Le déploiement et la mise en place de structures devant porter l’action culturelle, dans ses différentes expressions, ne relève pas, en effet, des prérogatives d’un centre de réflexion, aussi public soit-il, mais de la politique de l’Etat, avec son bras armé, le ministère de la Culture. Ainsi en va-t-il des cadres institutionnels et matériels liés aux « économies de la culture » qui ont fait l’objet d’un Avis sur auto-saisine du Conseil Economique, Social et Environnemental. Dans ses avis, il s’agit pour le CESE de se pencher sur les « données réelles » afin d’« engager une dynamique économique où la culture occuperait la place sociétale, éducative, civilisationnelle nécessaire pour la renaissance du Maroc ».
Un dynamisme culturel certain
Des structures culturelles à vocation économique, au sens où elles génèrent des recettes à travers des actions ou manifestations culturelles, ce n’est pas ce qui fait défaut à la culture au Maroc. Du cinéma au théâtre, en passant par la musique, la peinture et les arts plastiques ou la production audiovisuelle, les espaces dédiés ne manquent pas. Le nombre de galeries d’exposition a explosé ces 20 dernières années et, en apparence, les arts plastiques se portent comme un charme et animent de leurs couleurs et vitalités les moindres coins et recoins du Maroc.
Ce dynamisme est attesté, également, par « les nombreux festivals de cinéma, de musique, de théâtre, d’activités artistiques, et divers Salons d’exposition et d’échange, répartis dans plusieurs régions du royaume, montrent l’existence d’une certaine dynamique de l’« économie de la culture » dans notre pays, d’autant plus que plusieurs de ces opérations se conforment aux normes professionnelles et productives », une autre façon de dire la dimension économique de la culture, son nécessaire financement et sa nécessaire rentabilité.
Mawazine, Gnaoua : performances financières des festivals de musique
Le Festival Mazawine qui mobilise d’importants moyens financiers et matériels a la réputation de ne rien coûter à la communauté et s’autofinance sans grande difficulté. De « gratuit et populaire », Mawazine a évolué de sorte à ne plus « percevoir d’argent public », dès 2012, selon ses promoteurs. En s’émancipant de l’argent du contribuable apporté par des sponsors publics et semi-publics (OCP, RAM, CDG, ONMT, etc), Mawazine explique que « Cette décision résulte de notre capacité à nous autofinancer. Elle correspond à des objectifs que nous nous sommes assignés depuis cinq ans et couronne notre modèle économique, qui nous a permis de générer des recettes propres ». Cette marche vers l’émancipation a débuté en 2008 pour faire face aux polémiques suscitées par des formations politiques sur le financement de Mawazine qui, dès 2012, annonçait son indépendance par les chiffres de son budget dont la structure était 32% des sponsors privés et 68% de revenus variables. Avec quelque 3 millions de spectateurs, sans oublier, les téléspectateurs, Mawazine qui s’est internationalisé avec le temps, peut, en effet, prétendre susciter l’intérêt des grands annonceurs internationaux et Facebook se serait déjà porté candidat pour figurer dans la liste des sponsors du festival de Maroc Culture.
Un autre succès dans le même registre mérite d’être signalé, c’est le festival Gnaoua qui se tient à Essaouira. Avec pour partenaire officiel l’OCP qui se présente comme « Partenaire des Cultures d’Afrique », le Festival Gnaoua s’appuie sur un modèle économique qui combine entre sponsors institutionnels, privés et ventes de tickets pour un public qui s’est élargi d’année en année.
S’appuyer sur les modèles économiques de Mawazine et Festival Gnaoua et Musiques du monde montre la pertinence de l’approche du CESE selon lequel « L’économie de la culture regroupe l’ensemble des activités et échanges culturels soumis aux règles économiques, qu’il s’agisse de création, de production, de distribution ou de consommation de produits culturels. Parmi les principales caractéristiques des économies de la culture figure leur double nature : économique (production de richesses et de d’emplois) et culturelle (production des valeurs et du sens) ».
Un dynamisme culturel certain
Des structures culturelles à vocation économique, au sens où elles génèrent des recettes à travers des actions ou manifestations culturelles, ce n’est pas ce qui fait défaut à la culture au Maroc. Du cinéma au théâtre, en passant par la musique, la peinture et les arts plastiques ou la production audiovisuelle, les espaces dédiés ne manquent pas. Le nombre de galeries d’exposition a explosé ces 20 dernières années et, en apparence, les arts plastiques se portent comme un charme et animent de leurs couleurs et vitalités les moindres coins et recoins du Maroc.
Ce dynamisme est attesté, également, par « les nombreux festivals de cinéma, de musique, de théâtre, d’activités artistiques, et divers Salons d’exposition et d’échange, répartis dans plusieurs régions du royaume, montrent l’existence d’une certaine dynamique de l’« économie de la culture » dans notre pays, d’autant plus que plusieurs de ces opérations se conforment aux normes professionnelles et productives », une autre façon de dire la dimension économique de la culture, son nécessaire financement et sa nécessaire rentabilité.
Mawazine, Gnaoua : performances financières des festivals de musique
Le Festival Mazawine qui mobilise d’importants moyens financiers et matériels a la réputation de ne rien coûter à la communauté et s’autofinance sans grande difficulté. De « gratuit et populaire », Mawazine a évolué de sorte à ne plus « percevoir d’argent public », dès 2012, selon ses promoteurs. En s’émancipant de l’argent du contribuable apporté par des sponsors publics et semi-publics (OCP, RAM, CDG, ONMT, etc), Mawazine explique que « Cette décision résulte de notre capacité à nous autofinancer. Elle correspond à des objectifs que nous nous sommes assignés depuis cinq ans et couronne notre modèle économique, qui nous a permis de générer des recettes propres ». Cette marche vers l’émancipation a débuté en 2008 pour faire face aux polémiques suscitées par des formations politiques sur le financement de Mawazine qui, dès 2012, annonçait son indépendance par les chiffres de son budget dont la structure était 32% des sponsors privés et 68% de revenus variables. Avec quelque 3 millions de spectateurs, sans oublier, les téléspectateurs, Mawazine qui s’est internationalisé avec le temps, peut, en effet, prétendre susciter l’intérêt des grands annonceurs internationaux et Facebook se serait déjà porté candidat pour figurer dans la liste des sponsors du festival de Maroc Culture.
Un autre succès dans le même registre mérite d’être signalé, c’est le festival Gnaoua qui se tient à Essaouira. Avec pour partenaire officiel l’OCP qui se présente comme « Partenaire des Cultures d’Afrique », le Festival Gnaoua s’appuie sur un modèle économique qui combine entre sponsors institutionnels, privés et ventes de tickets pour un public qui s’est élargi d’année en année.
S’appuyer sur les modèles économiques de Mawazine et Festival Gnaoua et Musiques du monde montre la pertinence de l’approche du CESE selon lequel « L’économie de la culture regroupe l’ensemble des activités et échanges culturels soumis aux règles économiques, qu’il s’agisse de création, de production, de distribution ou de consommation de produits culturels. Parmi les principales caractéristiques des économies de la culture figure leur double nature : économique (production de richesses et de d’emplois) et culturelle (production des valeurs et du sens) ».
Abdallah BENSMAÏN