Dans ce sens, le ministre a cité le projet de loi modifiant et complétant la loi n°43.05 relative au blanchiment d'argent, un texte qui a été soumis à la Commission de la justice, de la législation et des droits de l'Homme à la Chambre des représentants, afin de combler les lacunes identifiées dans le rapport de l'évaluation mutuelle, dans l'objectif de rendre les lois conformes aux 40 recommandations et aux normes qui en découlent présentées par le Groupe d'Action Financière (GAFI). Ce projet de loi, a-t-il précisé, apporte toute une série de nouveautés, dont l'augmentation de la valeur de l'amende minimale et maximale infligée aux personnes physiques pour les délits de blanchiment, laquelle amende est stipulée dans l'article 574-3 du Code pénal, conformément aux normes internationales qui penchent pour des peines dissuasives à cet égard.
L'organisation de cette journée de communication permet, selon lui, de faire connaître les dispositions juridiques liées à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, particulièrement la généralisation des résultats du premier rapport au titre de l'évaluation nationale des risques découlant des deux phénomènes, dont les conclusions doivent être prises en considération par les professions juridiques et judiciaires.
Le président de l’Association des Barreaux du Maroc (ABAM), Omar Oudra a indiqué dans une déclaration à la presse que des exposés seront présentés par l'Agence Nationale de la Conservation Foncière, du adastre et de la Cartographie (ANCFCC) et des représentants du Pouvoir judiciaire et de la présidence et du Ministère public.
Pour sa part, le président de l'Unité de Traitement du Renseignement Financier (UTRF), Jawhar Nfissi, a souligné l'importance du rôle de la profession d'avocat à laquelle le législateur confie un rôle clé en matière de prévention contre les crimes de blanchiment d'argent.