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Actu Maroc

Lait infantile : Les prix s’envolent dans les pharmacies


Rédigé par Mohamed Elkorri Lundi 5 Septembre 2022

Le lait infantile, lui aussi, est impacté par l’inflation et la hausse des prix. Les raisons varient, entre ce qui est climatique
et géopolitique. Après une première hausse qui a atteint 21% en juin de cette année, une deuxième de l’ordre 13% vient d’être effective en septembre.



L’inflation qui envahit le monde entier concerne tous les produits de première nécessité, dont les raisons sont connues, les médicaments n’ont pas été épargnés. En effet, en Europe, les prix de médicaments se sont accrus à l’instar des produits alimentaires et carburants. Au Maroc heureusement, les prix des médicaments n’ont pas succombé à ce trend haussier. A contrario le ministère de la tutelle a revu à la baisse plusieurs médicaments. Hormis les prix du lait infantile, qui ont connu une hausse significative, pas seulement au Maroc mais dans le globe.

Aux Etats-Unis à titre d’exemple, outre la hausse des prix du lait de nourrissons, une pénurie a ravagé le pays, provoquant ainsi une crise dans le pays. Pour faire face à la pénurie, la plupart des grands centres commerciaux ont limité le nombre de boîtes de lait infantile vendu par client. Dans l’espoir de pouvoir garder ainsi un certain contrôle sur leur stock.

En France, lait infantile, eau nettoyante, crème lavante, compléments alimentaires... ont tous été touchés par la hausse des prix. Depuis le début de l’été, les laboratoires pharmaceutiques annoncent les uns après les autres des augmentations de leurs tarifs, qu’ils justifient par le contexte géopolitique et la conjoncture économique, entre inflation, flambée des prix de l’énergie, du transport et des matières premières. 

Le lait infantile au Maroc dégaine des hausses

Ces derniers temps, des hausses des prix du lait infantile ont été observés également au Maroc. D’après les pharmaciens, les augmentations sont généralement de l’ordre de 40% par rapport à l’accoutumée. Sauf qu’il faut savoir, que le lait infantile est classé en trois catégories, celui du premier âge, deuxième âge et celui du troisième. Le premier est considéré comme « médicament », selon le cadre juridique mis en place par le ministère de la tutelle, donc toute augmentation de prix nécessite un accord préalable du ministère, nous explique une source bien informée.

Cependant la catégorie du deuxième et troisième âge, est considérée comme complément alimentaire, et elle ne subit pas le cadre juridique comme la première. Donc le producteur a toute l’autorité de définir les prix, sans faire appel au ministère de la Santé.

Les prix du lait infantile, souligne notre source, ont été revus à la hausse deux fois en 2022, notamment en juin dernier de 21% et en début du courant de ce mois de septembre de 13%. Les augmentations concernent les trois catégories précitées, affirme notre interlocuteur. Le prix de la première catégorie, notamment celle considérée «médicament» a également augmenté, la source indique qu’uniquement les prix des produits d’une multinationale présente au Maroc, ont été revus à la hausse. Et bien évidemment avec l’aval du ministère de la Santé.

Selon notre interlocuteur, la hausse a été accordée à cette société, pour éviter une rupture de stock dans le marché, qui va ensuite provoquer le désarroi du consommateur. Ajoutant que, les hausses de prix ont eu lieu, en raison de la sécheresse, qui a impacté la production du lait dans plusieurs pays, ce qui a suscité une quasi-pénurie de la matière première dans le marché.

Le lait infantile en poudre, c’est du lait lyophilisé. Quand la disponibilité du lait régresse à cause de la sécheresse et les facteurs climatiques rudes, les producteurs du lait infantile doivent baisser la production et non pas garder le même taux de production tout en s’accordant des hausses des prix, analyse-t-il.

La multinationale présente au Maroc, explique que le prix du lait n’est fixé au Maroc, qu’après avoir obtenu une confirmation des autorités, et présenté un dossier englobant les nouveaux prix de matières premières, emballages, transports et autres.