Pour certains jeunes, il n'est pas toujours facile d'avoir accès à internet et aux équipements.
La crise de la Covid-19 a un effet dévastateur sur l’éducation et la formation des jeunes. Une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) publiée cette semaine indique que, depuis le début de la pandémie, plus de 70% des jeunes qui étudient ou qui combinent études et travail sont durement touchés par la fermeture des écoles, des universités et des centres de formation, rapporte le site d’information de l’ONU.
«La pandémie inflige de multiples chocs aux jeunes. Non seulement elle détruit leurs emplois et leurs perspectives d’emploi, mais elle compromet aussi leur éducation et leur formation et, au final, a de graves répercussions sur leur bien-être mental», prévient Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.
Selon le rapport intitulé « Les jeunes et la Covid-19 : impacts sur les emplois, l’éducation, les droits et le bien-être mental », 65% des jeunes disent avoir moins appris depuis le début de la pandémie en raison du passage de l’enseignement dispensé en salle de classe à l’enseignement en ligne et à distance durant le confinement.
Dans ce cadre, il convient de noter qu’au Maroc, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) avait indiqué dans une note que pour 2 scolarisés sur 3 (68,3%), ces cours ne couvrent pas totalement le programme et 14,4% sont indécis. Parmi les inconvénients de l’enseignement à distance sur les élèves et étudiants, relevés par l’institution, il y a : les difficultés d’assimilation pour 46,8% de scolarisés, l’addiction aux outils électroniques avec 18,2%, le stress et troubles de concentration avec 16,1%.
Accès au numérique : Le fossé abyssal
La situation est encore pire pour les jeunes qui vivent dans les pays à faible revenu, où il ne leur est pas toujours facile d’avoir accès à Internet, à des équipements et, parfois, à un espace chez eux pour travailler. Cela met en évidence le large fossé numérique entre régions : si 65% des jeunes issus des pays à revenu élevé ont pu suivre leurs cours en visioconférence, seuls 18% des jeunes vivant dans les pays à faible revenu ont pu continuer d’étudier en ligne. Dans le Royaume, ce problème est plus accentué chez les enfants en préscolaire.
Selon le HCP, une proportion de 83,5% des enfants en préscolaire n’ont pas suivi les cours à distance (79,1% en milieu urbain et 94,6% en milieu rural) durant le confinement. Parmi les raisons principales de cet état des faits, figure la méconnaissance de l’existence des canaux dédiés et le manque ou insuffisance d’outils.
Des jeunes pessimistes pour l’avenir !
D’après l’organisation onusienne, 38% des jeunes ont des doutes quant à leurs perspectives de carrière, et il est probable que la crise crée davantage d’obstacles sur le marché du travail et prolonge la période de transition entre la fin des études et le moment où les jeunes accèdent à leur premier emploi.
Certains ont déjà été directement touchés, un jeune sur six ayant été contraint d’arrêter de travailler depuis le début de la pandémie. En effet, le taux de chômage est passé de 8,1% à 12,3% au niveau national, de 11,7% à 15,6% en milieu urbain et de 3% à 7,2% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (33,4%), les diplômés (18,2%) et les femmes (15,6%).
Selon l’OIT, les jeunes tendent généralement à occuper des emplois dans des secteurs fortement touchés par la pandémie, en particulier les services de soutien, les services et les activités liées à la vente, ce qui les rend plus vulnérables aux conséquences économiques de la pandémie. Quarante- deux pour cent des jeunes qui ont continué à travailler ont vu leurs revenus diminuer. Cela a eu une incidence sur leur bien-être mental. L’enquête précise que 50 pour cent des jeunes peuvent être sujets à l’anxiété ou à la dépression, tandis que 17 autres pour cent en souffrent probablement.
Ceci dit, le chef de l’OIT a affirmé que «face à cette situation, nous ne pouvons pas rester inactifs ». L’Organisation estime que les effets disproportionnés de la pandémie de Covid-19 sur les jeunes ont exacerbé les inégalités et risquent d’affaiblir le potentiel productif de toute une génération.
«La pandémie inflige de multiples chocs aux jeunes. Non seulement elle détruit leurs emplois et leurs perspectives d’emploi, mais elle compromet aussi leur éducation et leur formation et, au final, a de graves répercussions sur leur bien-être mental», prévient Guy Ryder, Directeur général de l’OIT.
Selon le rapport intitulé « Les jeunes et la Covid-19 : impacts sur les emplois, l’éducation, les droits et le bien-être mental », 65% des jeunes disent avoir moins appris depuis le début de la pandémie en raison du passage de l’enseignement dispensé en salle de classe à l’enseignement en ligne et à distance durant le confinement.
Dans ce cadre, il convient de noter qu’au Maroc, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) avait indiqué dans une note que pour 2 scolarisés sur 3 (68,3%), ces cours ne couvrent pas totalement le programme et 14,4% sont indécis. Parmi les inconvénients de l’enseignement à distance sur les élèves et étudiants, relevés par l’institution, il y a : les difficultés d’assimilation pour 46,8% de scolarisés, l’addiction aux outils électroniques avec 18,2%, le stress et troubles de concentration avec 16,1%.
Accès au numérique : Le fossé abyssal
La situation est encore pire pour les jeunes qui vivent dans les pays à faible revenu, où il ne leur est pas toujours facile d’avoir accès à Internet, à des équipements et, parfois, à un espace chez eux pour travailler. Cela met en évidence le large fossé numérique entre régions : si 65% des jeunes issus des pays à revenu élevé ont pu suivre leurs cours en visioconférence, seuls 18% des jeunes vivant dans les pays à faible revenu ont pu continuer d’étudier en ligne. Dans le Royaume, ce problème est plus accentué chez les enfants en préscolaire.
Selon le HCP, une proportion de 83,5% des enfants en préscolaire n’ont pas suivi les cours à distance (79,1% en milieu urbain et 94,6% en milieu rural) durant le confinement. Parmi les raisons principales de cet état des faits, figure la méconnaissance de l’existence des canaux dédiés et le manque ou insuffisance d’outils.
Des jeunes pessimistes pour l’avenir !
D’après l’organisation onusienne, 38% des jeunes ont des doutes quant à leurs perspectives de carrière, et il est probable que la crise crée davantage d’obstacles sur le marché du travail et prolonge la période de transition entre la fin des études et le moment où les jeunes accèdent à leur premier emploi.
Certains ont déjà été directement touchés, un jeune sur six ayant été contraint d’arrêter de travailler depuis le début de la pandémie. En effet, le taux de chômage est passé de 8,1% à 12,3% au niveau national, de 11,7% à 15,6% en milieu urbain et de 3% à 7,2% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (33,4%), les diplômés (18,2%) et les femmes (15,6%).
Selon l’OIT, les jeunes tendent généralement à occuper des emplois dans des secteurs fortement touchés par la pandémie, en particulier les services de soutien, les services et les activités liées à la vente, ce qui les rend plus vulnérables aux conséquences économiques de la pandémie. Quarante- deux pour cent des jeunes qui ont continué à travailler ont vu leurs revenus diminuer. Cela a eu une incidence sur leur bien-être mental. L’enquête précise que 50 pour cent des jeunes peuvent être sujets à l’anxiété ou à la dépression, tandis que 17 autres pour cent en souffrent probablement.
Ceci dit, le chef de l’OIT a affirmé que «face à cette situation, nous ne pouvons pas rester inactifs ». L’Organisation estime que les effets disproportionnés de la pandémie de Covid-19 sur les jeunes ont exacerbé les inégalités et risquent d’affaiblir le potentiel productif de toute une génération.