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La rupture des relations avec le Maroc « auréolée » au Parlement algérien


Rédigé par Anass Machloukh Jeudi 2 Septembre 2021

À l’occasion de l’ouverture de l’année législative en Algérie, la rupture des relations entre Rabat et Alger a été au cœur des débats. Le président du Conseil de la Nation a chanté les louanges de la décision du régime des généraux, la jugeant nécessaire et indispensable. Le complotisme anti-marocain atteint son comble chez le voisin de l’Est.



La rupture des relations avec le Maroc « auréolée » au Parlement algérien
La rupture des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Algérie a passionné les débats au Conseil algérien de la Nation, lors de l’ouverture de la session législative qui a eu lieu ce jeudi. Les députés n’ont pas raté l’occasion pour revenir sur ce qui semble devenir l’unique préoccupation du régime d’Alger : le Maroc. Sans tarder, la présidence a inscrit la rupture des relations sur l’agenda des travaux de la session. Le président du Parlement algérien Salah Goudjil a été le premier à se féliciter de la décision de son pays.

Selon ce dernier, qui fait partie des personnalités politiques les plus décriées par le peuple algérien, la rupture décidée unilatéralement par Alger était «nécessaire, voire indispensable». « Le Maroc doit comprendre définitivement que l'Algérie ne tolèrera jamais les manœuvres auxquelles il recourt depuis longtemps », a-t-il déclaré. Le président du Conseil de la Nation a repris ensuite les éléments de langage du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, qui avait, lors de l’annonce de la rupture des relations, tâché de tordre le cou de la réalité, en attribuant au Maroc la responsabilité de tous les maux de son pays depuis son indépendance. Or l'hostilité systématique d'Alger à l'égard du Royaume est gravée dans le marbre et qu'elle s'est accentuér suite à plusieurs facteurs : crise d’El Guergarate et intervention conséquente des FAR pour libérer le passage, reconnaissance américaine de la marocanité du Sahara, reprise des relations avec Israël, accord de défense militaire avec les USA et opération African Lion en juin 2021 au titre de l’Africom, le rétablissement graduel des relations entre Rabat et Marid...et la liste est loin d'être exhaustive. 

Comme à l'accoutumée, Salah Goudjil a « fait état » de « manœuvres marocaines » qui durent depuis 1963, traduisant ainsi l’obsession complotiste  du régime de son pays qui se révèle dès qu’il s’agit du Royaume chérifien. Rappelons ici que le gouvernement algérien s’est auto-ridiculisé en accusant sans preuves le Maroc d’être derrière les incendies qui ont ravagé les forêts de Tizi Ouzou, sachant que le Royaume avait très vite proposé son aide logistique pour réduire les dégats. Une aide à laquelle le régime algérien a tourné le dos, en n’y réagissant pas.

Mohammed Maelainin, diplomate et ancien ambassadeur marocain, estime que les propos des hommes politiques algériens ne valent rien, du moment que le Parlement algérien est « la voix de son maître ». Selon le diplomate, le Conseil de la Nation manque de légitimé puisque les élections législatives ont été largement boudée par la majeure partie de la population.

En effet, le président du Conseil de la Nation Salah Goudjil est, à l’instar des faucons de la classe politique algérienne, connu pour sa sensibilité anti-marocaine qui s’est manifestée à maintes reprises. Il suffit de constater son agacement, il y’a quelques mois, lorsqu’une députée avait comparé les chiffres de vaccination de son pays avec des pays dont le Maroc. Ceci avait valu à la malheureuse députée une bouderie sur le champ.

Rappelons que le régime algérien a choisi de répondre à la main tendue par le Maroc, en rompant les relations diplomatiques en avançant plusieurs accusations infondées. Loin de s’étonner, le Royaume regrette une décision injustifiée bien qu’elle soit « attendue ».