,2% en 2022 pour ensuite chuter à 4,1% l’année prochaine.
Par la même occasion, le FMI anticipe que le solde du compte courant du Royaume va s’établir à -4,3% en 2022 puis à -4,1% l’année suivante. Au niveau de la région du Moyen-Orient et l’Asie centrale, la croissance devrait atteindre 5% cette année, reflétant des perspectives favorables pour les pays exportateurs de pétrole dans la région et un impact modéré de la guerre en Ukraine sur le Caucase et l’Asie centrale, indique le rapport du FMI Pour le FMI et la Banque mondiale, les décideurs politiques, les organisations internationales et le secteur privé, qui se retrouvent dans la capitale fédérale américaine, sont appelés à prendre d’urgence des mesures décisives et coordonnées pour renforcer la résilience en cette ère de volatilité.
A en croire le FMI, 60% des pays à faible revenu et un quart des marchés émergents sont surendettés ou proches du surendettement.
Perspectives économiques
De nombreuses économies déjà vulnérables sont ainsi confrontées à des tensions croissantes dues à des conditions financières mondiales plus strictes mais aussi aux retombées de la fragmentation mondiale liée à la guerre entre l’Ukraine et la Russie, conflit le plus grave en Europe depuis le Seconde Guerre mondiale.
Face à cette situation, de plus en plus inquiétante, le FMI recommande aux banques centrales d’agir avec détermination pour ramener l’inflation au niveau qu’elles s’étaient fixé, en évitant l’enracinement des pressions inflationnistes et un désarrimage des anticipations d’inflation qui nuirait à leur crédibilité. La forte incertitude qui entoure les perspectives économiques empêche les autorités de fournir des orientations claires et précises sur la trajectoire future de la politique monétaire.
Cependant, estime le Fonds, il est indispensable qu’elles communiquent clairement sur les fonctions de réaction de leur politique monétaire, leur engagement constant à atteindre les objectifs fixés dans leur mandat et leurs efforts pour normaliser davantage la politique monétaire afin de préserver la crédibilité des actions menées et d’éviter une volatilité injustifiée des marchés.
Le cas échéant, selon le cadre stratégique intégré du FMI, certains pays émergents pourraient, face au cycle de resserrement mondial, envisager de combiner plusieurs interventions de change ciblées avec des mesures sur les flux de capitaux et/ou d’autres initiatives pour aider à lisser les ajustements des taux de change, réduire les risques pour la stabilité financière et assurer une transmission appropriée de la politique monétaire.
Wolondouka SIDIBE
Bon à savoir
Selon le document du FMI, des mesures sont nécessaires pour atténuer les vulnérabilités et les risques associés aux organismes de placement collectif en valeurs mobilières. Les outils de gestion des liquidités fondés sur les prix, tels que le swing pricing (ajustement de la valeur liquidative du fonds), peuvent être efficaces pour éliminer les facteurs de fragilité des prix des actifs, mais les autorités devraient fournir des orientations supplémentaires sur leur mise en oeuvre.
D’autres mécanismes pourraient être utilisés, comme celui consistant à lier la fréquence des remboursements à la liquidité des portefeuilles des fonds. Les autorités devraient également envisager de mettre en place un contrôle plus strict des pratiques de gestion du risque de liquidité des fonds, des mesures supplémentaires favorisant la transparence des OPCVM pour mieux évaluer leurs vulnérabilités et d’autres initiatives pour améliorer l’apport en liquidités.
D’autres mécanismes pourraient être utilisés, comme celui consistant à lier la fréquence des remboursements à la liquidité des portefeuilles des fonds. Les autorités devraient également envisager de mettre en place un contrôle plus strict des pratiques de gestion du risque de liquidité des fonds, des mesures supplémentaires favorisant la transparence des OPCVM pour mieux évaluer leurs vulnérabilités et d’autres initiatives pour améliorer l’apport en liquidités.